Qui sommes-nous pour juger si telle oeuvre est un classique de la littérature, du cinéma ou de la musique ? Personne, je pense. Mais on peut tout de même classer certains romans dans notre cœur.
Aujourd’hui, je vais vous parler du roman Le chant de l’assassin de R.J. Ellory publié aux Editions Sonatine que je mets directement au panthéon de mes classiques.
La 4eme de couverture
1972. Condamné pour meurtre, derrière les barreaux depuis plus de vingt ans, Evan Riggs n’a jamais connu sa fille, Sarah, confiée dès sa naissance à une famille adoptive. Le jour où son compagnon de cellule, Henry Quinn, un jeune musicien, sort de prison, il lui demande de la retrouver pour lui donner une lettre. Lorsqu’Henry arrive à Calvary, au Texas, le frère de Riggs, shérif de la ville, lui affirme que la jeune femme a quitté la région depuis longtemps, et que personne ne sait ce qu’elle est devenue. Mais Henry s’entête. Il a fait une promesse, il ira jusqu’au bout. Il ignore qu’en réveillant ainsi les fantômes du passé, il va découvrir un secret que les habitants de Calvary sont décidés à ne pas laisser divulguer.
Le chant de l’assassin : Classique parmi les classiques
Plus les années passent, plus les livres trépassent et plus je me rends compte qu’il est difficile de parler des oeuvres qui nous ont touchés, chamboulés et marqués au fer rouge. Je ressens encore cette sensation au moment où je commence à étaler les mots pour cette chronique. Cela fait presque deux semaines que j’ai refermé Le chant de l’assassin et le roman a du mal à me quitter… Quelle est donc cette sorcellerie ?
Comme je le disais précédemment, cela vient du fait d’avoir la sensation d’avoir eu un classique entre les mains, le genre d’oeuvre qui entre au panthéon de la littérature en seulement quelques pages. Je ne sais pas si Le Chant de l’assassin est le meilleur de l’auteur, puisque je le découvre avec celui-ci, mais il est important pour moi, en tant que lecteur. Ce roman a la particularité de sonner comme un classique de la littérature nord américaine, alors qu’il a été écrit par R.J Ellory, un britannique.
L’auteur nous offre un roman grandiose avec Le chant de l’assassin. Un roman qui restera gravé en moi. R.J. Ellory insuffle quelque chose d’incroyable dans ses mots. C’est une véritable odyssée familiale que nous propose le romancier ici. Il nous fait suivre cette histoire sur deux temporalités différentes. D’un côté, nous avons l’enquête que doit mener Henry pour retrouver la fille de son codétenu et de l’autre nous suivons l’évolution de la vie d’Evan Riggs (le codétenu en question), afin de comprendre ce qui a bien pu se passer pour l’envoyer en prison.
La forme de cette histoire n’apporte rien de nouveau, dans le sens où celle-ci a été vu et lu de nombreuses fois. C’est juste que R.J. Ellory y met son cœur et nous invite à prendre notre temps, afin d’être entièrement happé par cette histoire et surtout pas le blues et le Texas. Nous ne sommes pas sur un polar qui va vite, bien au contraire. Tout se fait lentement au son d’un blues accrocheur et incarné.
Ce roman est un classique dans le sens où l’auteur use d’une plume magnifique, digne héritier des grands auteurs américains tels que Steinbeck ou même King. il a cette faculté, cette facilité à nous parler des classes moyennes, des petites gens qui doivent survivre dans ce Texas, dans cette région loin de tout où la loi du plus fort est de rigueur.

Le chant de l’assassin est un roman sombre, fiévreux, triste et touchant comme peut l’être un grand morceau de blues. Cette oeuvre est un plongeon dans l’ivresse de la musique, de la vie. Un plongeon dans l’amour, le mensonge, la jalousie et la folie. R.J. Ellory nous offre un drame familial d’une intensité remarquable où chaque événement aura son importance.
C’est par des personnages forts que le roman se hisse au rang de classique, car l’auteur a cette force de nous offrir des personnages comme Henry qui ira jusqu’au bout, qui tiendra parole et surtout qui tiendra tête à tout un village, à un homme devenu fou par le pouvoir. La folie des grandeurs atteint de nombreux personnages dans cette histoire et cette folie aura raison de l’Homme.
Le chant de l’assassin est un parfait mélange entre la littérature blanche et le roman noir. R.J Ellory nous entraîne dans une autre décennie. Il nous fait vivre pleinement le drame d’une famille qui va se détruire de la naissance jusqu’à la tombe à un rythme lancinant. On profite de ce roman au fil des sonorités blues, country. Je ne sais pas si c’est ma passion pour la musique qui a joué sur ça, mais j’avais l’impression d’avoir une bande son dans la tête pendant cette lecture. Le chant de l’assassin est un roman qu’il ne faut pas laisser passer. Un coup de foudre littéraire qui n’arrive que très rarement.
Je profite de cette dernière phrase pour remercier Angie du blog Culturez-moi pour son concours, la maison d’Edtions Sonatine, ainsi que l’auteur pour la dédicace. Il ne me reste plus qu’à découvrir d’autres romans de R.J. Ellory.
Catégories :Coup de coeur, Littérature, Thriller/Polar
Plus d’un mois après ma lecture, j’y repense encore quasiment chaque jour. Dès que je regarde ma bibliothèque en fait. Je confirme : quelle est cette sorcellerie !!!?? Magnifique chronique en tout cas. Je suis tellement contente que ce roman t’ait touché autant que moi. Bisous à bientôt !
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J’ai envie de retourner au Texas, de revivre cette saga familiale depuis que j’ai refermé ce livre. Heureusement que j’ai pu lire un autre très bon roman quelques jours après, sinon je pense que j’aurais frisé la panne de lecture !
Merci encore pour m’avoir poussé à le lire 🙂
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