Bonjour à toutes et à tous,
Aujourd’hui, il sera question du film Red Sparrow de Francis Lawrence. Normalement, j’aurais dû le voir en avant-première, mais un soucis météorologique m’a privé de cette séance. C’est un mal pour un bien, puisque j’ai pu le voir en VOSTFR…
Comme j’ai pu vous le dire dans un article précédent (ici), je n’étais pas très fan de Jennifer Lawrence, mais tout à changer avec sa prestation pour Darren Arofnoski et son Mother! (clique ici, c’est cool). Je ne vais pas vous le cacher, mais la bande annonce de Red Sparrow m’avait donné très envie de voir ce film, notamment avec quelques plans bien travaillés et cette histoire d’espionnage et de vengeance.
Bref, l’envie était là. Mais est-ce Red Sparrow a répondu à mes attentes ? Pas vraiment et je vais vous dire pourquoi.
Synopsis :
Une jeune ballerine, dont la carrière est brisée nette après une chute, est recrutée contre sa volonté par les services secrets russes. Entraînée à utiliser ses charmes et son corps comme des armes, elle découvre l’ampleur de son nouveau pouvoir et devient rapidement l’un de leurs meilleurs agents.
Sa première cible est un agent infiltré de la CIA en Russie. Entre manipulation et séduction, un jeu dangereux s’installe entre eux.
Scénario classique et mise en scène au service de son personnage
Bon, je vais attaquer tout de suite, mais Red Sparrow ne brille pas par son scénario. Celui-ci est assez classique pour le genre et le réalisateur, ainsi que le scénariste n’apporte rien de nouveau. Red Sparrow se veut être un thriller plus psychologique, mais qui est au final est assez lourdeau. Il n’y aucune surprise à l’horizon, malgré l’envie de nous piéger avec ce dernier tiers qui enchaînent twist sur twist. Cela en devient presque indigeste, mais il ne faut tout de même pas être bête pour comprendre la finalité du personnage principal. Je tiens tout de même à souligner le très bon travail de montage, notamment dans le premier tiers. Le film est assez rythmé, même si l’équipe du film auraient pu enlever 20 bonnes minutes.
Pour ce qui est des acteurs et personnages… J’ai un petit message à faire passer aux producteurs, réalisateurs, etc. Arrêtez de faire jouer des acteurs américains pour des personnages russes. Les personnages se parlent tous en anglais et les acteurs tentent d’y mettre un semblant d’accent russe. Certains s’en sortent plutôt bien, notamment Matthias Schoenaerts qui est belge, tandis que d’autres pataugent complètement comme Jennifer Lawrence qui arrive à tenir un accent russe un mot sur six… C’est vraiment dommage, car on sent que l’actrice a donné de sa personne pour jouer dans un autre registre.
Red Sparrow est un thriller, film d’espionnage qui surfe sur la plastique de son actrice. En effet, la bande annonce et la communication vendent le film comme quelque chose d’osé en terme de sexualité et d’érotisme. Je ne vais pas vous faire patienter plus longtemps, mais oui, il y a quelques scènes osées, voire assez dérangeante. Ces scènes sont assez frontales, mais pas gratuites pour autant. Elles sont là pour faire évoluer le personnage de Jennifer Lawrence et montre qu’elle prend peu à peu le pouvoir. Francis Lawrence réussit à marquer la rétine du spectateur et donne de l’impact à son long métrage. Cependant, le film pourra faire grincer des dents de certains spectateurs et cela peut se comprendre.
Pour ce qui est de la violence, je peux vous dire qu’elle est peu présente finalement, mais elle nous marque tout de même. Comme pour le côté sexuel, Francis Lawrence décide de nous la montrer de manière frontale. Dominika (Jennifer Lawrence) est une beauté froide, mais elle est surtout très brutale et impulsive. Je ne m’attendais pas du tout à cela, mais cet effet ajoute quelque chose en plus à ce personnage. Cette jeune femme ne se laisse pas faire et va à l’encontre de son enseignement. Son corps lui appartient et elle le fait très bien comprendre.
Ce qui m’a particulièrement frappé avec la réalisation de Francis Lawrence, c’est sa capacité à jouer avec son décor, ses cadres, ses lignes et sa colorimétrie, afin de mettre en valeur la beauté froide de Jennifer Lawrence.
Pour rappel, Red Sparrow se passe durant une bonne partie en Russie, ou du moins dans les pays de l’est, le réalisateur profite donc de cette culture afin de jouer avec l’architecture. Francis Lawrence compose donc ses cadres de manières géométriques et très équilibrés, j’ai d’ailleurs encore en tête de nombreux plans où tout respire la géométrie et la symétrie. La mise en scène pourra sembler assez statique et handicapant ainsi le rythme du film, mais celle-ci ne m’a pas dérangé, bien au contraire. Je dirais même que c’est ce qui sauve le long métrage à mes yeux.
Pour ce qui est de la colorimétrie, Francis Lawrence use de couleur froide, afin de coller parfaitement à l’ambiance de la Russie. Les teintes seront donc assez proches du bleu, voire du gris, durant une bonne partie du film. Celles-ci donnent un petit contraste de temporalité, puisque le film est censé se passer de nos jours et que la colorimétrie rappelle plutôt l’ambiance des années 60 – 70. Ce choix assez froid est surtout présent pour mettre en valeur Jennifer Lawrence, car il est indéniable que l’actrice ressort du cadre à chaque apparition.
Vous l’aurez compris, Red Sparrow a fait l’effet d’un pétard mouillé sur moi. Jennifer Lawrence et la mise en scène sauvent le film, malgré un scénario classique et convenu. Malheureusement, je dois dire que dans l’ensemble, l’histoire de Red Sparrow est assez oubliable, malgré l’intention de Francis Lawrence de nous marquer avec quelques scènes… Red Sparrow, c’est un gros mouais…
Ce film me titille, mais j’ai peur d’être trop irritée par les faux accents…J’ai assez pesté devant la dernière saison de Peaky Blinders et Adrian Brody avec son accent italien ridicule…
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Ah bah si tu es irritée par ça, tu vas l’être avec Red Sparrow que ce soit en VO ou VF (qui est une sacrée caricature)…
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Si l’occasion se présente pourquoi pas, je passe devant l’affiche tous les jours en allant au boulot en ce moment !
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Très bonne idée, j’ai fait l’erreur de courir le voir le plus rapidement possible et la déception était tout de même importante 😦
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En voyant les premières minutes de la bande annonce j’étais assez emballée. Le problème comme d’habitude, c’est que j’ai vu la majorité du film dans la bande annonce et que je ne pense pas avoir de surprise,…
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C’est tout à fait ça. La bande annonce dévoile les plus grosses scènes intéressantes en fait… Regarde le plus tard quand il sera en VOD 🙂
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C’est un film que je souhaite voir depuis un moment maintenant mais ton avis me fait « peur », oh j’irais le voir mais je vais essayer de ne pas en attendre beaucoup ^^’
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Tente le coup, mais quand il sortira en VOD… J’en attendais quand même beaucoup, mais j’ai trouvé ça trop classique et la vision de la femme est assez déplorable…
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Le scénario est très classique mais ça ne m’a pas empêché de passer un bon moment. J’ai beaucoup aimé Jennifer Lawrence dans ce rôle et le film m’a paru parfois oppressant, brutal pour les quelques scènes de violence, voire même malsain, mais toute cette ambiance m’a convaincue. Bon, je n’arrêtais pas de me dire pendant le film que la moitié des acteurs jouant des russes sont américains ce qui est dommage, surtout à l’écoute de leur accent (je l’ai vu en vf).
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Mon dieu la VF doit être ignoble… Déjà que la VO est pas terrible…
Je peux comprendre ton ressenti face au film, j’ai trouvé ça aussi malsain, mais pas dans le bon sens. On était presque dans du voyeurisme. Le film compte sur la plastique de J. Lawrence pour marcher je trouve. C’est tout de même un film à voir, mais qui ne restera pas dans les mémoires je pense.
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