
2024, année de la découverte de mon côté. Je commence cette résolution en me plongeant dans le dernier roman de René Manzor, L’ombre des innocents publié aux Éditions Calmann-Lévy. Un thriller qui va vite, peut-être trop vite, à mon goût…
La 4eme de couverture
C’EST DANS L’OMBRE DES INNOCENTS QUE SE CACHE LE MAL
Paris, bureau d’un éditeur bien connu. Alors que Marion Scriba, romancière, parle de son prochain polar, des policiers surgissent et l’interpellent, l’accusant du meurtre qui occupe la France entière depuis deux jours. Sur l’arme du crime, on a retrouvé l’ADN de Marion.
En garde à vue, la romancière clame son innocence. Mais l’ADN n’est-elle pas la reine des preuves ? Acculée, Marion ne voit qu’une solution, certes folle : s’évader pour trouver le vrai tueur et se disculper.
Wim Haag, un agent d’Europol qui a rendu son badge douze ans plus tôt, est rappelé pour cette enquête à haut risque. Très vite il comprend que quelque chose cloche : comment cette femme à la vie bien rangée, qui passe ses journées à écrire des histoires, peut-elle avoir un tel instinct dans sa cavale ?
Entre Wim, persuadé que la fugitive a un secret, et Marion, bien décidée à débusquer celui qui l’a piégée, commence une traque sans merci…
L’ombre des innocents – ça va vite
L’ombre des innocents est le genre de roman qui dispose de deux parties bien distinctes et qui va diviser les lecteurs, mais aussi cette chronique. Pour autant, le nouveau roman de René Manzor nous attrape dès les premières pages, puisque le romancier joue sur des chapitres courts pour nous emporter dans une frénésie de lecture et avec un fil rouge qui nous accroche. L’idée est simple, puisque nous allons être mis, dans un premier temps, dans les pas d’une autrice qui se fait accuser à tort ou non de plusieurs meurtres d’enfants à travers l’Europe. Les preuves matérielles sont là, les policiers sont formels, mais notre personnage clame son innocence. En même qui mieux qu’un romancier pour mettre en place le crime parfait ?
Dès lors, René Manzor distille quelques thématiques fortes intéressantes, mais qui n’iront, malheureusement jamais très loin. Le romancier évoque rapidement ce que provoque ce genre d’enquête sur les proches de l’accusé, l’emballement médiatique autour d’une telle affaire, la vindicte populaire ou encore ce que cela provoque dans la sphère littéraire. De nombreux sujets qui auraient pu donner de belles choses, mais qui sont tués dans l’oeuf par un rythme trop intense…
Durant la première partie, l’histoire nous tient en haleine et c’est déjà vraiment bien. On souhaite comprendre ce qui a bien pu se passer, on aimerait connaître la vérité et on aimerait croire notre personnage principal. On sent que les preuves sont très minces et qu’il y a un problème sur l’enquête. On aimerait que le romancier aille dans une certaine direction, mais ce ne sera pas le cas. Un coup de théâtre arrive et L’ombre des innocents se transforme en un roman d’action qui accélère le rythme une nouvelle fois. C’est à ce moment qu’il faudra être bon public et profiter du spectacle qui s’offre à nos yeux. René Manzor ne nous laisse pas le temps de respirer, ne laisse pas le temps à ses personnages de se développer et celui-ci multiplie les séquences dignes du premier Jason Bourne. Intense, parfois surréaliste, les personnages se muent, ne ressentent plus la peur, la faim ou les blessures. On traverse l’Europe au pas de course, l’histoire s’emballe, offre un final qui donne cette impression d’être trop rapide, trop abrupt et qui n’apporte aucune autre sensation que “voilà, c’est fini”.
En bref, L’ombre des innocents de René Manzor est un roman d’action qui en met plein la vue.
Vous l’aurez compris, je n’ai pas boudé mon plaisir face à ce nouveau roman de René Manzor. Bien que les thématiques intéressantes soient survolées, le rythme intense nous entraîne jusqu’au bout de cette histoire en un temps record. On tourne les pages avec avidité pour voir jusqu’où les personnages et l’auteur sont prêts à aller dans cette débauche de séquences surréalistes. Malheureusement, L’ombre des innocents se transforme en un roman vite lu et vite oublié…
Il attend sagement dans ma PAL, je retiens le côté « page-turner » qui marche en général super bien avec moi 😊
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Tu verras que ce sera lu en quelques heures 🔥
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