Pour rendre les différents bilans mensuels plus digestes, j’ai pris la décision de les séparer en deux. Installez-vous sous un bon plaid, prenez une boisson chaude, aujourd’hui, je vous parle de ce j’ai pu voir en ce mois de janvier 2022 et j’espère que cette nouvelle formule vous plaira tout autant.

FOCUS – CINÉMA
Le monde de Narnia : le lion, la sorcière blanche et l’armoire magique – Andrew Adamson (2005)
L’année 2022 a débuté avec peut-être trop de douceur pour moi avec cette adaptation d’une saga jeunesse que je n’avais pas lu, ni vu à l’époque. Si l’univers nous transporte dans quelque chose de doux et de merveilleux, celui-ci nous immerge également dans un monde féerique en proie au doute et à la violence d’un tyran. C’est avec certaines idées visuelles, mais sans grand génie que le réalisateur réussit à nous attraper et à rendre son univers palpable. Ce premier opus qui n’est pas désagréable en soi, bien qu’il soit un poil trop mièvre à mon goût, aurait mérité d’accentuer son côté plus sombre, à la manière de la saga cinématographique Harry Potter.
Été 85 – François Ozon (2020)
Sortie entre les deux confinements et donc entre les deux périodes où les cinémas étaient fermés, Été 85 était sans doute l’un des longs-métrages que nous souhaitions le plus rattraper. C’est maintenant chose faite suite à sa diffusion sur OCS et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on en attendait sûrement trop. Loin de moi l’idée de dire que le film de François Ozon soit mauvais(il ne l’est pas), mais je pense que l’on attendait autre chose, sans réellement pouvoir l’expliquer. Le réalisateur français nous offre une première histoire d’amour estivale dans les années 80 entre deux jeunes hommes et comme diraient les Rita “les histoires d’amour finissent mal”. On suit donc Alexis et David qui vont vivre cette histoire différemment, l’un jouissant du moment présent et l’autre croyant éperdument au grand amour unique. Ozon nous parle d’illusion, de ce que l’on projette chez l’autre et de ce qu’on ne voit pas. Il nous évoque avec grâce cet amour impossible, destructeur, tout cela emmené avec brio par deux jeunes acteurs de la nouvelle garde (Benjamin Voisin et Félix Lefebvre). Cerise sur le gâteau, le long-métrage se déroule dans la ville portuaire du Tréport, se situant à seulement quelques kilomètres de mon village d’enfance. Autant dire que j’ai eu cette sensation d’immersion qui était bien plus forte.
En bref, Été 85 est un petit bonbon acidulé nous plongeant dans une autre époque pour nous faire vivre l’illusion du grand amour. C’est parfois fort, doux, sensuel, mais c’est aussi houleux et douloureux. Un long-métrage à voir au moins une fois.
Scream – Wes Craven (1996)
Après quelques mois, voire années, de travail au corps sur madame pour la faire regarder un film horrifique à mes côtés, j’ai fini par gagner avec le premier Scream de Wes Craven. Il faut dire que j’ai eu de bons arguments (enfin, le film en a eu), puisqu’il ne faut pas le voir essentiellement comme un film d’épouvante, mais bien comme un whodunit qui joue avec les codes du slasher pour nous offrir une expérience nouvelle. Alors, je ne vais pas m’étendre sur le sujet, car des personnes bien plus intelligentes l’ont fait avant moi, mais je peux vous dire que le long-métrage fonctionne toujours aussi bien après autant d’années. Bien que celui-ci se passe dans les 90’s, on a comme l’impression que Craven a réussi, en tuant le slasher, à nous apporter le genre de film qui devient intemporel instantanément. On sent que le réalisateur ne voulait pas s’enfermer dans le genre horrifique et que celui-ci dynamite tous les codes pour les rendre à la fois ludiques et ridicules. Autant dire que c’est ça qui rend ce premier opus si particulier et si parfait à la fois.
Juste la fin du monde – Xavier Dolan (2016)
En hommage à Gaspard Ulliel, nous nous sommes mis devant la diffusion de Juste la fin du monde sur Arte afin, également de rattraper notre retard sur certains long-métrages. Que dire sur ce film, à part que celui-ci m’a déstabilisé et qu’il a fallu qu’il décante dans mon esprit pour que j’en tire l’essence de ce qu’a voulu évoquer le réalisateur. Je dois bien admettre que tout ne m’est pas venu de prime abord, tant je me suis laissé bercer par le rythme, les plans, la lumière et le jeu des acteurs. D’un film qui me paraissait creux sur l’annonce d’une mort prochaine, Xavier Dolan a su me toucher en plein cœur. En jouant sur les mots qui ne veulent plus rien dire et sur une famille qui ne s’écoute plus parler, le cinéaste nous plonge dans une histoire ubuesque où tout va se jouer sur les jeux de regards. Difficile de savoir qui a compris au final, mais le jeu tout en retenue et en pudeur de Gaspard Ulliel est d’autant plus magnifique ici, si on le compare au jeu tout en hargne de Vincent Cassel, offrant une scène finale incroyablement difficile. Juste la fin du monde est assurément le genre de film qu’il faudrait revoir pour déceler toutes les nuances et la sincérité qui se dégage de cette œuvre.
FOCUS – SÉRIE TV
Charmed saison 7 et 8

Enfin ! Nous sommes venus à bout des 8 saisons de la série Charmed. Si l’idée d’en faire une analyse plus complète dans les prochaines semaines est présente (parce qu’il y aurait de quoi dire, croyez-moi), je vais tout de même en toucher deux mots ici. Autant être clair tout de suite, cette série aurait dû se terminer avec cette saison 7, tant on avait largement fait le tour des menaces et autres sur les sœurs Halliwell et que ce dernier épisode se terminait sur une note mélancolique propice à marquer durablement le spectateur. Mais non, l’appât du gain a fait qu’une huitième saison a vu le jour, alors que celle-ci ne servait strictement à rien. C’est avec incompréhension que les showrunners incorporent un nouveau personnage qu’il faudra développer en une seule saison, sans qu’on ait l’impression que celle-ci ne serve à rien (spoiler : c’est raté). On tourne en rond sur les ¾ de cette dernière saison, on découvre de nouveaux antagonistes et les pouvoirs des sœurs continuent à apparaître ou à disparaître au gré de leur bêtise. D’une fin mémorable, on finit par un final mièvre au possible qui ravira sûrement les fans de la première heure, mais qui fera mal aux spectateurs plus critiques.
FOCUS – DOCUMENTAIRE
Harry Potter 20th Anniversary – Harry Potter : retour à Poudlard
Je pense que l’on est nombreux en France à avoir souscrit à l’essai gratuit sur Salto pour regarder cette réunion tant attendue par toute une communauté de fans. Bon, je vais pas m’étendre trop longtemps sur le sujet, au risque de devenir méchant. Alors oui, l’équipe derrière Harry Potter : retour à Poudlard a fait ce qu’il fallait pour nous faire revivre ce moment magique avec une belle mise en scène, de beaux décors et un bon montage pour nous faire monter les larmes, notamment lorsqu’ils évoquent les différents acteurs qui nous ont quitté au fil des années. Le “Always” final aura détruit bon nombre d’entre nous au passage. Voilà, c’est le côté nostalgique que l’on essaie de presser depuis des années qui est ressorti.
Maintenant, le côté critique peut ressortir et autant dire que cette réunion fut une belle mascarade qui s’est transformé en un making-off général que l’on avait, au final, déjà pu découvrir dans les versions DVD. On n’apprend rien de nouveau, on voit passer deux minutes certains acteurs, on en oublie d’autres, bref la magie en prend un sérieux coup et on ressort avec ce petit goût amer en bouche.
En espérant que ce premier mois de l’année a été clément avec vous et que vous avez pu avoir quelques beaux coups de coeur. Je vous remercie encore une fois pour vos visites et vos commentaires (excusez-moi pour le retard dans mes réponses et dans les visites que je dois vous rendre…)
Je vous souhaite un beau mois de février et pleins de belles choses !
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Retour à Poudlard a buzzé avant la sortie et depuis plus personne n’en parle 😶😂
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Je crois que Salto va le sentir passer 🤣
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