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Incarnation de Daryl Delight : ça va trancher chérie

Ça va trancher chérie !

Le romancier Daryl Delight revient en force avec un roman hommage au cinéma horrifique des années 90 et plus particulièrement au slasher avec son nouveau roman Incarnation. Il est indéniable que le romancier a passé de nombreuses soirées scotché à son poste de télévision pour nous pondre ce genre de roman et autant vous dire que c’est un régal. 

La 4eme de couverture

Un avocat est sauvagement assassiné. La vidéo de la caméra de surveillance ne trompe pas, Bruce Nilsen est revenu d’entre les morts.

Alors qu’Amalia tente de se reconstruire, les menaces qu’elle reçoit la replongent dans ses traumatismes. Quelqu’un s’amuse à la tourmenter tandis que les meurtres se multiplient.

Et si Amalia était la prochaine cible ?

Le lieutenant Bolard, retraité depuis peu, compte bien reprendre du service pour protéger la jeune femme.

Incarnation : ça va trancher chérie

Aussi simple et efficace qu’un thriller paranoïaque des années 70 et qu’un slasher des années 90. Voici comment je pourrais décrire au mieux l’ambiance mise en place par Daryl Delight dans son tout dernier roman Incarnation. Avez-vous réellement besoin de plus pour vous plonger dans cette nouvelle histoire ? Je ne pense pas, mais bon je vais partir du constat que oui.
Tout d’abord, il faut bien avoir en tête que cette nouvelle cuvée horrifique est la suite du roman Amalia et de La famille Nilsen. Vous comprendrez aisément qu’il est préférable de les avoir lus pour entrer pleinement dans ce récit. Bien évidemment, il est possible de passer outre, mais il serait dommage de passer à côté de deux très bons romans et de ne pas avoir le passif des personnages pour plonger pleinement dans leur psychologie tourmentée. 

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Avec Daryl Delight, il ne suffit que de cinq lignes pour comprendre que le roman va nous happer jusqu’au bout de la nuit. Le premier chapitre est intense, tout en jouant directement avec notre curiosité morbide. On sait, on sent que la scène va mal se terminer, mais on ne peut détourner le regard. La pression monte, la peur est là et c’est le moyen idéal pour lancer le rouleau compresseur qu’est Incarnation. La suite du roman est à l’image de ce prologue : rythmé, brutal et sans concession.
Pourtant, si le romancier va droit au but dans son récit, ce n’est pas pour autant que celui-ci en oublie de développer ses personnages, bien au contraire. Je dois même admettre que Daryl Delight a fait un énorme bond en avant dans la qualité de son écriture. Celle-ci se veut bien plus subtile, selon moi, lorsqu’il est question de plonger dans la psychologie de son personnage principal, afin de questionner son passé, sa culpabilité et le pouvoir qu’ont les mots sur sa guérison. Il n’y a pas à dire, Incarnation marque un véritable tournant dans la carrière littéraire de son auteur. 

Le romancier joue également avec son lecteur jusqu’au tout dernier instant avec un récit qui monte crescendo dans la tension et dans l’horreur. En jouant, à la fois la carte du thriller psychologique, voire paranoïaque, mais aussi sur son côté slasher, Incarnation se transforme en véritable machine d’efficacité. On plonge corps et âme dans cette enquête, dans cette nouvelle chasse à l’homme, si bien que l’on oublie de relever la tête quelques minutes. Les pages se tournent à une vitesse folle, l’histoire s’imprègne en nous et nous voilà propulsé dans cette ambiance propre au cinéma horrifique. La plume de Daryl Delight colle parfaitement à cette ambiance, tout en ayant un aspect bien plus moderne qu’auparavant. Les mots deviennent plus tranchants, les actions encore plus brutales et la conclusion est aussi jouissive qu’un long-métrage. En bref, vous allez en redemander aussitôt le roman terminé, signe d’avoir eu une très bonne histoire entre les mains. 


Vous l’aurez compris, Incarnation signe le retour en grâce de son auteur. Le roman nous entraîne dans un rythme sans aucune fausse note et dans une ambiance horrifique qui devrait ravir les amateurs du genre. Si cette nouvelle cuvée est efficace en termes de sensation forte, Daryl Delight n’a pas oublié pour autant de développer ses personnages et plus particulièrement celui d’Amalia. Autant dire que le romancier a passé un cap dans sa façon d’écrire et qu’il va encore nous impressionner avec son prochain récit. 


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