Chucky

[Retour sur Saga] – Chucky 3 de Jack Bender (1991)

On l’a déjà vu pour d’autres saga horrifique, mais les années 90 marque un certain essoufflement dans ce genre de production. Que ce soit chez les fans, comme chez les scénaristes qui commencent à manquer d’idées pour relancer un nouvel épisode. Le truc, c’est que la production d’un slasher ne coûte pas excessivement cher et qu’il est sûr de faire venir quelques personnes. Il suffit que l’épisode précédent ait plu et le tour est joué. C’est donc ce qu’il s’est passé pour ce troisième opus de la saga Chucky qui débarque moins d’un an après la sortie (neuf mois pour être plus précis). Après un Chucky 2 : La poupée de sang de John Lafia de très bonne facture, on était en droit de penser que le troisième surferai sur cette lancée pour nous proposer un long-métrage intéressant. Désolé de vous décevoir, mais Chucky 3 est le parfait exemple de ce qu’il ne fallait pas faire, voire de l’épisode de trop…

Huit ans se sont écoulés depuis qu’Andy a vaincu la terrifiante poupée Chucky, habitée par l’âme du serial-killer Charles Lee Ray. Mais les dirigeants de la fabrique de jouets se décident à relancer le modèle du poupon parlant, permettant la résurrection de la poupée meurtrière…

Je préfère vous prévenir tout de suite, mais cette chronique sera assez courte, tant il n’y a rien à dire sur ce troisième opus. Je ne peux pas dire que rien ne va dans ce film, puisque le réalisateur réussit à nous apporter quelques moments de tensions dans son final et qu’il offre un sérieux comparable aux deux épisodes précédents dans la façon de filmer,  mais ça s’arrête là. Le reste n’est qu’un navet de plus dans le monde du slasher amenant Chucky dans le monde de la parodie horrifique par la suite. Jack Bender livre ici, ce qui est le pire film de la saga, selon les fans mais aussi selon moi. Déjà, le retour de Chucky est un condensé d’incohérences de compétition et je ne vous parle même pas de sa façon de retrouver le jeune Andy devenu adolescent depuis. Le réalisateur n’innove absolument pas dans cet épisode, puisqu’il va tout simplement mélanger les idées du premier opus avec celle du second pour nous apporter une recette finale vide d’intérêt.
Chucky 3 abandonne l’univers enfantin pour le monde de l’adolescence et de ses stéréotypes. Jack Bender nous embarque dans une école militaire qui sent bon la contrefaçon de Full Metal Jacket avec ses gradés méchants et gueulant, son nouveau Baleine et tout ce qui va bien avec cette ambiance. Le souci, c’est que Jack Bender nous offre des personnages vides, mais qui se prennent un peu trop au sérieux… Le reste est tout aussi passionnant, puisque qui dit adolescence, dit jeune pré-pubère qui découvre l’amour… Jack Bender accumule les clichés du genre et plombe son film tout du long.

Ce n’est pas avec Chucky et ses facéties que ce troisième opus va s’arranger, bien au contraire. La poupée tueuse n’est déjà plus que l’ombre d’elle-même, tant les meurtres sont insignifiants et que sa répartie ne décolle pas. Il n’assure plus le spectacle et rend ce film plus mou et plus sage que les deux précédents. Jack Bender n’offre aucune surprise dans ce film, puisque l’on arrive à savoir longtemps à l’avance qui va mourir parmi les personnages, prouvant ainsi la mauvaise qualité du scénario. Nous attendions que Chucky prenne sa revanche sur le jeune Andy, mais on a plus eu l’impression de voir Chucky aider Andy à s’en sortir…
Inutile de perdre du temps devant ce film qui détruit le mythe de Chucky s’en réellement réussir à l’exploiter. Jack Bender nous livre un slasher sans âme, sans panache et sans conviction.

À fuir de toute urgence !

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