Est-ce qu’il y a des sujets ou des lieux qui vous font peur ou qui ne vous attirent pas du tout ? Je vous demande ça, parce que je viens de franchir le pas. Spoiler Alert : Ça s’est très bien passé.
Aujourd’hui, je vous emmène avec moi dans la ville du péché, dans la capitale du divertissement avec le premier roman de Marc de Suzzoni, La beauté du vice, publié aux Éditions LBS
La 4eme de couverture
Le désert de Mojave, aux États-Unis. L’endroit le plus chaud sur Terre. Des kilomètres de poussière, émaillés de cactus suppliciés par le vent, dont même les scorpions se méfient. Et au milieu, tel un champignon hallucinogène : Las Vegas.Dans cette ville, l’inspecteur F est une légende déchue. Chargé de la sécurité des casinos, il traque, depuis des années, les escrocs qui écument le Strip.Pourtant, rien ne pouvait le préparer à ce qu’il allait devoir affronter ce jour-là.
A Las Vegas, l’inspecteur F., chargé de la sécurité des casinos, traque les escrocs qui écument le Strip. Il est aux prises avec une mystérieuse bande ayant monté une monumentale arnaque aux machines à sous. Projeté dans un jeu de piste infernal et dangereux avec sa partenaire Molly, il doit démasquer les voleurs avant qu’ils ne fassent main basse sur des millions de dollars.
La beauté du vice : cynisme savoureux
Je pense que vous l’aurez compris en lisant ces premières lignes, mais la décadence de Las Vegas et le monde du jeu ne m’attire absolument pas. J’ai pourtant vu plusieurs fois Casino de Scorsese, Las Vegas Parano et même la saga des Ocean’s, mais rien n’y fait. Cette ville du péché n’est pas pour moi. Trop de monde, trop de folie qui ne me touche pas, trop de bruit et trop de lumière surtout… Vous devez vous dire que ça commence mal de mon côté pour plonger dans ce premier roman de Marc de Suzzoni et vous n’auriez pas tort. Pourtant, la magie de la lecture a fonctionné et cela vient principalement de la plume de l’auteur et de ce qu’il a réussi à faire avec cette ville.
Il faut dire que pour un premier roman l’auteur sait y faire. Il lui suffit de quelques pages pour planter son décor. Las Vegas s’ouvre à nous et nous ne pourrons plus y échapper. Cette ville s’empare de nous, se transforme en une entité qui prend la place de personnage central de cette histoire. La beauté du vice est le genre de roman qui plaira au plus grand nombre, c’est indéniable. Ne serait-ce que par la faculté qu’à l’auteur de nous donner l’impression d’être dans cette ville de tous les excès, de ressentir la chaleur étouffante du désert, d’entendre tous les bruits, toutes les odeurs et de voir toute la folie de cette ville. Las Vegas et ses casinos n’auront plus de secret pour vous après cette lecture.
Mais attention, Marc de Suzzoni ne nous offre pas un cours d’histoire, voire un reportage sur la ville du péché. Non, celui-ci nous apporte un roman d’une efficacité redoutable, d’un cynisme parfait et d’une petite pointe de folie que l’on ne peut voir que dans cette ville.

La beauté du vice pourrait être de ces romans inclassables. Entre le thriller, la comédie et le braquage, si bien que le récit vous fera sans doute penser aux escroqueries mises en place dans la saga Ocean’s orchestrée par Sorderbergh au cinéma. Il y a un peu de ça, c’est vrai, mais Marc de Suzzoni réussit à s’en extirper en proposant des personnages totalement opposés. Il ne faut pas longtemps pour que l’on s’attache à eux, si bien que l’auteur donne, une nouvelle fois, l’impression d’être avec eux. Un poil looser sur les bords, les aventures loufoques de l’inspecteur tiennent en haleine jusqu’à la toute dernière phrase. C’est d’ailleurs grâce à lui que le cynisme prend place dans cette histoire et c’est ce qui apporte tout le sel de ce livre.
Il n’y a pas à dire, La beauté du vice est le genre de roman qui ne passe pas la journée, tant l’auteur joue avec nos nerfs chapitre après chapitre. L’envie d’en savoir plus est toujours plus forte, si bien que l’on enchaîne les chapitres avec avidité. Tout est là pour vous plaire, puisque l’auteur alterne avec du suspense, une pointe de comédie, d’absurdité, si bien que l’on ne peut s’empêcher de prendre part à cette enquête qui prendra une drôle de tournure.
Ne vous attendez pas à la description type carte postale, Marc de Suzzoni ne nous épargne aucun détail. Il nous parle de la folie de cette ville, de ses vices, de ses qualités et c’est qui donne au final ce caractère incroyable qui passionne tant d’individus. Ai-je été touché par la grâce de cette ville ? Je ne suis pas sûr. Peut-être que j’y ferai un saut dans un futur proche, mais en me tenant à l’écart. La beauté du vice est un premier redoutable et c’est ce qui me fait dire que Marc de Suzzoni sera un auteur à suivre de très près dans les prochaines années.
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Catégories :Littérature, Thriller/Polar
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