La fin de l’insouciance des vacances d’été est arrivé assez brutalement pour certaines personnes. Il faut se rendre à l’évidence et reprendre les chemins de l’école, voire de son travail…
Il faut voir le bon côté des choses. Les jours raccourcissent, le froid s’installe tranquillement et l’envie de rester sous le plaid se fait de plus en plus fort dès le vendredi soir.
On ne s’y trompe pas septembre est là. L’automne est arrivé progressivement. La lecture est devenue un de nos remparts pour vivre encore mille vies. Certains s’y enferment pour ne ressortir qu’au printemps… Je ne sais pas si c’est le cas de Chris, en tout cas je rentre dans cette catégorie.
Il est temps pour nous de vous parler de nos lectures. Il y en a 7 de mon côté, pour un coup de cœur et un coup de foudre, et une du côté de chez Chris.
FOCUS – LITTERAIRE
Délicieuse de Marie Neuser
J’ai débuté le mois avec une lecture coup de poing et qui me reste encore en tête, même encore aujourd’hui. Délicieuse de Marie Neuser est un véritable OVNI dans la littérature française et dans le roman noir. C’est un roman à découvrir pour se délecter de chaque mot, chaque phrase de l’autrice. Délicieuse est une poésie macabre sur la notion de couple, de grand amour, de famille et de la féminité. Un roman difficile à appréhender de par son style, mais qui montre tout le talent d’une grande autrice, encore trop peu connue. Délicieuse va vous engloutir dans sa noirceur ligne après ligne, tant Marie Neuser joue avec son scalpel pour nous disséquer, nous faire mal au plus profond de notre âme.

Metal Story de Andrew O’Neill
J’ai enchaîné sur quelque chose de bien différent, histoire de me remettre de mes émotions. Je me suis donc lancé dans Metal Story de Andrew O’Neill qui n’est pas un roman, mais plutôt un livre revenant sur l’Histoire de la musique Metal vue par un humoriste. L’humour est présent dans chacune des pages de cette oeuvre, mais je peux vous garantir que Metal Story est un peu LE livre de chevet que tout fan de musique extrême devrait avoir sur soi. L’auteur possède une très belle analyse du genre en général et de certains sous-genre, bien qu’il en rejette certains, voire qu’il en parle pas du tout. En tout cas, ce n’est jamais sans langue de bois, parfois proche du discours d’un vieux con du Metal, mais je m’y suis retrouvé et j’ai appris pas mal d’informations. Je vais pouvoir me la raconter dans les dîners mondains.

Alter Ego – Tome 2 : Au-delà des frontières de Sélène Derose
Je suis ensuite resté dans le monde de la délicatesse avec la plume poétique de Sélène Derose et son deuxième tome d’Alter Ego. L’autrice nous offre un roman toujours aussi intéressant, bien plus rythmé, divertissant et surtout beaucoup plus sombre. On retrouve les qualités de son premier tome, ses personnages attachants et cette passion pour la culture amérindienne qui en découle. Sélène Derose offre un roman frais, mais qui continue à nous questionner sur notre âme et sur nos croyances. L’autrice va également davantage nous parler de la jeunesse qui doit vivre avec tout cela, tout en étant corrompu par le côté sombre et capitaliste du monde occidental. C’est un constat dramatique de la vie quotidienne de certains jeunes désabusés par la vie, par l’ennuie et par l’envie de partir toujours plus loin. Une belle leçon sur la vie.

Le désosseur de Jeffery Deaver
Après avoir lu quelques romans “récents”, je me suis dit qu’il serait bon d’aller taper dans les vieux romans qui attendent dans ma PAL depuis pas mal d’années. C’est ainsi que je suis tombé sur Le désosseur de Jeffery Deaver. Le nom me disait quelque chose et c’est quand j’ai lu le bandeau que j’ai compris. Le désosseur a été adapté au cinéma sous le nom de Bone Collector. J’avais un peu peur, parce que je me souvenais assez bien du film et surtout des révélations finales. Au final, Le Désosseur a été un véritable coup de cœur, car j’ai pu lire un thriller implacable, au propos aussi dramatique qu’intelligent. J’ai aimé suivre cette chasse et cette enquête contre un tueur machiavélique aimant un peu trop les os. J’ai aimé détester chaque personnage de cette histoire et j’ai aimé changer d’avis sur certains. Jeffery Deaver est un génie du thriller et ça m’a donné envie d’en lire plus.

Une cosmologie de monstres de Shaun Hamill
Il y a des romans qu’on attend plus que d’autre et c’était le cas d’Une Cosmologie de monstres de Shaun Hamill que j’ai pu recevoir quelques jours avant sa sortie en librairie. Que dire de ce roman… Déjà que c’est un premier roman pour l’auteur et je peux vous dire qu’il met la barre très très haute pour la suite ! Shaun Hamill s’inspire de l’oeuvre de H.P. Lovecraft pour en jouer et pour nous proposer quelque chose de différent en mettant l’humain au centre de toute cette histoire. Une Cosmologie de monstres est le genre de roman horrifique qu’on ne voit que très rarement dans notre vie. C’est un récit intimiste et dramatique où l’horreur arrive par petite touche, inondant par la suite chaque page du roman pour nous offrir quelque chose de vertigineux. J’en ressors bouleversé, mais convaincu d’avoir tenu LE livre de mon année. Shaun Hamill a tout d’un grand écrivain de l’horreur et je vais suivre son travail avec attention.

Un couple irréprochable de Alafair Burke
Il me restait deux petites journées avant le début du Challenge L’automne avec Stephen King et je ne pouvais me résoudre à ne rien avoir dans les mains, quitte à le finir plus tard. Bon, vous vous en doutez, mais je l’ai terminé avant le début.
Alors que l’on pourrait s’attendre à un thriller domestique des plus classiques, Alafair Burke déploie toute sa force en proposant un roman à la croisée des sous-genres du thriller (domestique, enquête et juridique). Le rythme est là, c’est plaisant, dynamique et le ton est parfait. L’autrice joue avec les faux-semblants et avec un sujet très actuel, afin de nous offrir une histoire maîtrisée et un final glaçant.
Moi qui ne suis pas friand du thriller domestique, je dois dire que j’en ressors conquis.

Revival de Stephen King
J’ai pu terminer le mois de septembre avec ma première lecture pour le Challenge – L’automne avec Stephen King et je ne sais toujours pas vraiment quoi en penser. Le King revient à ses premiers amours en nous offrant un roman hommage aux grands maîtres de l’horreur (H.P. Lovecraft et Mary Shelley par exemple). On retrouve ce qui fait la force de l’auteur, puisqu’il nous dépeint une batterie de personnages complexes et attachants. Une lecture complexe où l’auteur joue sur la subtilité pour nous offrir un final dantesque, effroyable et vertigineux. Un grand King ? Sûrement. Mais il va falloir que je le digère encore pour comprendre véritablement où le maître voulait m’emmener avec ce Revival.

– Bilan lecture Chris –
Un coupable idéal de Steve Cavanagh
Encore un Steve Cavanagh qui détonne ! Le seul livre, ce mois-ci, qui ait réussi à me faire sortir de ma léthargie et de ces deux mois d’été intensif en terme de lecture. Cavanagh a cette aura du talentueux écrivain qui me plaît beaucoup. Ses intrigues sont dynamiques, intéressantes et addictive. Il y ajoute sa touche personnelle d’avocat, sans que ça ne soit barbant. Les scènes de plaidoiries sont exceptionnelles et captivantes et en rien assommantes. J’ai rarement eu un intérêt aussi immense pour un auteur comme ça. Mais c’est surtout de l’avoir découvert par mes propres soins, sans être influencé de quelconque sorte. Une découverte pure et dure qui m’emmène aujourd’hui à penser et me dire que Cavanagh est un des grands auteurs de demain. Dans le genre du thriller, il se met une place, avec un trône en or. Chapeau !

– Bilan Film Chris –
J’ai assisté à quelques films ce mois-ci. Certains à l’affiche récemment. D’autres qui sont sortis il y a plusieurs années. J’ai vu notamment Inception pour la première fois au cinéma, puis une seconde fois en l’espace d’une semaine. Quel plaisir ! Mais aujourd’hui, je vais vous parler brièvement trois films. 2 dans le même genre et un 3e français. C’est parti !
Scary stories de André Øvredal
Ce film, produit par Guillermo Del Toro, j’en attendais beaucoup ! Porté par une bande annonce riche et agréable, qui montre au passage beaucoup trop (j’en profite pour blâmer les nouvelles bandes annonces de 3 minutes qui montrent l’essentiel), le film n’est en revanche pas au niveau auquel je l’attendais. L’interdiction, tout d’abord… Et bien il n’y en a aucune. Tout public, messieurs dames, tandis que la BA laissait envisager un -12, minimum. C’est ainsi qu’aucun élément du film n’a servi à me faire un tantinet flipper. Nous sommes tout au plus devant un chair de adolescent qui n’en mène pas large. D’ailleurs, comme dans quasiment tous les films de ce type, les personnages qui meurent peu à peu sont tous stupides, ne croit en rien avant d’avoir la confirmation de leur bêtise devant leurs yeux. Ce que ça m’horripile !
Point fort du film, les monstres. Sans être effrayant (selon moi), ils sont bien foutus et chacun d’eux possède sa propre histoire. Le scénario, lui, est à cheval entre du déjà vu et bien ficelé. Dans l’ensemble, c’était pas mal, mais je m’attendais quand même à bien mieux, surtout vu comment le film a été initialement vendu.
Ça: chapitre 2 de Andy Muschietti
Après le très bon premier volet, que je n’ai vu qu’en streaming chez moi, je suis allé me précipiter, comme bon nombre d’entre nous, au cinéma pour admirer cette partie 2 qui s’annonçait gargantuesque. Dans l’esprit et la poursuite du chapitre 1 dans l’intention, cela n’en reste que là. J’ai passé un bon moment, notamment dans quelques passages qui m’ont beaucoup plu. Je n’ai pas l’œil aussi affiné que Tom pour en parler, n’ayant pas lu les bouquins, mais j’ai également ressenti d’étonnantes longueurs au milieu du film, où nous voyons la peur de chaque gamin, c’est redondant et sûrement 40 minutes de film qui pouvaient être mieux exploitées. Sans compter les jumpscares attendus et prévisibles qui, en plus, ne font pas peur et ne surprennent pas. À noter, cependant, la performance une nouvelle fois dithyrambique de Bill Skarsgard dans le rôle de Pennywise, qui lui excelle de bout en bout. De même que pour le final, les 30 dernières minutes sont de haut vol et de haute intensité !

Delicatessen de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro
Je voyais ce film de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro pour la première fois. Et que dire… C’était brillant ! Un modèle du genre dans l’absurdité et l’envie de suivre ses propres codes. Du Jeunet comme il sait le faire. Beaucoup d’humour, des acteurs fantastiques et un scénario qui m’a beaucoup plu. Au début, c’est what the fuck. Y’a un certain malaise visuel qui s’installe. C’est surtout l’ambiance mise en place, avec des thématiques et idées précises de ce que Jeunet veut, qui instaure cette aura au film qui ne le quittera jamais. J’avais l’impression d’être en décalage constant, mais tout de même pris dans cette histoire à la fois irréelle et captivante. Et puis l’idée, bien que farfelue, est tout bonnement géniale ! Ainsi que les moyens de chacun pour y répondre. Traiter d’un monde où les denrées alimentaires se font rares en faisant passer le meurtre pour une nécessité pour autrui, c’est fort. J’ai tout bonnement adoré !
Focus – Instant écriture Chris
J’ai lancé sur Instagram, au cours de ce mois, un hebdomadaire d’écriture. On me file 4 mots et je produis un texte autour de ces mots. En plus de ça, je fais une interview avec la personne qui m’a donné les mots. Cela permet deux choses. La première est du partage. J’aime partager, autant de moi à vous que de faire découvrir. Ainsi vous apprenez à connaître d’autres personnes. Et la seconde est de promouvoir ce que je peux faire par écrit. J’adore écrire, et vous le faire découvrir est une bonne chose pour moi. C’est ainsi que je suis fier d’avoir lancé cet hebdomadaire, qui a commencé il y a 4 semaines !


Pour conclure
On peut dire que le mois a été très riche, que ce soit au niveau lecture et en termes de projets. On espère que vous avez également passé un excellent mois de septembre et que vous êtes prêts pour l’automne qui s’installe de plus en plus !
Un coup de cœur de votre côté ce mois-ci ? Dites-nous tout dans les commentaires.
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