L’automne est là. Il ne se cache plus pour jouer avec nous, mais surtout avec le temps. Il alterne entre beau temps et temps de chien. Bon j’ai pu râler deux ou trois fois, mais j’ai quand même pu en profiter pour m’enfermer pour lire, lire, lire et lire.
Vous allez croire que j’ai battu des records, alors que pas du tout. Je suis toujours dans la même moyenne, mais ce n’est pas grave. Je me fais plaisir et c’est le principal !
8 livres, deux coups de cœur et un abandon au programme de mon côté. Chris, quant à lui, a pu lire 3 livres !
Toc, Toc, Toc.
Non ce n’est pas les enfants qui viennent réclamer des bonbons, mais bien notre bilan qui débarque.
Focus – Littéraire
Fin de ronde de Stephen King
J’ai débuté le mois avec ma deuxième lecture, qui n’était pas prévu, pour le challenge L’automne avec Stephen King. Qu’est-ce que c’était bon de retrouver et de connaître le point final de cette trilogie de qualité. Le maître de l’horreur, mon maître, a réussi l’exploit de mélanger enquête policière et aspect fantastique avec brio et surtout avec naturel. Cette incursion ne gêne en rien l’univers, selon moi et je dois dire que cela apporte même quelque chose en plus. Stephen King offre un dernier round entre Bill Hodges et le tueur à la Mercedes rythmé et émouvant, tant la mort est omniprésente. Rassurez-vous, Fin de ronde est un roman magnifique sur la rage de vaincre et de vivre à tout prix.

La maison de Vanessa Savage
Quelques jours après le début du mois, j’ai eu l’immense privilège d’être invité sur Paris par les Éditions Albin Michel, afin de participer au lancement d’un roman. Je suis donc parti sur la capitale en bus et j’en ai profité pour dévorer un roman à la vitesse éclair. Si La Maison a su me divertir durant cinq heures de trajet, malheureusement il n’a pas su apporter le frisson du thriller bien mené. J’ai trouvé que l’histoire était trop simple, trop cliché, notamment au niveau des personnages, bien que ce roman se repose sur ses effets d’ambiance. Si vous aimez les histoires de famille, les mensonges, la paranoïa, mais surtout les vieilles maisons qui grincent et qui renferment de lourds secrets, alors ce roman vous attend.

La Police des fleurs, des arbres et des forêts de Romain Puértolas
Et voici le roman que j’ai pu découvrir avant tout le monde et je l’ai dévoré dès la route du retour. On reprend le même schéma : Cinq heures de bus et un livre en moins. Qu’est-ce que j’ai pu rire en refermant ce polar rafraîchissant qui nous embarque dans une enquête pas comme les autres. La Police des fleurs, des arbres et des forêts est un polar épistolaire se passant dans les années 60 en pleine campagne. Ce roman sent bon le purin, les personnages entiers, vivants et la folie des campagnes françaises. Romain Puértolas offre un roman qui joue sur les contrastes entre la grande ville et les provinces. Il faudra ouvrir l’œil pour découvrir la folie finale, car l’auteur joue avec nous et nous promet un dernier coup de théâtre et ce dès le premier chapitre.

Sleeping Beauties de Stephen King et Owen King (abandon)
Troisième lecture pour l’automne du King et c’est un abandon. Pourtant, j’ai tenu le coup en lisant 550 pages sur les plus de 800, mais je n’ai pas pu aller jusqu’au bout, au risque de perdre toute envie de lecture. Ce n’est que mon avis et je tiens à le préciser, mais j’ai eu l’impression de lire le pire roman de ma vie. Je ne sais pas si je suis passé à côté, mais j’ai trouvé le tout bien trop long et lent pour ce que l’histoire nous raconte. Je pense que 400 pages de moins et l’histoire devenait bien plus prenante. Les deux auteurs nous apportent beaucoup de personnages (71 en tout) aussi charismatique qu’une moule en fin de vie. Dommage, vraiment.

Surface de Olivier Norek
Je ne me suis pas laissé abattre par cet abandon et j’ai tout de suite enchaîné sur un livre qui fait beaucoup parlé de lui depuis sa sortie et dont les avis sont unanimes et parfois dithyrambique. Surface d’Olivier Norek n’a pas été l’excellente lecture annoncée partout, mais bien qu’un simple polar sympathique qui apporte un aspect humain bien traité, mais pas assez profond à mon sens. Je ne sais pas, je suis sûrement passé à côté. Je me remets en question depuis que je l’ai refermé, mais ce roman me paraît bien simple, bien trop calibré France 3 pour me plaire. Heureusement que la plume d’Olivier Norek est vive et pleine d’esprit et qu’elle nous embarque facilement dans son histoire. Rendez-vous manqué pour celui-ci, mais je compte bien continuer avec l’auteur avec sa trilogie Coste qui me parle plus.

Les refuges de Jérôme Loubry
Je ne reste pas sur un échec et je me suis plongé dans Les refuges de Jérôme Loubry sans rien connaître de l’histoire. Les avis sont aussi dithyrambiques et là je comprends. Je n’en dirais pas plus, parce qu’il faut plonger dans cette histoire à l’aveugle, afin de se faire surprendre. Les refuges, c’est une bulle hors du temps où l’auteur va jouer avec nous, avec nos nerfs et notre folie pour nous mettre K.O dans son final. J’en ressors plus que conquis et avec un nouveau livre à mettre dans le TOP de l’année.

Le crime de Blacourt de Daphné Guillemette
J’ai pu continuer le mois avec une lecture qui m’a sorti de mes petites habitudes de lectures sanglantes, énergiques et horrifiques avec Le Crime de Blacourt de Daphné Guillemette. Ce roman s’inspire de faits réels, puisque l’autrice nous parle du meurtre de Clovis Lambert, son arrière arrière grand-père. C’est une plongée dans l’entre deux guerres, là où la police scientifique n’est qu’à ses balbutiements, là où il va falloir faire confiance à son flair, à son instinct pour trouver le coupable. C’est un polar comme on n’en fait plus. Un polar qui prend son temps, qui se vit. Une histoire pleine de tendresse envers cet homme qui n’a rien demandé.

De bonnes raisons de mourir de Morgan Audic
Ce livre m’attirait depuis sa sortie. Avec son titre, sa couverture bleue, son oiseau mort et surtout avec sa thématique. De bonnes raisons de mourir est un thriller, un polar incroyablement fort, dur psychologiquement qui apporte des connaissances supplémentaires sur la catastrophe de Tchernobyl, mais aussi sur les conflits armés qui subsistent en Ukraine et autour de l’ancien bloc de l’Est. Morgan Audic livre un roman exceptionnel, d’une puissance atomique sur la vie après la catastrophe, sur les conséquences sur les Hommes, sur la folie des Hommes et sur la misère ambiante. De bonnes raisons de mourir est lourd, parfois plombant pour le moral, mais il subsiste une lumière au bout du couloir. On tremble de haine, de peur, de joie. On pleure aussi. Foncez sur ce roman grandiose.

Le corps de Stephen King
J’ai terminé ce mois d’octobre par une relecture de la nouvelle Le Corps de Stephen King. J’ai profité de recevoir la nouvelle édition d’Albin Michel Jeunesse pour me replonger dans cette histoire qui m’avait tant plu à l’époque. Je n’avais pas peur d’être déçu, j’avais la conviction que ça serait aussi bon qu’avant. J’ai eu tort. C’était encore meilleur ! Le Corps est le genre de nouvelle qu’il faut lire quand on connaît bien l’oeuvre de Stephen King, tant l’auteur parle de lui, de ses oeuvres, de sa vie, de son enfance. Parce que Le Corps, c’est tout ça à la fois. C’est un plongeon dans l’enfance, dans notre enfance, dans la mienne en tout cas.

– Bilan lecture Chris –
La conjuration primitive de Maxime Chattam
Premier Chattam de lu et bonne découverte de l’auteur. Plongée au cœur du territoire français et confronté à une alliance de tueur en série qui mettent en difficulté les forces de police. Roman bien emmené, couvert de bonnes recherches où l’hémoglobine coule à foison. Dur d’être insensible, faut s’accrocher. J’ai apprécié ma lecture mais je sais pertinemment que ce genre, trop sanglant, n’est pas fait pour moi. Belle première toutefois !
L’ombre de la menace de Rachel Caine
Premier thriller de l’autrice qui est déjà chevronnée dans le genre de la littérature jeunesse. Un thriller rondement mené, plein de suspense et psychologique. On suit Gina, mère de deux enfants qui fuit son ex-mari, tueur en série. Bien entendu, des tracas l’attendent et son passé la rattrape. Danger des réseaux sociaux, remise en question personnelle, choix de vie et thème sur comment se détacher d’une relation toxique. Un roman qui m’a plu, sans toutefois être un coup de cœur !
Le Chuchoteur de Donato Carrisi
Chronique à paraître le Mardi 5 Novembre…
Un coup de cœur. Je vous épargne les mots, que je présenterai soigneusement lors de ma chronique. Un roman époustouflant !
– Séance ciné de Chris –
Joker de Todd Phillips
Pas de chronique de prévue. Il faut que je le revois. Cependant, un grand film. Très très grand film. Joachim Phoenix recevra probablement un oscar pour ce rôle. Mais au delà de ça, de son interprétation magistrale, du film R-rated à succès sans effet spéciaux, c’est l’intelligence derrière le film, ce qui est dénoncé, cette mise en avant sociétale et humaniste de ce monde qui scandalise tant. Car oui, ce n’est pas tant la violence qui choque, mais bien les vérités derrière. Que ce monde est pourri, que les inégalités se creusent. Que dans la noirceur, la pauvreté, la déchéance, peuvent naître des monstres que la société a façonné. Cette réalité là existe, belle et bien. Et elle fait peur. Joker est un film noir, intelligent, profond et centré sur un des personnages les plus intéressant du MCU. Certaines scènes sont déjà cultes. La musique est superbe. À voir, indéniablement !
– En conclusion –
Nous pouvons dire que nos deux bilans réunis sont fructueux. 3 coups de cœur, des lectures variées. Le challenge du King continue de s’accroître et je vous remercie d’être toujours plus nombreux à y participer !
Le mois de Novembre va être du même acabit où Chris prévoit de lire un peu plus. D’ici là, portez-vous bien et Joyeux Halloween ! N’abusez pas de sucreries.
Catégories :Bilan
Il y a de beaux titres dans ce bilan ! 😍
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Lesquels ? 😋
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Fin de ronde, surface, les refuges, de bonnes raisons de mourir pour ceux que j’ai lu, l’ombre de la menace qui me tente aussi beaucoup !😍
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