C’est toujours un plaisir, parfois, d’aller au cinéma et de profiter seulement de l’instant présent. De pouvoir mettre son cerveau de côté, adieu les films à énigme ou les grosses réflexions qui vous font tourner la tête. Un bon film d’action bourré d’adrénaline, de temps en temps, voilà ce qu’il nous faut ! Et ça faisait belle lurette que je n’étais pas allé au cinéma. J’adore ça, oh ça oui ! Mais ça coûte de plus en plus cher, et c’est aussi assez loin de là où j’habite.
Mais cette fois-ci, j’ai pris le temps. Et fait une certaine dépense que je ne m’attendais de prime abord pas à faire. Oh, je comptais voir ce film, n’en doutez pas. Ayant passé de bons moments devant les deux premiers de la série John Wick, je ne pouvais passer devant une telle occasion. Non… Ce que je veux vous dire, c’est que j’ai vu ce film en 4DX. Première expérience pour moi, et vraisemblablement pas la dernière. Bien qu’excessif au niveau prix, on peut bien se faire plaisir de temps à autre. Une première réussie, alors que la 4DX existe à Montpellier depuis près d’un an et demi.
Parlons donc aujourd’hui de John Wick Parabellum, troisième titre de cette série qui en comportera sûrement d’autres, selon le souhait de son acteur principal, Keenu Reeves et de la volonté du réalisateur et ancien cascadeur dans Matrix, Chad Stahelski.
Globalement, ça vaut quoi ?
Bah j’vais pas vous mentir, contrairement aux deux opus précédents, le scénario de ce troisième film ne casse pas trois pattes à un canard. Je dirais même qu’il existe un certain vide scénaristique malgré quelques tentatives pour le faire décoller, mais tout est prévisible. Les deux précédents films mettaient la vengeance de John au cœur de tout. Dans ce film-ci, John survit. Il court du début à la fin, luttant pour sa vie, contre une multitude de tueurs à gages de la ville de New York et du monde.
Mais si l’on allait voir un John Wick pour son scénario, ça se saurait. Qu’ai-je dit plus tôt ? On le répète tous en chœur… Mettre son cerveau de côté. Voilà !
Et là, aucun doute possible, on en tient une belle. Évidemment, on sait que le personnage principal ne meurt pas. Évidemment, on sait qui en ressort gagnant. Parfois, il faut juger un film pour ce qu’il est, pas pour ce que l’on voudrait qu’il soit. John Wick, c’est de la castagne, du sang, un carnage et beaucoup de morts. Est-ce que l’on apprécie ? Oui ! Bon sang, oui ! Ce troisième film remplit les conditions que l’on lui demande, à savoir nous offrir un bon divertissement. Et il le fait avec brio.

Je ne sais pas si la 4DX a eu une quelconque influence sur mon interprétation de ce film, mais nul doute que l’immersion y a joué. Ah, au fait ! Pour les néophytes, la 4DX est une expérience qui propose de s’asseoir dans un fauteuil (les salles en sont remplis) et de profiter de l’immersion totale d’un film. Votre fauteuil bouge (gauche-droite, avant-arrière, de façon circulaire), vous sentez le vent, le souffle de l’air ou les balles qui fusent près de vos oreilles, de l’eau (avec toutefois une possibilité de désactiver cette option). Cette dernière est quand même assez amusante. Les fauteuils tremblent souvent et parfois, vous pouvez ressentir les coups encaissés par les personnages. Divertissant… Et plus tard, nul doute que seront ajouté (c’est peut-être déjà le cas) des sensations olfactives pour les films, afin de nous faire ressentir certaines odeurs comme le sentent les personnages principaux. En tout cas, c’est à tester au moins une fois. Comme ma part, j’ai déjà coché la date de ma prochaine expérience 4DX avec le prochain Star Wars !
Mais alors, qu’est-ce qu’il se passe ?
Ce troisième film démarre tambours battants, quelques minutes seulement après la fin du second. On sent déjà la course poursuite, l’adrénaline, la tension, palpable, sur les traits de John. Il a une heure pour se débrouiller comme il veut, avant que les chiens ne soient lâchés. Que l’annonce de son contrat soit mis sur sa tête, avec un énorme prix, juteux. Dès lors, John va courir jusqu’à des lieux qu’il connaît, auprès des personnes qui ont certaines dettes envers lui. C’est le meilleur assassin en vie, normal que certains lui doivent des comptes. Il court jusqu’à une bibliothèque. Le temps presse. Pourquoi ce type d’endroit ? Un livre caché, bien sûr. Il arrive à l’étagère en question, trouve son livre et son contenu, satisfait. Puis un mec se pointe, le dépassant de deux têtes et le ton du film est donné, le combat est d’une brutalité incroyable. John n’a rien à perdre et il le démontre à chaque coup assené à ses victimes. Jouissif.

Je dois néanmoins mettre un petit bémol à certaines séries de meurtres que l’on voit en boucle depuis le premier film. La clé de bras, galipette et balle dans la tête, ça va deux minutes. On l’a eu énormément de fois en trois films.
Cependant, nous notons également beaucoup plus d’interactions avec l’environnement (objets) et l’intervention fortuite et parfois hilarante d’animaux.
Au cours du long-métrage, on reconnaît certains visages. Par exemple, l’acteur Jérome Flynn, incarnant Bron dans Game of Thrones, fait une courte apparition. Pas inoubliable. Ou encore Yayan Ruhian, que je connais personnellement pour ses apparitions dans les très bons The Raid 1 et The Raid 2. L’apparition d’Halle Berry mais pas non plus extraordinaire.
Enfin, l’antagoniste principal de ce film, à savoir Zero, qui intervient relativement tard, est un cran au-dessus des antagonistes des deux premiers films. Plus cynique et il voue un profond respect à John Wick, allant même jusqu’à l’admirer. Il se considère comme son pendant. Et je dois dire que les scènes où il apparaît à l’écran sont quand même assez bestiales et plaisantes. Un ennemi à ne pas négliger dans ce film.

Et la réalisation, dans tout ça ?
Je dois dire que Chad Stahelski se bonifie avec le temps. Le scénario décroît, mais la réalisation devient plus soignée. Dans ce film, nous relevons énormément de scènes de nuit, fortement bien filmées, sans problèmes de lumière (Coucou GoT). La lumière, d’ailleurs, a une place prépondérante au sein du film, tant un jeu s’effectue parfois, notamment dans cette ville de New York, fortement éclairée. Les plans sont subtils et certains jeux, comme les gros plans contrebalancés par un plan global, nous maintiennent en apnée au sein du film. On ne voit pas les deux heures passer et c’est plutôt bon signe.
Ensuite, un point essentiel au film, tant le réalisateur a été bien nourri durant son passé de cascadeur, se rapporte aux chorégraphies. Et bah je dois dire qu’elles sont royales, la plupart du temps. Certaines séquences n’arrêtent pas de nous en mettre plein les yeux et les combats sont tout bonnement incroyables. Entre The Raid 2, The night come for us et John Wick 3, je dois dire que ça fait trois films brutaux et bien chorégraphiés.
John Wick, c’est donc une grosse guerre, du sang, des scènes spectaculaires et c’est jubilatoire. On en redemande. On en veut plus !