Chucky

[Retour sur Saga] – Chucky 2 : La poupée de sang de John Lafia (1990)

J’ai l’impression de vous écrire la même introduction à chaque suite d’un premier opus venant d’une saga horrifique… Fort du succès de Jeu d’enfant de Tom Holland, une suite est mise en chantier assez rapidement, bien que Chucky soit passé entre-temps du côté de chez Universal. Tom Holland, premier réalisateur, ne souhaite pas reprendre le personnage de Chucky et quitte donc le navire pour laisser la place à John Lafia qui n’est autre que la personne en charge du scénario du premier opus. Ce sera le seul gros changement sur le projet, puisque le jeune Alex Vincent reprendra le rôle du petit Andy en proie à la poupée Chucky. Don Mancini reprend les rennes de l’écriture (ce sera le cas pour toute la saga) et Chucky : La poupée de sang arrivera en salle 2 ans après Jeu d’enfant.

Alors qu’Andy en a terminé avec sa première poupée psychopathe et qu’il est accueilli par une famille calme, les Simpson, les fabriquants de Chucky tentent de redorer le blason de leur jouet pour le remettre sur le marché. Las, l’âme damnée de Chucky est toujours là et la poupée, après s’être debarrassée de ses réparateurs, s’introduit chez les Simpson pour retrouver Andy.

Introduction courte pour un film qui ne propose rien de plus finalement. Si le premier opus de Tom Holland hésitait dans la direction à prendre en nous offrant un mélange de thriller fantastique, film noir et slasher, John Lafia, lui, n’hésite absolument et nous embarque dans un slasher où le scénario tient sur un timbre-poste. Chucky est remis en état par la compagnie de jouet qui veut redorer son blason. Chucky se réveille, car l’âme de Charles Lee Ray était encore en lui et il part aussitôt à la poursuite d’Andy pour prendre possession de son corps. Vous n’aurez rien de plus et surtout aucune surprise, puisque le cas de Chucky est révélé dès le premier opus. C’est ainsi que John Lafia va se concentrer essentiellement sur la traque de Chucky et donc sur ses différentes mises à mort pour parvenir à ses fins. Le moins, que l’on puisse se dire en lançant cette suite, c’est que le réalisateur ne perd pas de temps. Dès les premières minutes, Chucky reprend vie et tue quelqu’un. La cavalcade meurtrière est en marche, et ce, pour notre plus grand plaisir. Le réalisateur semble avoir pris en considération tous les points qui avaient plu dans le premier opus, à savoir Chucky, son humour noir et son sadisme. John Lafia va ainsi mettre en avant la poupée tueuse qui devient le centre d’intérêt majeur de cette suite sans pour autant se lancer dans le grand guignol que l’on connaîtra par la suite. Chucky 2 : La poupée de sang reste sérieux, malgré son faible scénario. Chucky fait preuve d’une répartie à toutes épreuves avec son humour noir grinçant et son sadisme qui réjouira les amateurs du genre.

Cette suite fait preuve de malice et surtout de générosité, que ce soit dans ses dialogues ou dans l’inventivité des meurtres. John Lafia y va à fond en nous proposant quelques scènes plus gore que dans le premier opus. On suit le fonctionnement logique de Chucky qui gravit les échelons pour arriver à ses fins, la prise du corps du jeune Andy et la tendance se renverse dans un final jouissif d’une vingtaine de minutes dans une usine de jouet. Chucky devient victime à son tour dans une inventivité folle, parfois proche du cartoon. John Lafia assure le spectacle dans une conclusion toujours plus violente et directe.
On regrettera sans doute le manque de profondeur du scénario et surtout du développement psychologique de la relation entre Chucky et le jeune Andy, mais je pense que l’intention de base n’était pas basé sur ces différents éléments. En choisissant d’aller à l’essentiel, John Lafia nous offre un second opus débridé, drôle et violent, parfait pour passer un bon moment devant notre écran.C’est prévisible de bout en bout, mais le rythme orchestré par le réalisateur ne nous offre pas le loisir d’aller plus loin. On subit les assauts de Chucky et on en redemande ! 

3 réponses »

    • Je ne te suis qu’à moitié pour le coup ! Certaines sagas ont réussi à proposer du mieux dans certaines suites (je pense tout de suite à Hellraiser). Pour Chucky, c’est pareil. Enfin ça s’arrête à ce deuxième épisode, parce qu’après c’est une catastrophe..

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