Y-a t-il meilleure période qu’Halloween pour dévorer l’histoire d’une citrouille qui se venge ? Pumpkin Night de Hokazono Masaya au scénario et Taniguchi Seima au dessin a pris place en librairie pour accomplir ses méfaits. C’est gore, jouissif, très noir et c’est à retrouver aux éditions Mangetsu.

Attenchion cha va chaigner

𝕊𝕔𝕖𝕟𝕒𝕣𝕚𝕠 : Hokazono Masaya

𝔻𝕖𝕤𝕤𝕚𝕟 : Taniguchi Seima

𝔾𝕖𝕟𝕣𝕖 : Seinen

𝔼𝔻𝕀𝕋𝔼𝕌ℝ : Mangetsu

ℙ𝕣𝕚𝕩 : 8.20€

La 4eme de couverture

Naoko Kirino, élève martyrisée par ses compagnons de classe, est envoyée dans un hôpital psychiatrique suite à une brimade qui a tourné au drame et lui a laissé des séquelles irréversibles. Un jour, elle tue ses médecins et s’évade dans un seul but : faire connaître l’enfer à ses bourreaux. Sous son masque de citrouille, elle va repousser les limites de la cruauté et se délecter de la souffrance de ses victimes sans épargner tous ceux qui se m

Aucun doute à avoir en ouvrant ce premier tome de Pumpkin Night, nous sommes dans la pure tradition du slasher. Il suffit de découvrir l’ouverture pour se rendre compte que le mangaka nous immerge dans une histoire jouant sur les influences de Scream, de Souviens-toi l’été dernier et le tout enrobé d’une belle part de gore. Rien que le découpage donne cette impression d’être dans le premier opus de Wes Craven. Le mangaka joue sur l’agencement de ses cases pour faire monter l’inquiétude du lecteur et sa tension et ce, jusqu’à sa conclusion incroyable. Qu’on se le dise, ce n’est pas dans ce tome introductif que nous allons trouver un scénario fouillé et complexe. Pumpkin Night est un 33 tonnes lancé à pleine vitesse qui charcute tout sur son passage à une vitesse folle. Cependant, des thématiques sont présentes et elles ne demandent qu’à être exploitées par la suite et je sens que tout le potentiel de ce manga arrivera dans les prochains tomes.

En attendant, Pumpkin Night est un régal pour les amateurs d’hémoglobines, de boucheries, de scènes très inventives et surtout très explicites. C’est un régal pour les yeux, tant Taniguchi Seima n’y va pas avec le dos de la cuillère (et c’est le cas de le dire) pour illustrer le massacre de cette drôle de citrouille. Jouant sur certaines peurs et sur un humour noir toujours présent, la pilule finit toujours par passer. C’est une bouffée de fun, enfin si on apprécie le geste. On regrettera cependant une approche un peu plus pauvre du dessin lorsque le tempo ralenti. On ne découvre rien qui accroche l’œil ou qui démarque ce titre de ses autres concurrents.

Difficile par contre de s’attacher aux personnages et c’est de toute façon le principal défaut des franchises de slasher, puisque l’on sait qu’ils vont tous plus ou moins y passer. On passe donc notre temps à anticiper sur qui sera le prochain et comment notre citrouille va s’y prendre pour faire le spectacle ! Ce serait bizarre de dire que l’on s’attache à Pumpkin Night et à sa folie qui semble cacher quelque chose de plus lourd et de plus grave derrière ?

Dans tout les cas, Hokazono Masaya laisse quelques pistes pour les prochains tomes. Bien qu’introductif, ce premier tome de Pumpkin Night nous offre quelques explications sur le passé de nos protagonistes et surtout de notre antagoniste. Il n’y a plus qu’à espérer que le mangaka nous permette de plonger dans le passé durant un arc narratif entier pour comprendre, peut-être prendre parti. Qui sait jusqu’où Pumpkin Night peut être méchant !

En bref, ce premier tome de Pumpkin Night est un régal pour les amateurs du genre

Vous l’aurez compris, Pumpkin Night est un petit bonbon bien acide qui fait du bien par là où il passe. C’est une parenthèse de violence et gore que l’on voit que trop peu sur nos tables en librairie. Allez, il ne faut pas hésiter à vous procurer ce premier tome chez votre libraire. C’est parfait pour préparer Halloween et la suite arrive le 6 décembre !

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Pumpkin Night vous suit.