Littérature

La femme à la fenêtre de A.J. Finn

Bonjour à toutes et à tous,

On se retrouve aujourd’hui pour parler une nouvelle fois d’un tout nouveau thriller, publié aux Éditions Presse de la Cité en février dernier. Ce roman s’intitule La Femme à la fenêtre et il est signé par l’auteur A.J. Finn. Je pense que vous avez dû être nombreux à le voir circuler, notamment sur les réseaux sociaux. En effet, ce nouveau roman sonne déjà comme LE best-seller de ce premier trimestre de l’année 2018.
Une nouvelle fois, je suis parti à l’aventure sans connaître l’auteur, ni le résumé de ce roman, afin d’en savourer chaque page.
Alors, Best-seller ou pétard mouillé ? Je vous dis tout dans la suite de cet article.

Séparée de son mari et de leur fille, Anna vit recluse dans sa maison de Harlem, abreuvée de merlot, de bêtabloquants et de vieux polars en noir et blanc. Quand elle ne joue pas aux échecs sur internet, elle espionne ses voisins. Surtout la famille Russell – un père, une mère et un adorable ado –, qui vient d’emménager en face. Un soir, Anna est témoin d’un crime. Mais comment convaincre la police quand on doute soi-même de sa raison ?

Un thriller psychologique qui rend hommage aux films noirs des années 40 à 50

Comme je le disais précédemment, La femme à la fenêtre s’apparente comme le nouveau Page-turner de ce début d’année. Au contraire de Défaillances de B.A. Paris, qui m’avait laissé complètement sur le bord de la route, A.J. Finn a réussi à m’entraîner dans son histoire assez folle dès les premières pages.
L’auteur réussit à nous offrir un roman de grande qualité en puisant dans la bonne recette du thriller psychologique et en y insufflant une dose d’inspiration tout droit sorti des films noirs des années 40 à 50. L’ambiance et la maîtrise du suspense sonnent comme ce que nous pouvions retrouver dans les films du grand Hitchcock par exemple. D’ailleurs, vous trouverez quelques références, mais aussi similitudes par rapport au film Fenêtre sur cour datant de 1954.
La plume de A.J. Finn est vraiment parfaite pour ce genre de roman, car malgré la lenteur de la mise en place dans le premier tiers, l’auteur réussit à nous attraper. Les chapitres sont à la fois court et dense, ne nous permettant pas de relâcher la pression. Celle-ci sera d’ailleurs à son paroxysme dans les derniers chapitres.

La femme à la fenêtre est un roman intemporel, du fait de l’histoire, des influences et des thèmes abordés. Cependant, l’auteur montre qu’il s’est affranchi de ses influences, puisqu’il crée quelque chose d’unique et qui réussit à surprendre le lecteur. Notamment avec la création de son personnage principal, qui pourra vous dérouter durant quelques pages, mais qui va vous attendrir par la suite.
A.J. Finn a su créer un personnage que l’on aimerait croire, que l’on aimerait aider, malgré l’image que celle-ci dégage. Il nous met dans sa peau très rapidement et nous pouvons nous rendre compte que sa vie n’est pas forcément de tout repos. Entre la culpabilité d’une séparation, les problèmes de dépendances aux médicaments et à l’alcool, Anna reste une femme forte qui va tout tenter pour connaître la vérité.
En tant que simple spectateur de ce qui se passe, nous sommes en droit de mettre en doute ce que notre héroïne a pu voir, notamment avec la paranoïa qui s’installe avec son traitement. Cependant, on remarque tout de même quelques comportements nous mettant sur certaines pistes, parfois fausses, mais qui vont nous faire prendre conscience de nombreuses choses.

 

La femme à la fenêtre est une réussite pour moi et A.J. Finn a su me transporter dans son monde rempli de psychologie, d’ambiance, parfois assez stressante et de références qui font extrêmement de bien à lire. Nous avons vraiment l’impression d’être dans un film en noir et blanc des 40’s durant la totalité de notre lecture. Malgré un côté classique et intemporel, l’auteur a réussi à me surprendre, notamment avec la révélation finale qui m’a mis quelque peu mal à l’aise.

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