La crise du Coronavirus marque un coup d’arrêt dans les sorties musicales et donc dans mon marathon de nouveauté à vous partager… Du coup, je me suis dit que ça serait sympathique de revenir sur la décennie que l’on vient de quitter et de vous proposer quelques titres, groupes qui m’ont accompagné durant ces dix dernières années.
Nostalgie au rapport !
Playlist de la semaine #6

QUEENS OF THE STONE AGE – I Appear Missing
Je me souviens comme si c’était hier de la première annonce d’un nouvel album des Queens Of The Stone Age. J’étais en plein stage de quelques semaines en Espagne et je n’arrivais pas vraiment à y croire. Les premiers extraits sont arrivés et l’impatience grandissait de plus en plus en moi. Je me souviens aussi que l’album est sorti en juin 2013 et que je me suis rendu chez mon disquaire à la première heure. Le reste est bien plus flou par contre. J’ai juste le souvenir de rentrer dans mon tout petit appartement d’étudiant, de brancher mon casque sur la chaîne-hifi et de lancer l’album. Like Clockwork m’a littéralement envahie par sa grâce, par sa puissance et par ses nombreuses thématiques. Cet album reste l’un de ceux que j’ai le plus écouté dans ma vie et me replonger dans cette playlist me donne envie de le ressortir. Pour ce qui est de ce morceau, c’est aucun doute celui qui m’a apporté le plus de frissons, ne serait-ce que par le chant habité de Josh Homme ou encore de ses sonorités qui accrochent à l’oreille et qui réveillent énormément d’émotions en moi.
RED FANG – Wires
Je crois pouvoir dire que Red Fang a longtemps été synonyme de fascination et d’envie de mon côté. Ce groupe, c’est l’espoir de monter un groupe de ce genre, de profiter de la vie, des amis et de la bière. C’est sortir du stoner au son très gras, tout en s’amusant et en assumant son côté un peu beauf. Wires, c’est aussi un titre que l’on écoutait souvent lors de nos soirées apéros avec mes amis, que je ne vois plus vraiment au passage (sauf un). Pour le coup, je me prends une sacrée dose de nostalgie dans la face et elle est plutôt amère, bien que Red Fang reste toujours aussi important pour moi.
KADAVAR – Doomsday Machine
Dans ma quête d’explorer davantage la scène stoner et revival, je suis tombé par hasard sur ce titre de Kadavar et depuis, c’est l’amour fou ! C’est aussi ce genre de groupe qui me fait rêver, non pas d’être chevelu et barbu, mais de réussir à m’émanciper de tout ce que j’ai dans la tête pour sortir un stoner psychédélique à la fois simple et accrocheur. Les sonorités rappellent aisément celle d’un Black Sabbath dans sa meilleure période. Kadavar, c’est tout simplement la classe à tous les niveaux et je vous ai déjà assez saoulé avec ce groupe.
GOJIRA – L’enfant sauvage
Alors que j’étais du genre à n’écouter QUE du stoner pendant une bonne période, mais genre vraiment que ça, une personne est entré et sortie de ma vie comme une étoile filante. Mais celle-ci a eu le temps de me faire écouter d’autres choses, de me faire explorer des sonorités parfois plus lourdes et violentes qui ne me plaisaient pas à la première écoute. Dans le lot des découvertes, il y avait Gojira et ce fût une véritable révélation pour moi. Révélation que les français pouvaient faire des choses comme celle-là (maintenant, je sais qu’il y a pléthore de groupes français qui mériteraient autant de reconnaissance au niveau international, mais aussi national). Porte d’entrée vers un death mélodique, parfois technique et surtout progressif, Gojira fait figure de petite claque derrière la tête pour me faire ouvrir les yeux. Et si, j’ai découvert le groupe avec L’enfant sauvage – album que j’ai poncé à l’époque – je n’oublie pas Magma, qui reste, à ce jour, mon préféré du groupe.
RISE OF THE NORTHSTAR – Welcame [Furyo State Of Mind]
Quand j’étais plus jeune, j’ai eu une courte phase punk, voire hardcore. Phase que j’ai vite laissé tomber, car je ne comprenais pas ce que j’écoutais. Et puis un jour, en me perdant dans les limbes de Youtube, je suis tombé sur Rise Of The Northstar avec le morceau Tyson et là, je peux vous dire que j’ai pris une sacrée branlée dans la face… Un nouveau pan de ma culture venait de se fissurer et j’ai ensuite passé des mois et des mois à m’enfiler des tas d’albums de groupes divers, mais toujours dans cette tendance crossover et Hardcore. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai compris que ROTNS était un groupe français ! J’ai tout de suite accroché au mélange des genres et du style japonisant qu’ils améliorent de tournée en tournée. Et si, le groupe m’a quelque peu déçu en live et avec leur dernier album, je dois dire qu’il reste important à mes yeux et qu’il me donne toujours autant envie de tout casser.
CODE ORANGE – FOREVER
Et Code Orange arrive dans ma vie et détruit tout sur son passage… J’avoue que je n’avais absolument pas compris ce que je venais d’avoir dans les oreilles quand j’ai découvert ce groupe et ce n’est qu’après plusieurs écoutes que j’ai pu découvrir la vérité. Si vous aimez les breakdown a foison alors vous êtes au bon endroit. Code Orange, c’est tout bonnement incroyable. C’est une rage folle orchestrée par une bande de jeunes d’une vingtaine d’années qui sont là pour tout détruire sur leur passage, comme un rouleau compresseur. J’étais loin de me douter que le groupe allait autant percer dans les années à venir, alors qu’aujourd’hui Code Orange brise les codes, les genres, apporte du sang neuf et dépasse la concurrence avec une facilité déconcertante. Leur nouvel Underneath se classe clairement en première position pour l’année 2020.
BEHEMOTH – The Satanist
Je me rends compte aujourd’hui que j’écoute du Metal depuis maintenant un bon paquet d’années, mais ce n’est que depuis cette décennie que je découvre de nouvelles choses et que je m’enfonce de plus en plus dans des choses sombres, violentes, parfois sans concessions. Et si là, je vous présente que des groupes connus et reconnus de tous, il reste des groupes bien plus obscures qui font partis de mes favoris depuis quelques mois. Sans toutes ces découvertes, je ne serais pas là où j’en suis et je ne serais pas du tout la même personne.
J’ai mis un peu de temps avant de m’intéresser à Behemoth et c’est sans doute l’esthétique qui m’avait un peu refroidie à l’époque. Pour moi, c’était du Black Metal, alors que pas vraiment, puisque l’on ressent aisément l’utilisation du Death pour apporter une touche supplémentaire au groupe. C’est avec l’album The Satanist que mon amour pour ce groupe est arrivé et que je rêve de pouvoir les voir en salle et non dans un festival en plein jour…
MESHUGGAH – Born In Dissonance
C’est assez fascinant de voir que l’on revient plusieurs années après à des groupes qui nous avaient déjà marqué. C’est le cas avec Meshuggah et leur djent déstructuré, sombre, torturé et parfois robotique dans leur façon de composer les différents tempos de leurs titres. Il est indéniable que ce groupe n’est pas fait pour tout le monde et que certains d’entre vous ne puissent pas comprendre ou ressentir le moindre intérêt pour ce côté dissonant de la musique.
JINJER – Pisces
Je suis déjà revenu à plusieurs reprises sur la découverte de Jinjer et de ce titre qui a littéralement explosé dans le monde du Metal et dont les musiciens ne s’y attendaient pas du tout. Pisces, c’est tout simplement l’une de mes plus grosses claques de cette fin de décennie. C’est la découverte d’un groupe qui fait maintenant partie de mon TOP 10, voire TOP 5. C’est un plongeon dans un mélange des genres, dans la maîtrise de chaque musicien de leur instrument et c’est la fascination pour la chanteuse qui aligne chant clair et growl avec une facilité déconcertante. Jinjer m’impressionne et je ne peux plus m’en passer !
A PERFECT CIRCLE – The Doomed
Eat The Elephant est arrivé en 2018 et il est entré directement dans le panthéon de mes albums préférés. J’ai passé de longues promenade avec le chien à l’écouter en boucle, lui amenant une saveur particulière. Mais tout à basculer lorsque je suis allé me faire tatouer chez Marin Marin (allez-y, cette tatoueuse est formidable et d’une gentillesse incroyable), puisque nous avons écouté cet album en boucle. Depuis, A Perfect Circle me procure de beaux souvenirs, une belle nostalgie et j’espère que le groupe me procurera encore bien plus.
TOOL – 7empest
Je termine avec le groupe qui résume ma vie entière et qui me procure le plus d’émotions. Le groupe que j’ai le plus écouté, pour qui je voue un culte sans nom. Je pourrais passer des heures à vous en parler, mais on n’est pas là pour ça. TOOL, c’est un peu le groupe troll par excellence. Il t’annonce un nouvel album chaque année pendant plus de 10 ans et rien ne vient, si bien que l’on finit par ne plus y croire et à en rire. Et puis, le groupe arrive en 2019 avec une nouvelle annonce. On attend, personne n’y croit vraiment et puis voilà que le groupe est annoncé dans plusieurs festivals en Europe. On se rend compte qu’il se passe un truc, il dévoile la date de la sortie de l’album, il débarque au Hellfest et un premier single arrive. La peur est quand même là. On craint que le groupe se soit perdu depuis 10 ans et puis l’album arrive et c’est tout bonnement incroyable. Fear Inoculum est dans la parfaite continuité de ce que TOOL nous avait proposé, tout en nous prouvant qu’ils avaient mûris. L’album est parfait et 7empest l’est tout autant ! 15 minutes d’une maîtrise incroyable, d’une montée en puissance qui te prend aux tripes, qui prouve que TOOL est en haut de la chaine musicale.
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