Cinéma

[Retour sur Saga] – Vendredi 13 de Marcus Nispel (2009)

Juin 1980, la nuit du Vendredi 13, Jason Voorhees, un petit garçon difforme, assiste à la décapitation de sa mère psychopathe, Pamela Voorhees. Donné pour mort, il déambule dans la région abandonnée de Crystal Lake. Au fil des années, il acquiert une force surhumaine et une rage aveugle envers tous les adultes. Aujourd’hui, 20 ans plus tard, un groupe d’adolescents décide de passer un week-end près du lac de Crystal Lake, et vont déclencher la folie meurtrière de Jason. Par la suite, le frère d’une victime va enquêter pour retrouver la trace de sa sœur disparue…

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Durant les années 2000, une vague de remake semble sévir dans le monde horrifique et notre pauvre Jason Voorhees ne sera pas épargné. C’est Michael Bay qui sera à la production et qui fera venir le réalisateur Marcus Nispel. Une fois n’est pas coutume, la saga Vendredi 13 engage un quasi inconnu, enfin presque, puisque le jeune réalisateur s’était déjà illustré sur le remake du chef-d’oeuvre de Tobe Hooper Massacre à la tronçonneuse.
Alors que le remake de Massacre à la tronçonneuse semblait facile sur le papier, puisque Tobe Hooper avait servi un film au scénario, certes basique, mais au background des plus intéressants, la reprise de Vendredi 13 était un peu plus casse gueule, puisque Sean S. Cunningham n’a pas laissé énormément de matières, si bien que Marcus Nispel offre un film difficilement classable. Remake ? Reboot ? Difficile de trancher, puisque le réalisateur a opté pour une sorte de Best Of des aventures de Jason Voorhees en mixant les éléments des quatre premiers chapitres de la saga.

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Avant d’aller plus loin, ce Vendredi 13 est bon, tout en contenant de nombreux points noirs. Marcus Nispel semble savourer son moment après l’échec de Pathfinder, son précédent long métrage, si bien qu’il s’amuse avec le matériau de base. Ici, le réalisateur ne s’embête pas à revenir sur l’Origin Story de Jason Voorhees, puisqu’il expédie ce point durant l’introduction avec un bel effet sur la pellicule. On suit donc en pointillé les événements que Sean S. Cunnigham nous a offert lors du premier chapitre et ce n’est pas pour me déplaire, car on évite ainsi de revoir ce que l’on connaît déjà. L’autre bonne idée de Marcus Nispel est d’avoir fait une introduction de qualité et surtout d’une durée incroyable de 25 minutes, durant lesquels l’équipe du film met en avant les alentours de Crystal Lake et la folie meurtrière de Jason Voorhees. Cette longue introduction se verra relier avec la suite des événements, chose que nous n’avions encore jamais vu dans la franchise Vendredi 13.
On se rend compte que Marcus Nispel reprend avec facilité les codes de la franchise en mettant en scène des jeunes profitant du lac pour faire la fête, consommer des drogues et de l’alcool. Cependant, le bémol arrive, selon moi, ici, puisque l’on ne retrouve pas cet aspect conservateur que Jason semble avoir hérité de sa petite maman. Ici, les jeunes fêtards ne sont que de la chaire à canon pour assurer le spectacle.

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Vendredi 13 est donc loin d’être un film parfait, mais le réalisateur offre une nouvelle vision de Jason Voorhees et de son univers avec une magnifique photographie et un travail sur la lumière, mettant ainsi en valeur le célèbre tueur au masque de hockey. Jason semble ici beaucoup plus humain et agile, si bien qu’il arrive à courir et à garder des victimes en captivité. Marcus Nispel a énormément travaillé sur son ambiance et sur ses décors, car le tout donne un aspect poisseux comme on pouvait le voir avec le personnage de Leatherface dans Massacre à la tronçonneuse. Cet aspect pourra plaire ou complètement rebuter les fans de la première heure, mais cette idée fonctionne parfaitement sur moi. On sent vraiment que le réalisateur s’amuse en reprenant certains codes du Slasher et en travaillant à l’ancienne (décors, costumes, effets spéciaux), mais avec un peu plus de moyens.
Bien que la réalisation de Marcus Nispel soit vive, parfois brutale et esthétique, l’action semble bien trop prévisible et molle par moment. Certaines scènes manquent cruellement d’intensités et cela se ressent notamment dans le dernier tiers dont le premier degré frise le ridicule.

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Il est donc difficile de trancher quant à la qualité de ce RemakeRebootBest Of de la franchise Vendredi 13. Cependant, on ne peut pas lui retirer son effort de présenter des nouveautés et d’apporter une certaine beauté dans la réalisation. Difficile d’offrir quelque chose de mieux quand la saga de base est assez simple et inégale. Le Vendredi 13 de Marcus Nispel est tout de même bien meilleur que les trois quarts de la saga entière.

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