Jason Vorhees, le célébrissime tueur en série au masque de hockey, a finalement été capturé. Ne pouvant être détruit, celui-ci se retrouve cryogénisé, comme la charmante Rowan qu’il tentait de tuer.
Près de cinq siècles plus tard, la Terre est devenue inhabitable suite aux méfaits de la pollution. Venus de la planète qui a servi d’asile à la race humaine, de jeunes archéologues partent en voyage sur la Terre pour étudier les causes du cataclysme écologique.
Au cours de leurs recherches, ils découvrent un caisson réfrigéré contenant ce qu’ils pensent être l’un de leurs plus vieux ancêtres. Afin de le préserver et d’en savoir plus, ils décident de ramener ce corps cryogénisé ainsi que celui de Rowan sur leur vaisseau spatial. Jason ne va pas tarder à sortir de son hibernation…
« L’argent a toujours gain de cause »
Qui aurait pu croire un seul instant que Jason Voorhees allait revenir après quasiment dix années passés en enfer ? Peu de gens et surtout les fans de la franchise, mais c’est sans compter sur les producteurs (New Line et Sean S. Cunningham) qui, après avoir fait vadrouiller Jason un peu en dehors de Crystal Lake et surtout quelques années avant sa visite du célèbre quartier de Elm Street, vont le faire voyager dans l’espace. Personne ne vous entendra crier et ce n’est pas plus mal.
Si cette rubrique Retour sur Saga a réussi à mettre en lumière quelque chose sur cette franchise, c’est bien le manque d’originalité flagrant des successeurs de Sean S. Cunningham, du moins du chapitre deux à sept. Sauf que l’originalité ne plaît pas à tous les fans, en atteste le huitième et neuvième chapitre de la saga Vendredi 13. Jim Isaac prend donc un sérieux risque en amenant le Bogeyman dans l’espace…
Contrairement à de nombreux fans, Jason X est, pour moi, une blague, voire une totale incompréhension par rapport à l’ensemble de la saga. Non pas que le film soit si mauvais que ça, mais je trouve que l’équipe du film, en voulant innover au niveau du scénario, en oublie la cohérence de la saga. Jason X débute ainsi sur le tueur au masque de hockey retenu captif dans une sorte de laboratoire secret, alors qu’il était censé être en enfer. Cela ne semble pas si important que cela, puisque rien ne sera vraiment expliqué et ce n’est pas la présence de David Cronenberg en caméo qui va faire la différence.
Si l’équipe de Jim Isaac semble innover pour ce qui est de l’univers et des décors, puisque Jason Voorhees déambulera dans un vaisseau spatial du XXV eme siècles, ce n’est pas vraiment le cas pour le dérouler de l’intrigue. Une fois son réveil effectué, Jason va reprendre ses bonnes vieilles habitudes et rien ne changera d’un iota. Les étudiants en archéologie et les cyborgs, préférant la sexualité qu’au monstre, vont se faire tuer un à un.
Bien que le budget alloué pour ce dixième chapitre soit conséquent (pour comparaison, le premier Vendredi 13 de Sean S. Cunningham aurait coûté environ 550 000 dollars, tandis que celui-ci se situerait autour des 11 millions), la qualité du film n’est pas au rendez-vous. On retrouve les défauts inhérents au genre du slasher et plus particulièrement à la saga Vendredi 13, à savoir de mauvais acteurs, des personnages insignifiants et le manque d’intérêt apporté à l’histoire, en dehors des mises à morts. En plus de ces soucis, le budget conséquent ne se retrouve pas dans les décors et dans la création artistique, puisque les effets spéciaux ont sacrément mal vieilli et que les décors semblent être fait en carton, ce qui peut faire penser à une célèbre série TV de Science-Fiction britannique.
Kane Hodder endosse pour la dernière fois le célèbre masque de hockey, afin de nous offrir un dernier tour d’honneur. Malheureusement, Jason X s’avère terriblement sage, alors que la censure c’est nettement calmé, par rapport aux années 80. Jim Isaac semble vouloir rendre hommage à certaines mises à morts (les campeuses et les sacs de couchages), mais il le fait avec un peu moins de brio que ses prédécesseurs. Les meurtres deviennent vraiment banales, à l’exception de deux ou trois morts, mais ce sera dans l’humour noir et dans le cynisme que l’équipe du film semblera puiser sa force et sa sympathie.
Si la première partie est lente, banale et surtout bancale, malgré le soin apporté par Jim Isaac sur certains plans. La dernière partie n’en est pas moins hallucinante de ridicule et Jason X se transforme en un film d’action raté, voulant rendre hommage à des films comme Terminator, Robocop ou encore Alien Resurrection. La peur n’arrivant pas vraiment à venir, Jason Voorhees profite des avancées scientifiques pour se transformer en un monstre semi robotique. Le rythme en prend un sacré coup et Jason X devient bien plus palpitant à suivre, malgré l’enchaînement des scènes qui laisse perplexe.
Ce qui est surprenant avec ce Jason X, c’est qu’il a réussi à avoir la sympathie de certains fans, ainsi que des critiques. Sans être vraiment mauvais, Jason X manque cruellement de premier degré pour se voir décerner la palme de Nanard.
Hormis un futur Freddy Vs Jason et un Remake/Reboot, il est temps pour Jason Voorhees d’aller prendre des vacances.
Catégories :Cinéma, Horreur/Epouvante, Retour sur Saga, Slasher, Vendredi 13
Je me suis toujours demandé ce que David Cronenberg, cinéaste et penseur, était venu faire dans cette Xieme version massacrée à la machette. Qu’il fût tueur psychopathe chez Barker, je veux bien, mais là…
J’aimeAimé par 1 personne
Je me suis posé exactement la même question quand il est apparu à l’écran et quand le générique a débuté… 😂
J’aimeAimé par 1 personne