Bilan

FLOP littérature de 2019

Voilà, on y est. C’est le moment de se poser devant sa bibliothèque, afin de faire le tri dans tout ce que nous avons lu durant l’année. C’est parfois difficile de choisir les romans qui ne nous ont pas plu, mais je pense qu’il faut passer par ce stade pour réussir à mieux choisir nos lectures pour les prochaines fois.

Je suis heureux de partager ce flop pour la première fois avec mon acolyte Chris. Je tiens tout de même à préciser que ce FLOP de l’année 2019 est basé sur notre ressenti personnel.

Le FLOP littérature de Tomabooks

La fille du roi des marais de Karen Dionne

Vendu comme un thriller implacable, comme une traque extraordinaire entre deux êtres qui connaissent les rudiments de la survie en milieu sauvage, La fille du roi des marais de Karen Dionne est très loin de tout cela. On a bien un semblant de traque mis en place par une fille qui tente de retrouver son père échappé de prison, mais il n’y a rien de plus…
Aucun suspense à l’horizon, tant le roman est cousu de fil blanc. Heureusement que l’autrice alterne avec des chapitres revenant sur l’apprentissage de cette jeune fille et son passé avec son père, car c’est bien là l’aspect le plus dramatique et le plus sombre de cette histoire. Karen Dionne profite de ce contexte pour que personnage puisse revenir sur son passé, afin d’ouvrir les yeux sur la véritable nature de cet homme. La confrontation entre les deux est inévitable. La tension n’est pas présente, car la plume est, selon moi, bien trop bavarde. La fille du roi des marais est une traque exutoire.

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La maison des oubliés de Peter James

Alors là, c’est une des plus grosses déconvenues de cette année 2019. J’avais vu quelques posts autour de ce roman, des avis positifs et même quelques coups de coeur. Je savais que Peter James était au quai du polar et son roman était en tête de liste de mes achats. Je me faisais un plaisir de me procurer un roman d’horreur qui allait m’en faire voir de toutes les couleurs. Et puis, je l’ai lu… Et là, ce fût la catastrophe à tous les niveaux. La maison des oubliés est une déception incroyable et cela est dû à plusieurs facteurs. Déjà, la plume qui est certes dynamique, mais qui est surtout bien trop simple pour m’emporter quelque part. Je n’ai pas ressenti l’atmosphère que l’auteur a tenté de mettre en place dans son histoire, ni pour les personnages par la même occasion. Ce roman n’a été qu’un électrocardiogramme plat à mes yeux. Un enchaînement de situation sans saveur et surtout déjà vu et revu

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La cité de l’orque de Sam J. Miller

Ce choix est assez délicat, car La cité de l’orque avait tout pour être une grande oeuvre. Des thématiques fortes (effondrement de notre société, crise écologique, crise migratoire, vengeance), ainsi qu’un univers riche, foisonnant et surtout incroyablement stylisé. Sam J. Miller nous offre un roman dystopique aux relents de Blade Runner avec des câbles partout, des odeurs, des bruits et une pauvreté qui fait rage.
Le soucis vient de la plume froide de l’auteur qui ne m’a pas permis de plonger dans cette oeuvre, mais également de m’attacher à ses personnages qui font pourtant avancer les choses. Le rythme était bien trop lent et l’univers bien trop riche à la fois pour réussir à m’emporter et à me faire tourner les pages à une cadence infernale. 

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Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel

C’est dur d’admettre qu’une autrice que l’on adorait commence à nous décevoir… J’avais déjà eu un prémice avec le très apprécié Meurtre pour rédemption que j’avais trouvé bien trop répétitif pour me toucher pleinement. Avec Toutes blessent, la dernière tue on est un peu dans le même cas. Pourtant, cette histoire partait vraiment bien avec cette dénonciation de l’esclavage moderne, avec cette violence insupportable et des sévices plus horribles les uns que les autres. Le premier tiers est un incroyablement fort et dramatique. Karine Giebel maîtrise son histoire d’une poigne de fer en nous permettant des moments de grâce, histoire de reprendre notre souffle.
Mais voilà, il faut se rendre compte de l’évidence. Karine Giebel, c’est maintenant un plat unique qui nous offre toujours le même déroulé, les mêmes personnages, la même violence qui finit par devenir répétitive et surtout gratuite au final. Ajoutez à cela un parallèle avec une histoire d’amour toxique entre un homme violent et une jeune fille beaucoup trop docile et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

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On la trouvait plutôt jolie de Michel Bussi

On ne peut pas vraiment dire que je sois un grand fan de Michel Bussi, bien que j’ai aimé quelques-uns de ses romans. Je ne m’attendais pas à grand-chose avec celui-ci, mais quand même réussi à être déçu. J’ai eu l’impression d’avoir une histoire que l’on a étalée pour en faire un roman, alors qu’on aurait pu en faire quelque chose de bien plus court et percutant. On la trouvait plutôt jolie entre dans les cases de ce que je peux nous proposer l’auteur habituellement, puisque l’on retrouve des personnages énigmatiques, atypiques et qui sentent bon le terroir. Le soucis vient du rythme de ce roman et du non intérêt qu’il m’a apporté. Déjà, l’auteur fait le choix de nous dévoiler l’identité du meurtrier dès le début et les intentions sont vites compréhensibles… De plus, j’ai trouvé le roman bien trop léger par rapport à la force dramatique des événements. On la trouvait plutôt jolie est malheureusement trop orienté pour moi, afin de me faire ressentir quelque chose…

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Sleeping Beauties de Stephen King et Owen King

C’est toujours un arrache cœur de mettre un de nos auteurs favoris dans cette liste de FLOP. Je ne pouvais pas faire autrement, tant Sleeping Beauties me reste encore en travers de la gorge… C’est rare quand j’abandonne une lecture, mais pour une fois la raison a eu raison de moi. Je ne dis pas que rien ne va dans cette histoire, bien au contraire. Je dirais même qu’il y avait un fort potentiel pour nous offrir quelque chose de puissant en terme de narration et de thématique. MAIS, Stephen King et son fils Owen King n’ont pas su rendre cette histoire attractive. Les deux compères m’ont endormi avec cette histoire, si bien que je n’en voyais pas le bout et surtout pas l’intérêt. Il faut dire que l’histoire met bien 200 pages avant de véritablement lancer l’intrigue et il faudra en attendre 100 de plus pour que l’action se mette véritablement en place. Sleeping Beauties est assez laborieux de par son rythme, mais également par un panel de personnages aux charismes d’une moule en fin de vie…
C’est vraiment dommage, car l’idée était vraiment bonne, intéressante et forte de propos, mais voilà le roman fait 400 pages de trop, enfin selon moi.

avis sur Sleeping Beauties de Stephen King et Owen King

Le FLOP littérature de Chris Pleack

À l’heure où j’écris ces lignes, je suis au fond de mon lit. Un triste Noël et des fêtes peu glorieuses. Je vais malgré tout vous dresser mon maigre bilan, autant dans les flops que dans les tops. Pour les flops, ce sera rapide, il n’y en a eu qu’un seul qui m’a fait lever les yeux aux ciels à de multiples reprises. Un seul qui m’a exaspéré au point que j’en fasse une chronique acerbe qui me reste encore en travers de la gorge. Alors que c’était un partenariat, une autrice française, un bon résumé. Mais que voulez-vous, je n’ai pas sorti la langue de bois avec ce livre.

Sans mon ombre de Edmonde Permingeat

Un massacre. C’est le résumé de ma chronique. Bref, succinct. Y’a peu à en dire. J’ai vu des avis dithyrambiques pour ce livre, j’en viens à me demander le niveau d’attentes de certains lecteurs. Les goûts et les couleurs me direz-vous. Certes, et vrai. Mais quand même, peut-on se satisfaire de si peu ? Peut-on être conquis avec une lecture pareille ?

Nous avons l’oscar de l’héroïne la plus irascible tout roman confondu. Un exemple de méchanceté, hautain, vulgaire, déplacé, antipathique, sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte. Impossible de s’identifier à un personnage pareil. L’autrice (ou le personnage) nous parsème de temps à autre des blagues d’un niveau à faire applaudir des pingouins et à faire rire les personnes aveugles (et sourdes). Bref, risible en tout point. Encore aujourd’hui, j’ai ce livre en tête. Sans mon ombre si seulement elle pouvait me lâcher, cette ombre, et vaquer à ses occupations. Peut-être est-ce elle qui m’a rendu malade ? Allez, je m’égare. Je clos déjà ce flop, sans regrets. Aucun.

Vers de meilleurs horizons…

Une fois encore, ces avis n’engagent que nous. La meilleure personne à avoir le dernier mot reste vous-même, bien que nous sommes de plus en plus influencé par les autres, sur nos choix de lectures. Demain, nous passerons sur les tops, de biens meilleurs horizons afin de clôturer en beauté cette année riche en émotions sur le blog !

9 réponses »

  1. J’ai lu mon premier Karine Giébel, il y a une semaine. C’étais « Juste une ombre » et j’ai détesté! Je l’ai trouvé long, répétitif, prévisible, pas réaliste…je l’ai fini pour connaître la fin, mais quelle plaie à lire…

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    • J’avais bien aimé celui-ci, mais c’est loin d’être son meilleur. Si tu veux retenter la chose, il faut aller voir du côté du Purgatoire des innocents 😉

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    • Comme Tom, j’avais bien aimé Juste une ombre et c’est le seul que j’ai lu de l’autrice. C’est son style, elle fait énormément de changements de rythme sur ses phrases, j’adhère 😬

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      • Je dois préciser que je suis très « mauvais public » pour les thrillers. En général, dès le quart du bouquin, je sais qui est le tueur et je m’ennuie. De plus, j’aime que les thrillers très réalistes, où il y a une enquête de police, un contexte intéressant, etc. On verra si j’ai le courage de lire un autre roman de Karine Giébel, mais j’ai tellement détesté et levé les yeux au ciel que je ne pense pas 🙂

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