Nous y voilà, c’est le dernier bilan livresque de l’année 2019. Une page se tourne pour que le meilleur arrive.
Les journées sont courtes, le froid est là. L’ambiance des fêtes de fin d’année sont propices à lire et à enchaîner les lectures ou les séries sous son plaid avec une boisson chaude. Perso, c’est ce qui s’est passé de mon côté avec 8 lectures et 4 coups de cœur. Tandis que Chris a lu un seul roman, mais à beaucoup regarder de série TV.
– Focus LITTERATURE –
La mort de Mrs Westaway de Ruth Ware – Fleuve éditions
J’ai commencé le mois avec le nouveau roman de Ruth Ware, La mort de Mrs Westaway, qui m’a gentiment était envoyé par les équipes de Fleuve éditions. Pour commencer, je dirais que ce roman est fait pour les amateurs d’Agatha Christie, mais aussi des drames familiaux. L’histoire de ce roman prend place en Angleterre, au fin fond de la campagne, dans un vieux manoir en ruine. Le rythme est assez lent, parfois contemplatif, mais c’est pour mieux mettre en avant l’atmosphère sombre, sinistre et humide de son histoire. Cette atmosphère est assez particulière en soi, à la fois moderne et hors du temps, si bien que l’on plonge facilement dans cette histoire. L’autrice s’appuie sur celle-ci pour nous offrir un drame familial oppressant, piquant par moment. Ruth Ware nous plonge dans une famille détruite, haineuse et dont les secrets sont bien gardés. Un roman à découvrir au coin du feu, idéal pour cette fin d’année.

L’île du Diable de Nicolas Beuglet – XO éditions
Cela faisait un petit moment que cet auteur me faisait de l’œil, surtout quand on me vante les mérites de son roman Le Cri. Il aura fallu attendre que mon club de lecture propose la lecture de L’île du Diable (troisième tome) pour que je me lance dans l’aventure. Vous avez sans doute déjà lu mon avis, mais bon je dirais que Nicolas Beuglet dispose d’une plume dynamique, peut-être un peu trop ici, puisque tout semble facile pour les enquêteurs. L’histoire de cette Île du Diable est très intéressante et le twist nous emporte vers un moment de l’Histoire qui n’est pas très connu, mais qui est surtout très horrible. Nicolas Beuglet nous enfonce dans la folie humaine pour quelques pages et c’était incroyable. Le soucis, c’est que l’auteur n’insiste pas assez. Il reste beaucoup trop à la surface et il m’a manqué une bonne centaine de pages pour ça prenne chez moi… C’est vraiment dommage parce qu’il y avait de la matière pour en faire un thriller incontournable, dans la veine d’un Franck Thilliez.

Par le pouvoir de la poudre magique ! de Céline Bonacci – Éditions Magnard jeunesse
Il est parfois bon d’aller voir un peu ailleurs et même de retomber en enfance pour quelques heures. C’est ce que m’a exactement procuré la lecture du premier roman de Céline Bonacci, Par le pouvoir de la poudre magique !. L’autrice propose ici un livre jeunesse de grande qualité et d’une justesse qui m’a rappelé mes lectures d’enfance qui étaient faites de Roald Dahl en particulier. Cette histoire est tendre, touchante et surtout très drôle. Ce livre peut parfaitement plaire aux jeunes enfants, comme aux adultes, tant Céline Bonacci parle à tout le monde. Une petite lecture idéale pour cette fin d’année.

Bazaar de Stephen King – Éditions Albin Michel (disponible chez Le Livre de poche)
Il y a des livres que l’on redoute, qui nous font peur et qui finissent par pourrir au fond de notre PAL. C’était le cas de Bazaar de Stephen King… Je ne sais pas vraiment pourquoi d’ailleurs. Il était là, il trônait tout en haut, il me donnait envie et me faisait peur. J’étais attiré par lui, effrayé par sa taille et son histoire. J’ai fini par prendre mon courage à deux mains et… COUP DE FOUDRE. Stephen King nous offre un condensé de ce qu’il sait faire de mieux, avec le développement d’une petite ville et de ses habitants, de l’humour noir, une critique de la société américaine et surtout une trame narrative parfaite. Le King m’a fait vibrer avec ce roman qui parle de la folie humaine, de son besoin de consommer à outrance, de posséder, de contrôler. Bazaar, c’est comme une boule de neige qui dévale une pente et qui finit par tout détruire sur son passage. C’est un roman puissant, horrible par moment, jouissif aussi, inoubliable.

Luca de Franck Thilliez – Fleuve éditions
Je ne sais pas pourquoi je ne me suis pas jeté sur ce livre à sa sortie, parce que Franck Thilliez m’a encore prouvé qu’il était le meilleur à mes yeux pour proposer un thriller de grande qualité. C’est encore une fois maîtrisé d’une main de fer, avec des personnages complexes, attachants et surtout une plume intelligente qui colle parfaitement à l’ambiance et aux développements de certains personnages. Je n’avais pas ressenti un tel niveau de maîtrise depuis Pandemia en terme d’écriture et qu’est-ce que ça fait du bien.
Véritable Hydre, LUCA est un véritable sac de nœud qu’il faudra démêler pour ce sortir de cette spirale infernale, sordide et complexe. Franck Thilliez nous parle encore une fois de l’Homme qui se prend pour Dieu et qui se brûle les ailes. C’est intense, passionnant et terriblement addictif.

Snjor de Ragnar Jónasson – Éditions de la martinière (Disponibles aux éditions Points)
J’avais eu un coup de foudre incroyable pour La Dame de Reykjavik du même auteur cette année et peux vous dire que Ragnar Jónasson entre dans mon top de mes auteurs favoris après lecture de Snjor. Je vous en parle très vite sur le blog (courant janvier), mais j’ai encore eu un coup de foudre pour la plume de cet auteur et sa faculté à nous offrir à la fois un polar de grande qualité, mais également un côté littérature blanche qui n’est pas pour me déplaire. Cette histoire magnifique mêle avec brio la lenteur des pays du nord, cette sensation d’enfermement dû aux éléments naturels, mais également une enquête policière savoureuse faite de fausses pistes et de personnages proche d’un Agatha Christie. L’auteur met en corrélation, et ce manière parfaite, la tempête de neige qui arrive sur la ville avec l’introspection de notre héro. Snjor est un polar envoûtant et parfait pour cette période. Il faut vite que je me procure les autres romans de Ragnar Jónasson !

Quand on parle du Diable de Joseph Denize – Éditions Julliard
Je ne sais pas si on peut appeler ça une résolution pour la nouvelle année, mais en 2020 j’ai décidé de voguer, de temps en temps, vers de nouveaux horizons littéraire. Pour le coup j’ai pris un peu d’avance avec ce roman de Joseph Denize qui paraîtra le 02 janvier aux éditions Julliard. Pour tout vous dire, ce roman m’a complètement chamboulé. Je ne sais d’ailleurs toujours pas ce que j’ai eu devant les yeux. Quand on parle du Diable est un plongeon dans le Paris et la France de 1917 où la Grande Guerre fait rage et où la peur est légion. Joseph Denize nous entraîne dans une fantasmagorie sur papier qui parait à la fois réelle et irréelle et ce jusqu’à la toute dernière ligne. C’est une aventure incroyable que nous propose l’auteur avec de l’occultisme, du danger, du rire et quelques drames. On vogue dans un univers dense et particulier qui n’est pas pour me déplaire, bien que je sois décontenancé…

Dieu pardonne, moi pas de Claude-Michel Rome – Éditions Albin Michel
Je termine ce mois avec une toute dernière lecture que j’ai pu avoir en exclusivité grâce aux éditions Albin Michel. Dieu pardonne, moi pas de Claude-Michel Rome (à paraître le 02 janvier) est un thriller politique et financier implacable qui ne m’a pas laissé de marbre. Je pense qu’il aura sa place dans les coups de cœur de l’année 2020. L’auteur nous plonge dans une enquête et dans les investigations de trois avocats qui tentent de faire tomber un politicien africain, afin de mettre en péril tout un processus international de blanchiment d’argent. Claude-Michel Rome dispose d’une plume dynamique, cinématographique et addictive qui font qu’on ne voit pas le temps passer. C’est une course contre-la-montre et surtout contre la mort que nous offre l’auteur.

Focus – Littérature Chris Pleack
Je comptais plus lire en cette fin d’année 2019 mais ma partenaire de LC n’avait pas beaucoup de temps et je n’imaginais pas lire seul. Puis j’ai été malade les 10 derniers jours de l’année…
La perfection du Crime de Helen Fields
Helen Fields a donc constitué ma seule véritable lecture en ce mois de Décembre. Pourquoi seule véritable ? Bah j’ai aussi relu Un coupable idéal de Cavanagh en LC !
La perfection du Crime est un chouette roman ! Bien construit, avec de bonnes idées. Un duo de héros développés, Callanagh franco écossais d’un côté et Turner, pure écossaise de l’autre. À côté de ça, un tueur sévit sur la ville de Edimbourg. Glaçant et malaisant sont ses chapitres où il se donne des excuses toutes trouvées mais pas si bêtes. Le livre suit un bon rythme et la fin est un poil trop rapide. Le reste est top ! C’est à lire.

Focus – Cinéma Chris Pleack
Star Wars – L’ascension de Skywalker de J. J. Abrams
Eh ouais ! Je suis allé voir le dernier Star Wars ! En cette fin d’année, j’ai été malade quelques temps après et je n’ai pas eu la motivation nécessaire pour en faire une chronique. Mais je vais tenter d’en faire une petite quand même, pour vous. Allez c’est parti !
Ce film, je suis allé le voir avec mon père. Lui comme moi, on préfère la trilogie originale, les premiers films (IV-V-VI). Le V est à ce jour mon préféré, tant dans ces personnages que dans ce qu’il s’y passe. Les révélations sont ahurissantes à l’époque et cette fin incroyable avec Han Solo dans la roche est juste incroyable. Mais je m’égare un peu du film qui nous intéresse… Mais pas tant que ça !
Ce dernier volet, qui clos la trilogie mais aussi l’arc Skywalker, est globalement décevant. Alors, oui, y’a des choses novateurs avec les pouvoirs de la force, de bonnes idées dans certains choix fait par le réalisateur, mais c’est toujours au détriment du scénario. Le cinéma spectacle de Abrams dessert complètement l’histoire qui a mon sens est aussi vide et creux qu’une coquille sans moule. C’est pas possible de déconstruire un film pour évoquer celui de 2 épisodes avant, etc. Déjà, la bêtise de Disney c’est bel et bien de penser « trilogie » en mettant des réalisateurs différents pour chaque opus. Quel intérêt ? Ça donne ces films uniques qui pensent personnel. L’arc Star Wars originel est pensé comme trois films. Pas un, et un, et un. Idiot. Ensuite, je vais passer sur les innombrables facilités scénaristiques. Avec une copine, on en a relevé tellement que j’aurais pu faire le script avec. Sérieux, combien de pages faisaient ce script ? Dix ?
Je dois avouer que certains dialogues m’ont fait sourire et que revoir certains personnages ont fait revivre en moi un sentiment d’euphorie. Très vite contrebalancée par l’utilité moindre de les voir. Instant nostalgie. Fan service ou comment ne pas les appeler comme tel. Les chorégraphies sont belles, peut-être trop. Ça se sent que les combats sont pas assez bestiaux, brutaux. On a l’impression qu’ils pourraient faire 2 heures de combat au sabre sans se toucher une seule fois. D’ailleurs, le film est à la fois long (le plus long de tous les SW) mais pas assez pour raconter l’histoire qu’il a voulu raconter. Il aurait fallu 15 à 20 minutes supplémentaires. Maintenant on coupe toutes les scènes qui se révèlent intelligentes pour en placer des percutantes qui sont compréhensibles pas tous. Y aurait encore beaucoup à dire sur cet opus et je ne veux en aucun cas spoiler ceux qui ne l’ont pas vu. Alors je m’en tiendrais là. Faites vous votre propre avis. Personnellement, j’en ressors bien déçu et pas « la larme à l’œil » comme j’ai pu le lire.

Focus – Série TV Chris Pleack
You – Saison 2
J’ai binge-watching la saison 2 de You. Je n’ai pas lu les romans de Caroline Kepnes et j’avoue qu’ils ne m’intéressent pas, je me contente de la série qui, je pense, se suffit à elle-même, même si cette saison 2 est différente sur quelques points du livre d’après ce que j’ai lu. À la fin de la saison 1. Nous quittons Joe en meurtrier multi-récidiviste, bah ouais c’est un sociopathe hein, tout ça pour l’amour, mais bon ce gars est dérangé. La série m’avait bien plu mais j’avais trouvé Beck assez inintéressante. La saison 2 démarre sur les mêmes codes. Nouvelle ville, nouvelle fille. Qui se révèle bien plus intéressante, Love, jouée par Victoria Pedretti, que l’on a pu voir exceller dans la très bonne série horrifique The Haunting of the hill house. Cette femme va en faire voir de toutes les couleurs à Joe. Et c’est sans compter sur Candace, une ex que Joe n’a pas réussi à tuer, qui refait surface avec des idées bien en place sur comment pourrir la vie de son ex-copain. Nous nous trouvons donc avec ce schéma particulier de l’arroseur arrosé, Joe paranoïaque, Joe traqué, Joe en victime tandis qu’il a tout du coupable. Ce changement et rapport de force est emballant et m’a énormément plu. Durant les premiers épisodes, je m’attendais à une pâle copie de la saison 1. Je m’étais trompé et c’est rafraîchissant. Les scénaristes mènent leur baraque de bien belle façon et signent une saison réussie en tout point. Quelques petites longueurs par moment pour ternir tout ça, mais dans l’ensemble, efficace !

Mr. Robot – Saison 4
La perle des perles est sans doute maintenant, ici et dans cette partie. Cette saison 4, qui achève cette série, conclut avec brio et merveille cette fabuleuse série. Que d’émotions dans cette saison ! Que d’épisodes efficaces, du jamais vu ailleurs, atypiques, cassant les codes… Sam Esmail prouve depuis la Saison 3 que c’est un génie, qu’il avait prévu de A à Z son scénario, qu’il sait où il allait. Et que c’est bon, putain que c’est bon. Dans ces épisodes, au moins 4 sont atypiques. Les autres n’en demeurent pas moins hyper intelligents, intéressants. Certaines révélations nous font hurler, à la fois de terreur et de surprise. On avait des choses devant nos yeux depuis de longues années… Ça nous détruit, nous anéantis. Comme Elliot, qui tente d’y faire face. J’ai rarement connu une saison d’une série aussi bien maîtrisée et pourtant je les écume, dans les genres qui me conviennent. Je dois dire que j’ai été soufflé, étonné et ravi de voir cette série et, au contraire de Star Wars, j’ai pleuré à certains moments d’émotions. C’était tragique. Les séries TV prennent le pas sur le cinéma pour développer de façon exponentielle les personnages et c’est louable. Cette saison est un coup de cœur magistral, et cette série offre une qualité assez incroyable, mise à part la saison 2 qui était globalement décevante. À voir !

Voilà, on espère que votre mois de Décembre a été parfait et que vous avez profité de vos proches avec les fêtes de fin d’année.
N’hésitez pas à nous dire ce que vous avez lu, vu et même à nous donner vos coups de cœur du mois 😉
Catégories :Bilan
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