Vous êtes à la recherche d’un court roman qui vous mette un bon coup derrière la tête ou d’une sensation forte qui ne vous quittera plus ? Ou du genre d’œuvre qui vous fait mal, qui vous fait réfléchir et qui vous tourmente par la suite ? Alors ne cherchez plus et laissez-vous tenter par 34m2 de la romancière Louise Mey disponible aux Éditions du Masque.
La 4eme de couverture
Il y a deux heures ou peut-être mille ans, Juliette s’est réveillée. Elle a effectué les gestes qu’elle répète tous les jours : écouter le souffle de sa fille de huit mois, la prendre dans ses bras, chauffer le biberon et attendre Clare, la voisine qui toque chaque matin. Juliette ouvre la porte, seulement ce n’est pas Clare, c’est lui.
34m2 : l’horreur du quotidien
Imaginez. Vous êtes une jeune mère de famille, la journée commence et toute votre attention se pose sur votre nouveau-né. Le repas, la toilette, son bien être et pour vous, ce sera un peu plus tard. Vous faites couler du café pour la voisine, car celle-ci vient chaque jour pour vous aider. Imaginez, ça sonne à la porte. Vous ouvrez et le monstre entre dans la pièce…
Louise Mey nous offre une novela intense qui repose essentiellement sur le ressenti, sur la puissance des mots, des silences, des regards, mais aussi des choses que l’on devine par nous même. Difficile d’entrer dans les détails avec 34 m2 puisque vous aurez compris que le récit doit se vivre et doit être découvert vierge de toute connaissance.
La romancière nous plonge dans l’horreur psychologique, dans l’emprise qui ne nous quitte plus, qui nous sert la gorge, le cœur et qui nous paralyse. Le genre de peur que l’on contrôle difficilement. On doit y aller à tâtons, comprendre, devancer les gestes, désamorcer le moindre signe, la moindre intonation. On marche sur des œufs, on se concentre pour que la colère se dirige vers une seule et même personne.

34m2, c’est le récit d’une jeune femme qui pensait être libéré et qui retrouve l’enferfement psychologique en un claquement de doigts. Les 34 m² de son habitat deviennent de plus en plus étroits. On étouffe, on sent que les murs se rapprochent et qu’ils finiront par devenir notre propre tombeau. Louise Mey nous livre un récit puissant, intense, révoltant, inoubliable et qui nous détruit ligne après ligne. La romancière réussit le tour de force de nous surprendre par un final où l’horreur et la sidération se mêlent. On termine le roman le souffle coupé, hébété, pantois et l’autrice nous laisse seul, choqué, un sourire horrible aux lèvres.
En bref, 34 m2 de Louise Mey est un roman d’une très grande puissance
Vous l’aurez compris, 34m2 de Louise Mey est un court roman à découvrir de toute urgence. Si vous n’avez pas peur d’être secoué, de vivre une expérience immersive, intense et horrible à la fois, alors c’est le roman qu’il vous faut. J’espère que je n’en ai pas trop dit et que je vous ai donné envie d’en savoir plus. Sachez juste que Louise Mey fait mal et que le roman ne vous quittera pas aussi facilement…
Tu n’en as pas trop dit, suffisamment pour allécher tes lecteurs. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘
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