Littérature

La conjuration primitive de Maxime Chattam: Déstabilisant

Ça y est ! Je l’ai enfin fait ! Poussé de toute part par des blogueurs sans pitié, assailli par des invitations en tout genre par des Bookstagrameurs non compréhensif, j’ai décidé de sauter le pas ! En quelques semaines, je l’ai effectué, et me voici dorénavant devant vous aujourd’hui, exposé à la vue de tous pour vous faire un compte rendu sur ma première lecture de Maxime Chattam !

Alors Chattam, c’est un des écrivains marquants et vitrines du thriller français. Ça, je le savais avant même de me lancer. Il a des romans assez variés, où il mêle pas mal de fantastique. Moi, je suis plus terre à terre et j’ai besoin d’être ancré dans cette réalité. Du moins, dans les thrillers ! Donc je voulais essayer un livre qui me confronte à un monde bien pourri. Je pense que, sur ce point là, je ne pouvais pas mieux tomber avec ce livre. Le Mal est décrit à l’état pur, à la racine de l’existence, pour nous donner un cocktail infâme et dégueulasse. La noirceur nous explose et nous asperge à la figure. Toutes ces immondices nous terrifient. Je met en défi quiconque ici de me dire que, ce qu’il se passe dans ce roman, les a fait saliver. On peut en apprécier la lecture, être content de voir ce qui nous plaît, le gore ou les situations extrêmes, mais d’un point de vue spectateur. Ici, Chattam nous chamboule complètement et j’ai ressenti à plusieurs moments un certain malaise devant les sévices des tueurs ou les descriptions des cadavres. Bon, plongeons ensemble dans La conjuration primitive, premier roman de cette trilogie Ludivine Vancker, de Maxime Chattam, aux éditions Albin Michel.

2 personnages principaux marquants

Le livre se découpe en trois parties, racontées par deux personnages, collègues au sein d’une unité de police. Le premier, Alexis Timée, est assailli de doutes devant l’affaire qu’il dirige. Il est perdu et va demander de l’aide à un criminologue réputé, le meilleur, Mikelis. Ils ont affaires à deux tueurs différents et tout cela va perturber et ronger Alexis de l’intérieur. J’ai beaucoup aimé ce personnage. Tous d’ailleurs, vivants et attachants. La seconde est Ludivine Vancker. Elle fait donc partie du groupe d’Alexis, en compagnie d’une autre personne, Segnon, grand black musclé et dur à cuire. Ludivine est pleine de ressources. Elle nous gratifie souvent d’une témérité à toute épreuve et d’un courage exemplaire, en plus d’avoir des déductions rapides. Toute cette équipe va devoir faire face à un mal pour le moins étrange, atroce, et horrible. Un groupe de tueurs organisé. Des serials killers. Des personnages qui incarnent la pire espèce possible et inimaginable qui s’associent pour répandre le chaos et le désordre, qui s’allient et s’unissent pour une cause commune. Ils se répondent du tac au tac avec des meurtres de plus en plus atroces. Le ton est donné et ils se démènent pour ne pas accumuler une trop grande foison de cadavres.

Des décors et une ambiance saisissante

Dans ce roman, nous sommes constamment en mouvement. Trajets éclairs, que ce soit en voiture, en hélico, en avion. Nous allons découvrir différents pays, différentes ambiances et décors. La Pologne et son grand froid, sa religion. L’Écosse et ses landes. Québec et sa neige et son isolement. La France et ses différentes régions. Nous sommes trimballés à droite à gauche, car les tueurs sévissent partout où ils le peuvent, laissant derrière eux un code spécifique pour qu’on les reconnaisse, au delà de leur mode opératoire qui reste le même, allant toutefois crescendo sans leurs atrocités. Un *e, symbole de l’unité qu’ils représentent.

Les héros vont énormément voyager, sur les talons des pires ordures. Prévoyez du temps devant vous, il est difficile de lâcher le livre une fois plongé dedans. L’histoire reste addictive et un réservoir de révélations et de sujets soulevés sont intéressants. Je salue au passage les recherches importantes réalisées par Chattam pour davantage de crédibilité et d’immersion dans son ouvrage. Chapeau !

Un gore… Très gore

Disons le sans détour, ayez les tripes accrochées. En lisant ce livre, et même si j’y suis allé au bout, je sais d’ores et déjà que je ne lirai pas les publications de Koping ou Giberti. Ce genre là ne m’attire pas et j’ai déjà fait un effort pour cette histoire là qui me plaisait bien, dans la forme. Je fais un léger parallèle avec mon roman où quelques personnes m’ont dit que c’était tout de même assez gore aussi, mais nettement moins que ce que j’ai pu lire dans ce roman ci. Les descriptions de Chattam sont déroutantes pour nos esprits. Un tueur qui viole et torture à la limite de la mort, réanime, re-viole et ainsi de suite jusqu’à ce que la victime ne puisse plus endurer ça, et un autre qui prélève une partie du corps de ses victimes en les « mangeant » mais aussi en se plongeant dans leur carcasse, entier. Sans compter le malaise psychologique qu’on peut ressentir, il faut vraiment s’accrocher. Lecteurs avertis, ou fous. Et y aller avec des pincettes.

En résumé

J’ai passé un très bon moment de lecture avec ce Chattam. Bien que déstabilisant par moment dû à certains passages atroces qui m’ont remué, l’enquête est excellente, pleine de rebondissements dont on a peu l’habitude et nos personnages sont confrontés au pire. Pas de coup de cœur cependant !

2 réponses »

  1. Je ne l’ai pas terminé, je me suis arrêté quand Ludivine prends le pas sur Alexis (je dis rien pour pas spoiler).
    Je n’ai pas accroché au perso de Ludivine, que je troue tête à claques. De plus, il y a trop de scènes de crimes et d’autopsies détaillées trop minutieusement. Non pas que le gore me dérange, mais 10-15 pages d’une scène de crime, ça m’a ennuyé en fait.
    J’aime beaucoup Chattam, mais j’ai du mal avec ses titres trop policiers. Je préfère ses autres romans comme « Que ta volonté soit faite » par exemple. 😁

    J’aime

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