Littérature

Terminus Elicius de Karine Giebel 

Toujours le même trajet. Istres-Marseille. Marseille-Istres. Sa mère, son travail. La vie de Jeanne est en transit. Elle la contemple en passager. Une lettre suffira à faire dérailler ce train-train morose : « Vous êtes si belle, Jeanne. » Glissée entre deux banquettes, elle l’attendait. Une déclaration. D’amour. De guerre. Car l’homme de ses rêves est un monstre, un tueur sans pitié. Elle sera sa confidente, son épaule. Il sera son âme soeur, son dilemme. Le terminus de ses cauchemars. . .

Terminus Elicius est le premier roman de Karine Giebel dont elle a reçu le premier prix marseillais du polar.

Retour sur un condensé noir incroyable ! 

Un condensé noir de 250 pages

Je ne vais pas vous le cacher, Terminus Elicius est un petit roman qui se lit d’une traite. Le rythme est assez prenant pour ne pas avoir envie de le lâcher. Comme à son habitude, Karine Giebel nous offre un thriller psychologique assez noir mais pas encore au même niveau que ses opus les plus connus.
Partant d’une idée intéressante, nous allons suivre Jeanne qui est une jeune femme dont la vie est monotone. Elle prend toujours le même train, aux mêmes heures et rentre directement chez sa mère après son travail. Cependant, sa vie va être chamboulée lorsque le tueur qui sévit sur Marseille entreprend de lui écrire. Chaque soir une nouvelle lettre arrive sur la banquette de Jeanne.

Partant de cette base, Karine Giebel va développer la psychologie de Jeanne mais également de l’inspecteur de police. La jeune femme va peu à peu être déchirée entre la culpabilité et l’amour qu’elle porte à cet inconnu. On peut déjà se dire que cette jeune femme n’est pas très stable dans sa tête pour tomber amoureuse d’un inconnu mais surtout d’un tueur en série.
Pour ne rien arranger, on remarque que cette jeune femme porte un lourd secret et qu’elle semble tomber dans une folie paranoïaque. De l’autre côté, nous avons cet inspecteur de police qui est séduisant et sûr de lui. Cependant, cette assurance s’ébranle lorsque le tueur lui échappe et joue avec lui.
Il y a donc un réel contraste entre les deux personnages centraux de cette histoire.

Avec ce développement psychologique moindre que dans les autres romans de Karine Giebel, on peut tout de même se demander si la correspondance entre Jeanne et cet Elicius est réelle ou imaginée par Jeanne. Impossible d’en être sûr avant d’avoir découvert les derniers chapitres.
Terminus Elicius est moins sanglant que ses petits frères mais il est tout de même assez noir pour créer une fin intéressante. Karine Giebel a su, une nouvelle fois, me toucher par sa plume rythmée et efficace.

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