Le Boyfriend de Freida McFadden : une sensation de vide

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Impossible d’être passé à côté de ce phénomène mondial dans vos librairies. Ces romans sont visibles partout. On pourrait même les retrouver dans chaque rayon et en ligne de caisse. Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, on ne peut pas cracher dans la soupe, Freida McFadden pousse des non-lecteurs vers la lecture. Vous l’aurez compris, je vais vous parler de son dernier roman traduit en France : Le Boyfriend publié chez City Éditions.

La 4eme de couverture

Comme beaucoup de femmes célibataires de New York, Sydney a beaucoup de mal à faire des rencontres. Elle a tout vu : des hommes qui mentent sur eux-mêmes, d’autres qui lui font payer l’addition du dîner et, pire encore, des hommes qui n’arrêtent pas de parler de leur mère ! Mais elle vient de décrocher le jackpot. Son nouveau petit ami est tout simplement parfait. Il est charmant, beau et travaille comme médecin dans un hôpital. Sydney est éblouie. Jusqu’au jour où elle entend parler du meurtre d’une jeune femme – le dernier d’une série. Le principal suspect ? Un homme mystérieux qui sort avec ses victimes avant de les tuer. Sydney devrait se sentir en sécurité. Après tout, elle sort avec l’homme de ses rêves. Mais elle ne peut s’empêcher de se dire que quelque chose cloche : l’homme parfait n’est peut-être pas aussi parfait qu’il y paraît… Et surtout, elle a l’impression que quelqu’un l’épie. Elle doit absolument découvrir la vérité, sinon elle pourrait bien être la prochaine victime du tueur…

Le Boyfriend : une sensation de vide

Autant ne pas y aller par quatre chemins, Le Boyfriend de Freida McFadden est sans doute le roman le plus mauvais que j’ai lu cette année. Ce serait facile de dire ça sans aucun argument, donc je vais vous en donner quelques-uns, bien qu’ils reflètent uniquement mon point de vue et que vous êtes en droit d’aimer lire ce genre de roman. 

La chronique va être plus courte qu’à l’accoutumée. Le seul point positif de ce roman, c’est qu’il se lit très vite et qu’il s’oublie tout aussi vite. On ne va pas se mentir, la recette Freida McFadden fonctionne à merveille : une ville qui sert de décor, mais qui n’est jamais réellement décrite. Une narration qui se base quasiment que sur du dialogue et des personnages creux, très creux. Pourtant, l’envie de nous immerger dans son intrigue se fait sentir. Le Boyfriend fait monter une espèce de tension pour nous pousser à tourner les pages et tenter de comprendre qui peut être dangereux dans l’entourage de cette jeune femme. Ça fonctionne un instant et puis l’ennui prend vite ses marques. 

Faute à des personnages que l’on n’a pas envie de suivre et surtout à une héroïne qui semble bien cruche. C’est simple, j’ai eu envie de la secouer à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche sans se rendre compte de l’absurdité de la situation et de l’évidence. On ne croit à rien dans cette histoire et la tension disparaît pour laisser place à une espèce de téléfilm M6 de l’après-midi. C’est plat, sans grand intérêt, mais ça a le mérite de nous occuper quelques heures. The Boyfriend donne cette impression que la romancière nous offre un roman bâclé, écrit en quelques jours et manquant cruellement de substance. 

En bref, Le Boyfriend est un produit marketing sans grand intérêt

Vous l’aurez compris, Le Boyfriend de Freida McFadden n’est pas un roman que j’ai apprécié. Je dirai même que j’ai perdu quelques heures de ma vie avec cette histoire aussi creuse qu’ennuyante. Bien évidemment, je vous invite à vous faire votre propre opinion et je suis certain que le roman va se vendre comme des petits pains. Essayez juste de mettre un petit Gillian Flynn dans votre panier pour compenser. 

4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Avatar de Hedwige Hedwige dit :

    Bien que je ne l’aie pas lu, et ne compte pas le lire, le sentiment d’un vide absolu et de cruchisation de certains personnages me semblent avoir fait leur apparition dès sa « La femme de ménage voit tout». Merci pour ton article très justement argumenté.

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  2. Avatar de melkarma melkarma dit :

    J’avais lu « La Psy » de cette auteure et j’ai eu le même sentiment. Un livre platonique, redondant, pauvre en matière grise. On a l’impression que lire vite et facilement est tendance (un peu comme tout le reste d’ailleurs aujourd’hui…), et c’est sûrement aussi une grosse part de son succès que j’ai du mal à comprendre.

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  3. J’ai testé la femme de ménage, je n’irai pas plus loin… tu me donnes raison 😅

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  4. Avatar de Symphonie Symphonie dit :

    J’ai lu par hasard « La Psy », eh ben je m’arrêterai là…. Et au vu de ta chronique, pas de regrets !

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