Littérature

Le Cinquième Jour de Maud Tabachnik

Quand on lit de plus en plus de thriller et que l’on regarde toujours plus de films violents, il arrive un moment où il nous faut une oeuvre électrochoc, celle qui nous donnera un pic d’adrénaline, un pic d’horreur et qui nous fera rebondir pour mieux dévorer les romans qui vont suivre.

Dans cette quête perpétuelle, une amie très récente (si tu passes par ici, je te remercie encore pour cette découverte) m’a plus que conseillé de lire ce roman. Elle me l’a vendu comme un thriller assez ignoble et malsain. BINGO pour moi.

Aujourd’hui, je vous parle du roman Le cinquième jour de Maud Tabachnik publié aux éditions Albin Michel, ainsi qu’aux éditions Le Livre de Poche.

Le résumé de l’éditeur :

New York. Gloria, une fillette, naïvement confiée par les siens à un visiteur occasionnel, disparaît. Une lettre, un peu plus tard, leur détaillera sa fin abominable. Au même moment, on découvre un jeune prostitué égorgé, amputé de ses doigts et de ses parties génitales. Cependant que le jeune Albert, déficient mental léger, fait une étrange rencontre au cours d’une promenade, et disparaît à son tour…

Une traque abominable

Je ne connaissais absolument pas l’autrice Maud Tabachnik et encore moins ce roman noir français. Je me suis jeté dedans assez rapidement et je dois dire que j’ai été happé aussitôt dans cette violence…
Avant toute chose, si l’envie vous prend de lire Le cinquième jour sachez que le roman est adapté pour un public averti et non sensible à la violence, au sadisme et autres tortures en tout genre.

Maud Tabachnik nous entraîne dans un New-York intemporel où nous allons suivre simultanément les actions d’un tueur en série sadique et plein de vices, ainsi que l’enquête de l’inspecteur Stan Levine.
Dès son ouverture, Le cinquième jour marque par son aspect réaliste, voire quasi documentaire. Les chapitres sont relativement courts et l’autrice ne nous épargne aucun détail. Si vous êtes à la recherche d’un thriller cru, malsain, glauque, sadique et qui vous mettra par moment mal à l’aise, alors c’est celui-ci qu’il vous faut. Je dois dire que certaines scènes m’ont fait un peu tourner de l’oeil, mais Maud Tabachnik à le chic pour nous scotcher au livre, afin de suivre avidement les méfaits de ce psychopathe.

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La recherche de réalisme est également visible dans la mise en place et le développement de chacun des personnages. Maud Tabachnik nous invite à suivre deux familles dans cette histoire. Celle de Nichols, vieil archiviste et chef d’une famille assez modeste. Il est le modèle du citoyen modèle, du moins en apparence, puisqu’il est le plus gros psychopathe que j’ai pu rencontrer dans mes lectures… Il adore la torture, le sadomasochisme, mais il est aussi un peu cannibale sur les bords pour ne rien arranger du tout. De l’autre côté, nous avons la famille de l’enquêteur Stan Levine qui doit vivre avec les absences répétées du père de famille qui est accaparé par ses enquêtes.
Les deux familles subissent les affres de la vie quotidienne et des engagements pris sur la vie.
Maud Tabachnik n’oublie absolument pas de développer ses personnages et notamment celui de Nichols, puisqu’elle nous plonge dans sa tête et tente de nous faire comprendre comment un homme peut-il devenir un véritable monstre. Celui qui fera frémir la population.

Si je dois émettre une petite critique par rapport à ce roman, je dirais que l’autrice n’a peut-être pas assez développé le décor qui entoure cette chasse à l’homme et ce jeu entre cet enquêteur et ce tueur sadique, ainsi que les passages avec les différentes victimes. J’aurais voulu suivre celles-ci dans ce calvaire sans nom et je m’attendais à ce que la ville de New-York soit sale et gangrené par la violence, mais l’autrice a sans doute préféré mettre cette traque au premier plan. J’ai sans doute, sans le vouloir, pensé à l’ambiance du thriller Seven de David Fincher qui m’a tant marqué. Finalement, je me dis que l’histoire est déjà bien assez sale comme ça et qu’il ne fallait pas en ajouter davantage.

 

Je dois bien admettre que Le cinquième jour m’a mis une bonne claque dans la tronche, mais il manque un tout petit truc pour que celui-ci devienne LA référence du roman noir. En tout cas, si vous voulez des sensations fortes, je vous le conseille sans aucun souci.

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