Bonjour à toutes et à tous,
On se retrouve aujourd’hui pour notre rendez-vous hebdomadaire autour de la littérature et avant de commencer, je tenais à remercier chaleureusement Mylène de la maison d’éditions L’Archipel qui m’a gentiment proposé de recevoir le dernier roman de Sebastian Fitzek, afin de continuer ma découverte de l’auteur.
Après avoir été soufflé par Thérapie, le premier roman de l’écrivain allemand, j’avais hâte d’en découvrir d’autres et c’est donc avec Passager 23 que je débute cette plongée dans la folie.
Résumé de l’éditeur :
Imaginez un lieu isolé. Un lieu où disparaissent, année après année, des dizaines de personnes… Sans laisser de trace. Un lieu rêvé pour des crimes parfaits.
Bienvenue à bord. La croisière ne fait que commencer.
– La croisière s’amuse –
Saviez-vous que chaque année environ deux cents personnes sont portées disparues en mer et ce lors de croisières touristiques ? C’est avec cette donnée que Sebastian Fitzek va travailler pour nous offrir un véritable Page-Turner redoutable de qualité, mais surtout une traversée de l’Atlantique à bord du Sultan des mers. Dès son prologue, l’auteur allemand donne le ton en nous offrant un contexte intéressant et fortement énigmatique. En effet, Sebastian Fitzek nous entraîne à bord du paquebot pour découvrir un chirurgien effectuant une opération, puis jetant le mollet d’un homme dans la mer. L’auteur commence fort, mais notre curiosité sera piquée dès lors qu’une petite fille le verra faire, mais je vous rassure tout de suite, je ne vous dévoile absolument rien.
Sebastian Fitzek réussit donc à nous prendre dans ses filets dès les premières pages et à nous rendre accro à cette histoire. Page-Turner oblige, vous allez dévorer cette histoire en moins de deux, tellement l’auteur maîtrise son rythme d’une main de fer. Chaque fin de chapitre nous pousse à en lire un autre, car l’auteur instaure une tension quasi permanente.
Ce qu’il y a de bien de passer de son premier roman à son dernier (publier en France), c’est de voir à quel point son style a pu évoluer. La plume est ici plus incisive, précise, mais sans pourtant mettre de côté l’aura mystérieuse et folle que l’on pouvait retrouver dans Thérapie. On sent que l’auteur essaye de nous faire perdre la raison sur ce bateau et ainsi finir comme les personnages principaux. Le grand large rend fou et je crois que Sebastian Fitzek exploite cela avec brio.
Avec Passager 23, il vous sera impossible de ne pas aimer son personnage principal, Martin Schwartz. Sebastian Fitzek nous propose de suivre une bombe à retardement, un homme qui n’a plus rien à perdre et qui fonce dans le tas. Martin Schwartz est un sauvage qui ne laissera personne lui dicter sa conduite. L’homme en question est un flic de l’extrême, qui n’hésite pas à se mutiler pour réussir ses missions d’infiltrations, mais c’est surtout un homme qui souffre énormément de la mort de sa femme et de son jeune fils. Martin Schwartz fait partie des personnages inoubliables, usés par la vie et qui ira au bout de son investigation, quitte à tout détruire autour de lui. Bien que l’on s’attache à lui, force est de constater que l’on sombre dans sa folie et sa noirceur au fil des pages…
La folie ne serait rien sans les thématiques que l’auteur aborde, mais aussi avec le lieu qui accueille cette histoire. Le Sultan des mers est un personnage à part entière, puisque l’auteur va jouer avec son aspect labyrinthique pour nous perdre dans ses dédales. Le paquebot devient une nouvelle métropole où les inégalités continuent à vivre et surtout où les forces de l’ordre ne sont pas présentes… Tout est alors possible sur Le Sultan des mers et je peux vous garantir que Sebastian Fitzek est allé assez loin dans le glauque. Certaines personnes pourront être choquées de la tournure que prend cette histoire et notamment avec certaines révélations qui vous arrivent comme une belle claque sur la joue. Je n’avais pas ressenti autant de vertige depuis un bon petit moment et je n’avais jamais lu un roman traitant de cette pathologie… Le rythme final s’accentue, la pression autour de nous augmente au fur et à mesure, une frénésie incontrôlable s’empare des personnages, mais aussi de nous, le chaos de la fin est proche, inévitable et il sera fou et surtout malsain.
Je ne vous cache pas que Passager 23 est une réussite et qu’il a été difficile pour moi de poser des mots sur cette chronique. La découverte est peut-être moins forte que Thérapie, mais le chaos final et la révélation me hante encore aujourd’hui. J’y repense constamment et c’est un coup de maître de la part de Sebastian Fitzek. Inutile donc de vous dire que je suis devenu fan, accro à son style en à peine deux romans et que je veux en lire d’autres. Encore merci Mylène et les éditions Archipel !
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