Son premier roman, Chute libre, avait fait sensation en nous offrant un thriller catastrophe sous haute tension. Il faut croire que T.J. Newman revient avec la même recette avec son deuxième roman, Plongée publié aux Éditions Albin Michel.

La 4eme de couverture

Le vol 1421 vient de décoller d’Honolulu. Six minutes plus tard, il s’écrase dans l’océan Pacifique. Très vite, l’eau jaillit dans la cabine, l’avion sombre. À l’intérieur, Will Kent et sa fille de onze ans, Shannon, font partie des douze passagers encore en vie. Mais pour combien de temps ? Coincés à soixante mètres de fond dans une carlingue en équilibre instable au bord d’un gouffre sous-marin, ils ont déjà de l’eau jusqu’à la taille…

En surface, les secours sont dépassés. La mère de Shannon, Chris Kent, plongeuse professionnelle, se lance dans un combat acharné pour les sauver. Est-ce seulement possible ?

Plongée : 

Plongée de T.J. Newman, débute par un long prologue glaçant, spectaculaire et dramatique, qui annonce la couleur pour la suite. Il faut dire que la romancière nous plonge dans le feu de l’action dès les premières lignes. Elle fait ainsi monter la pression au fur et à mesure des événements qui se déroulent sous nos yeux. Qu’on se le dise, l’autrice nous offre un roman catastrophe implacable et qui sent bon les longs-métrages des années 90. 
La force de ce prologue réside dans le fait que la romancière nous immerge au sein des voyageurs et que, très vite, la situation devienne ingérable. Il faut dire qu’un des passagers assiste à l’explosion d’un moteur seulement quelques minutes après le décollage. On suit ainsi les pensées des personnages, les réflexes qu’ils ont dans une situation pareille. Nous assistons, médusés, à la panique générale qui s’installe. Le drame n’en devient que plus intense quand les passagers doivent quitter l’avion…

Tout est en place pour que nous vivions cet événement catastrophique. Nous ressentons toute la tension et la détresse chez les personnages. Mention spéciale à cette scène d’adieu d’un jeune couple marié qui m’a fait monter les larmes aux yeux… Vous l’aurez compris, on se met très vite à leur place et Plongée de T.J. Newman devient rapidement un thriller qui se lit en apnée et que l’on aura du mal à lâcher. La romancière ajoute alors une histoire familiale complexe. Toute l’histoire repose ainsi sur des adultes qui affrontent le pire pour faire revivre le meilleur. 

C’est ainsi que T.J. Newman joue sur deux temporalités et sur l’urgence de la situation. D’un côté, certains passagers survivent dans la carcasse de l’avion grâce à une bulle d’air. De l’autre, l’armée américaine tente de trouver une solution en urgence pour les sortir de là sans encombre. On suit alors des théories, des cellules de crise et des personnages prêts à tout sacrifier pour sauver ces personnages. De l’autre, nous suivons un groupe qui apprend à se connaître. Il gère la pression. Il confronte la peur. Il tente de survivre coûte que coûte. 

Alors oui, Plongée de T.J. Newman joue en équilibre avec cette idée qu’il en fait trop, que l’autrice va trop loin pour rendre le roman crédible. Et pourtant, on dévore ce roman comme si nous étions devant un film catastrophe du genre Armageddon ou Le Pic de Dante. On vit, on ressent chaque moment, on partage les craintes, les exploits, les rires, les douleurs et on termine ce roman avec cette sensation que tout est bien qui finit bien. Autant dire que ça fait du bien de temps en temps. 

En bref, Plongée de T.J. Newman est un thriller catastrophe de qualité

Vous l’aurez compris, j’ai été pris dans la lecture de Plongée de T.J. Newman. Il faut dire que la romancière joue à la fois sur le divertissement et le drame intime pour nous accrocher. Le roman se dévore en apnée, nous fait frémir et nous pousse à ne plus vouloir prendre l’avion. Bref, Plongée est le genre de roman qui se vit et qui donne cette envie d’y retourner dans quelques années, comme ces films que l’on a vu des dizaines de fois étant gamin.