Thriller/Polar

Les disparus de la Durance de Sandrine Destombes : oh dur c’est pas l’pied !

Être un gros lecteur, c’est voir de nombreux romans arriver chez nos libraires, de voir des noms revenir assez souvent et pourtant passer à coté durant de nombreuses années. C’est le cas pour moi avec la romancière Sandrine Destombes que je découvre aujourd’hui avec Les disparus de la Durance publié aux Éditions Hugo Thriller. Laissez vous embarquer dans une affaire qui a du pied !

La 4eme de couverture

« – Vous m’avez apporté des pieds sans corps, s’amusa le légiste qui venait de s’ajouter au groupe, vous m’offrez maintenant des corps sans pieds. Capitaine Vaas, laissez-moi deviner : petit, vous aviez besoin de finir vos puzzles, je me trompe ? »

Martin Vaas, officier de la police judiciaire à Paris est appelé sur les quais, en face du 36 Quai des Orfèvres. Des pieds dans des baskets flottent dans la Seine, mais sans aucune trace de cadavres… Il apparaît rapidement que cette affaire fait écho à d’autres cold-cases. Appuyé par son équipe et par le commandant Lazlosevic, à la tête de la nouvelle division UAC3, spécialisée dans l’analyse comportementale et criminelle et des affaires complexes, l’officier Vaas va découvrir que cette affaire prend sa source, il y a plus de vingt ans, sur les rives de la Durance.

Les disparus de la Durance : oh dur c’est pas l’pied !

Cette enquête policière débute de façon peu banale avec la découverte de sept pieds en bord de Seine, à quelques mètres de l’ancien 36 quai des orfèvres. Sept pieds, pas de huitième et surtout pas de corps à l’horizon. C’est comme cela que Sandrine Destombes va nous prendre dans ses filets et nous offrir un roman policier d’une grande maîtrise avec Les disparus de la Durance.
Dès lors, la romancière va nous offrir une affaire particulièrement forte et intéressante en termes de narration, puisque celle-ci va nous faire voyager dans le temps et dans la France, puisque des cas similaires ont été compilés par le nouveau groupe d’enquête s’occupant des affaires de cold case. Il va donc falloir être très attentif pour déceler le moindre indice et surtout pour comprendre l’élément qui relie toutes ces affaires. Les témoins se font rares, les suspects encore plus, d’autant que la personne incarcérée pour les premiers meurtres est aujourd’hui décédé. A-t-il parlé à quelqu’un en prison ? Est-ce que nous sommes face à une sorte de groupuscule, une secte ? Un copycat est dans la nature ? 

L’équipe d’enquêteurs piétine, tente de regrouper la moindre information, de plonger encore plus dans le passé de certains suspects, de comprendre le besoin de s’attaquer à autant de personnes, de scier les pieds des victimes. La fatigue se fait ressentir, la tension monte peu à peu, les rancœurs refont surface, les failles de certains sont plus visibles. La magie de l’écriture de Sandrine Destombes fonctionne, nous offre des personnages complexes, attachants et humains, que l’on a envie de suivre jusqu’au bout, voire de faire partie de l’équipe. On sent que l’équilibre est précaire, que certains peuvent craquer à tout moment, mais on sent une amitié qui se dégage de tout cela. 

Les disparus de la Durance, c’est le genre de roman policier qui nous attrape et qui nous lâche plus. On veut connaître la vérité, on veut retrouver la dernière victime vivante, on veut aller au bout des choses. Alors, on lit de façon compulsive, on essaie de stocker dans un coin de sa tête des éléments qui semblent importants, malgré la complexité des liens entre toutes ces affaires. On pense arriver au bout, de comprendre les tenants et les aboutissants, d’avoir mis la main sur LE suspect. Sauf que Sandrine Destombes n’en a pas fini avec nous. Elle passe la sixième, nous offre des rebondissements, un dernier tiers anxiogène pour le lecteur et pour les enquêteurs. La tension est à son comble, tout se fait dans l’urgence, dans la peur du drame. On termine cette lecture au bord des larmes, à bout de souffle et on admet volontiers que la romancière nous a offert un roman policier d’une très grande qualité. 


Vous l’aurez compris, j’ai été conquis par ce roman policier de Sandrine Destombes. Les disparus de la Durance nous entraîne dans une enquête complexe, intéressante, jouant sur de nombreux fronts pour nous emporter dans une frénésie de lecture. On se passionne pour cette histoire, on tente de comprendre les liens, de mettre un nom sur tout cela et on suit cette équipe jusqu’à la révélation finale. La romancière nous offre un récit parfaitement maîtrisé et qui donne cette impression d’être réel, d’être une véritable enquête policière. Bref, n’hésitez pas à vous rendre en librairie pour vous le procurer. La version poche chez Pocket arrive dans quelques jours en plus. 

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8 réponses »

  1. Il est dans ma pal. Il faudrait que tu lises les jumeaux de Piolenc. Ça démarre lentement, et après, cest vertigineux. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘

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