Coup de coeur

Les Démoniaques de Mattias Köping : Attention, roman coup de poing

Bon, je vais encore me répéter, mais je n’y peux rien, c’est comme ça…

Mattias Köping a été LA révélation de la fin d’année 2018 avec son thriller noir Le Manufacturier. J’ai l’impression que j’ai passé un cap dans ma vie de lecteur depuis cette découverte et il était tout à fait logique de débuter l’année 2019 avec son tout premier roman.

Oui, je ne fais pas comme tout le monde et je fais surtout les choses à l’envers. On m’avait prévenu que Le Manufacturier était un cran au-dessus en termes de qualité, mais l’envie d’en découdre était forte…

Vous l’aurez compris, aujourd’hui je vous parle du roman Les Démoniaques de Mattias Köping publié chez RING éditions et que vous pouvez aussi retrouvé chez La Mécanique Générale.

Le résumé de l’éditeur :

2012.

Ils reprennent en choeur : 
 » Joyeux anniversaire, salope ! Joyeux anniversaire, salope !  » 
Ils l’ont encerclée, hilares, à poil. Ils sont tous là, son père, son oncle, Simplet, Waldberg, Delveau, Beloncle. Elle est à quatre pattes au milieu de la meute, fragile et nue, déchirée de sanglots. Son père la maintient par les cheveux. 
Elle s’appelle Kimy. 
Ce soir, on fête ses quinze ans.

Les démoniaques : Attention, roman coup de poing

Vous l’aurez compris en lisant le résumé de l’éditeur, mais Mattias Köping nous plonge directement dans un bain d’horreur et il sera difficile d’en ressortir indemne. Maintenant que j’ai pu découvrir le premier roman de l’auteur, je peux confirmer la chose suivante : Oui, Le Manufacturier est au-dessus de ce roman. Il est bien plus travaillé, documenté et riche en rebondissement… MAIS ATTENTION, Les Démoniaques n’offre absolument pas la même chose. Mattias Köping nous livre un roman simple, de par sa construction et ses thématiques, mais tout aussi brutale que son second. Ici, on va à l’essentiel, si bien que Les Démoniaques se lit en apnée totale.

Ne vous inquiétez pas, l’auteur est habile dans ce roman choc. Il ne nous plonge pas exclusivement dans l’horreur, malgré ses thématiques. Il n’y a pas que ça au fond. Les Démoniaquesc’est avant tout l’histoire d’une jeune femme qui cherche à se venger, après des années de supplices, de viols à répétition, d’incestes en tout genre, de prostitution et de deal de drogues pour le compte de son père.

Mattias Köping nous plonge dans l’horreur, afin que l’on comprenne le cheminement de pensée de sa protagoniste, afin que l’on se plonge dans ce personnage et que l’on devienne tout simplement Kimy.

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L’auteur n’évoque pas toujours la violence de manière frontale et quand il le fait, ce n’est que sur quelques lignes. Mattias Köping nous envoie directement en enfer, afin de nous faire comprendre ce qu’il se passe. Attention, je ne dis pas que ce roman est facile à lire. Il est bien sûr réservé à un public averti, mais vous ne trouverez pas de détails dégueulasse à chaque ligne de ce livre.

C’est surtout par ses sujets que Les Démoniaques s’avère être un véritable coup de poing. L’auteur nous dépeint un monde brutal gouverné par L’Ours, un « homme » d’affaire, un dealer de drogue, une ordure qui n’aime que sa voiture. Un monstre qui n’hésite pas à utiliser les filles comme de simple objet sexuel…

Derrière toute cette violence, l’auteur évoque une rencontre entre Kimy et un autre homme. Une rencontre inattendue, qui pourrait faire tâche dans cette histoire sordide, mais qui m’a réellement touché. Mattias Köping a le chic pour réussir à incorporer quelque chose qui semble juste, profond et sacrément bouleversant. Je ne vous en dit pas plus, je ne voudrais pas vous gâcher la suite.

Les Démoniaques, c’est une vengeance savoureuse, explosive, comme j’aime en voir dans le cinéma de genre et plus particulièrement dans ce que l’on nomme le Rape & Revenge. Je dois dire que toute la préparation de cette vengeance est incroyable à suivre et le final de ce roman se termine en apothéose. Mattias Köping confirme, à mon sens,  son statut de grand auteur de roman noir et je dois dire que ce premier méfait était déjà un sacré coup de poing dans la fourmilière.

9 réponses »

    • Merci beaucoup 😀. Je l’ai encore en tête, je repense sans arrêt aux personnages, à l’horreur et à la douceur de Kimy. Tu as tout dit ! Rare sont les auteurs qui réussissent à proposer ça comme premier roman. J’ai hâte de suivre L’auteur dans son prochain ouvrage 🙂

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