Il arrive parfois dans la vie d’un lecteur de passer à côté d’une lecture. De contempler la couverture et de ne pas être enthousiaste, de se méprendre sur le style de celle-ci, sur celui de l’auteur ou de l’autrice. En bref, il arrive parfois de ne pas être emballé et de passer à autre chose. Sauf qu’il suffit d’un seul avis pour faire basculer tout cela et c’est qui est arrivé avec Où tu seras reine, le nouveau roman de Chrystel Duchamp publié aux dans le label Verso des Éditions du Seuil. Je ne sais pas pourquoi, mais j’avais l’impression de tenir un roman lambda, lorgnant vers un côté un peu romance. Comme quoi, il ne faut pas se fier à la couverture…
La 4eme de couverture
QUI ENTRE DANS CETTE MAISON N’EN RESSORT PAS VIVANT
Maud, vingt-cinq ans, entretient une relation fusionnelle avec sa mère. Quand sa psychiatre lui explique que ce lien l’empêche de s’épanouir, la jeune femme décide de prendre ses distances avec la figure maternelle.
Jusqu’au jour où Maud découvre sur son répondeur un message paniqué de cette dernière. Un message qui se conclut par « Je l’ai tué ».
Maud se précipite dans la maison de son enfance. Commence alors une chasse au trésor funèbre qui va l’amener, pièce par pièce, à exhumer d’inavouables secrets de famille…
UN JEU DE PISTE DIABOLIQUE
UN SUSPENSE INSOUTENABLE
UNE EXPÉRIENCE DE LECTURE INOUBLIABLE
Cofondatrice des Louves du polar, Chrystel Duchamp est l’autrice de quatre puissants thrillers salués par les lecteurs et la critique : L’Art du meurtre, Le Sang des Belasko, Délivre-nous du mal et L’Île des souvenirs.
Où tu seras reine : un roman unique et inoubliable
N’y allons pas par quatre chemins, Où tu seras reine de Chrystel Duchamp est un énorme coup de cœur. Le genre de roman que l’on ne croise que trop rarement dans notre vie de lecteur. Le type d’œuvre qui nous bouscule, qui joue avec nos sens et nous plonge dans un état particulier que nous ne sommes pas prêts d’oublier. Vous l’aurez compris avec ces quelques mots, l’autrice nous offre un récit qui se vit, qui se ressent et qui s’insinue en nous comme un véritable poison. Et vous aurez également compris que je ne vais pas trop m’étaler lors de cette chronique, puisqu’il est, selon moi, important de plonger dans cette œuvre en n’en sachant le moins possible.
Où tu seras reine est une expérience particulière, un jeu de sensation qui a du mal à nous quitter, qui nous pousse à tourner les pages sans que l’on ne s’en rende compte. C’est un récit particulier qui nous immerge dans une atmosphère singulière, tourmentée et terriblement sombre grâce à cette narration à la première personne. Chrystel Duchamp nous attrape par la main et nous pousse dans le monde de la schizophrénie et de ses différents symptômes. C’est simple, on a cette impression de flotter dans un univers qui nous dépasse, qui nous terrifie et qui nous pousse à nous questionner sur la véracité des faits. Lisons-nous la description d’une réalité et d’un décor horrible ou sommes-nous dans ce que la maladie souhaite nous montrer ? Difficile dans cette lecture de réellement comprendre où nous sommes. Pourtant, on s’accroche aux visions de Maud, aux souvenirs qui lui arrivent par vague et à cette volonté de comprendre ce qui a bien pu arriver à sa mère.

On découvre alors une enfance compliquée, une vie où la maladie est arrivée très tôt avec son lot d’incompréhension, de violence et de solitude. On apprend à connaître les différents symptômes, les différents stades de la maladie et on apprend surtout à se méfier de ce placard si sombre et de ses souvenirs impérissables. Où tu seras reine de Chrystel Duchamp, c’est une immersion dans la folie, dans ses conséquences sur le physique, sur la psychologie et sur ses proches. Crise paranoïaque ou non, on entre en empathie pour cette jeune femme qui lutte quotidiennement contre ce mal qui la tient et qui ne la lâche plus depuis son enfance. On entre dans son purgatoire avec cette impression sordide qu’il sera complexe d’en sortir.
Sauf que l’on va commencer à découvrir des choses troublantes et le roman va prendre une tout autre tournure. Mais ça, je ne vous en dirais pas plus. Sachez juste que Chrystel Duchamp joue avec nous, nous balade dans cette atmosphère étrange, parfois lugubre et transforme petit à petit son roman en une pépite du roman noir. On découvre l’horreur humaine, on prend l’ampleur de la folie qui nous a côtoyés durant cette lecture et on le termine le souffle court, choqué, mais avec la certitude d’avoir eu une immense œuvre entre les mains.
En bref, Où tu seras reine de Chrystel Duchamp est une expérience de lecture incroyable et une plongée dans l’horreur parfaite
Vous l’aurez compris, je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur ce roman. Avec Où tu seras reine, Chrystel Duchamp côtoie l’excellence, le travail d’orfèvre et cette capacité à nous offrir un roman unique, glaçant et inoubliable. J’en fais peut-être un peu trop, mais j’ai cette intime conviction que je n’arriverais pas à trouver mieux cette année et ce genre de sensation m’arrive que très rarement. Bref, si vous voulez découvrir un roman qui sort du lot, qui a de quoi vous offrir son lot d’horreur et de sensations, alors n’hésitez pas et courrez chez votre libraire lui demander Où tu seras reine de Chrystel Duchamp publié aux dans le Label Verso des Éditions du Seuil.
Elle a fait extrêmement fort avec ce texte puissant et inoubliable !
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Rhaaaaa 😍. Ton avis en rajoute une couche sur mon envie de le lire. Merci à toi pour la chronique 🙏 😘
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