Cinéma

Jurassic World : Fallen Kingdom de Juan Antonio Bayona

Bonjour à toutes et à tous,

Il sera question aujourd’hui de mon avis sur le film Jurassic World : Fallen Kingdom réalisé par Juan Antonio Bayona et qui est en salle depuis le 06 juin.
J’ai toujours eu une relation particulière avec les Jurassic Park, le premier m’a ouvert la voie d’une nouvelle passion, celle des dinosaures. Steven Spielberg offre, avec le premier opus, un film d’aventure à la fois dantesque et effrayant. Comment ne pas ressentir la tension et se voir la proie des plus grands chasseurs lors de la scène de la cuisine. La suite est un peu plus en demi-teinte, puisque si l’univers me fascine toujours autant, les scénarios quant à eux offrent le strict minimum, à savoir un blockbuster lambda.
Le retour de la franchise en 2015 avec Jurassic World ne m’avait pas laissé un meilleur souvenir… Le fan service était un peu trop au rendez-vous et tentait de nous refaire les scènes iconiques, mais sans véritablement de saveur. La seule chose cool venait des dinosaures et surtout de Chris Pratt éduquant les raptors.
Du coup, l’annonce d’une suite ne m’avait pas forcément emballé, mais c’était jusqu’à l’annonce de Juan Antonio Bayona derrière la caméra…
Du coup, Jurassic World : Fallen Kingdom est-il mieux réussi que le précédent ? Oui ! Arrive-t-il à se démarquer avec un scénario dense et intéressant ? Non…

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Synopsis :

Cela fait maintenant quatre ans que les dinosaures se sont échappés de leurs enclos et ont détruit le parc à thème et complexe de luxe Jurassic World. Isla Nublar a été abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes dans la jungle. Lorsque le volcan inactif de l’île commence à rugir, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction.

Comment un film aussi bête peut-il me rendre aussi heureux ?

Bon, on va commencer par ce point et je pense que vous aurez compris de quoi il s’agit, mais Jurassic World : Fallen Kingdom est très basique, voire mauvais en termes de scénario et de développement des personnages…
Cette suite souffre de ce que l’on voit trop souvent depuis quelques années, les suites qui n’arrivent pas à offrir un scénario des plus intéressants. Ici, l’idée de base ressemble fortement à celle de Jurassic Park – Le monde perdu, mais avec quelques variantes. L’histoire est foncièrement cousue de fils blancs et n’est pas pourvu d’incohérences. Combien de fois, j’ai pu me frapper le front suite à un mauvais choix ou à un choix beaucoup trop évident. L’idée de cet opus est tellement basique que cela en devient vraiment risible dès les 30 premières minutes.
Malgré les nombreuses idées et thématiques qui pourraient apporter un peu plus de profondeur, Jurassic World : Fallen Kingdom s’enfonce dans la singularité la plus totale. Malheureusement ce n’est pas tout, puisque l’écriture des personnages viennent à en pâtir. Claire (Bryce Dallas Howard) et Nick (Chris Pratt) semble gagner en profondeur par rapport à l’opus précédent, mais c’est pour en devenir caricatural et surtout lourdingue, car l’humour prend une certaine place dans l’histoire et ce n’est pas du meilleur effet… La totalité des personnages se retrouve dans le monde du manichéisme, d’un côté nous avons les méchants capitalistes qui aiment l’argent et faire la guerre, tandis que de l’autre côté nous avons les gentils qui veulent à tout prix sauver les dinosaures d’une mort atroce…. Il n’y a aucun personnage ambivalent dans cette histoire et le seul pour lequel j’ai eu de l’intérêt, hormis Blue, c’est Maisie Lockwood. Le reste des personnages ne sont faits que de stéréotypes malheureusement.

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Je sais, j’attaque fort et vous n’allez pas avoir envie de vous rendre en salle, mais patience j’arrive avec la meilleure partie !

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Juan Antonio Bayona sauve littéralement ce Jurassic World : Fallen Kingdom du naufrage. Voilà, c’est dit.
Le réalisateur offre un film très rythmé où les temps morts ne sont pas vraiment présent. La première partie se veut explosive, si bien que Bayona offre un spectacle dantesque où l’immersion est à son comble. Certaines séquences sont réellement spectaculaires et on en prend plein les yeux. Bien sûr, l’action et l’immersion ne seraient rien sans la présence des dinosaures et je peux vous dire que vous allez être servis. Ceux-ci sont très présents et en assez grand nombre, si bien que certaines scènes sont assez incroyables à suivre. Alors que l’on pourrait s’attendre à un essoufflement dans la deuxième partie, Bayona continue à faire perdurer cette sensation de tension tout en profitant pour mettre les maigres enjeux sur la table.
C’est avec sa dernière partie que Bayona m’a entièrement conquis. Quittant le monde de l’action pour offrir une symphonie gothique comme on a pu le voir dans Dracula ou encore Le monstre de Frankenstein. Le réalisateur entre dans une phase proche du Home invasion où la tension permanente permet de rendre le film plus horrifique, à l’instar d’Aliens. On ressent toute la puissance de ces prédateurs et Bayona nous transforme en proie. Je n’avais jamais été vraiment marqué par la puissance des dinosaures depuis l’apparition du T. Rex dans le premier Jurassic Park. Le réalisateur réussit très bien, lors de quelques scènes à faire monter la pression, notamment grâce à des jeux sur la mise en scène et certaines transitions. Bayona joue avec le décor qui l’entoure pour notre plus grand plaisir. C’est d’autant plus remarquable avec l’arrivée progressive du nouveau prédateur, le réalisateur le montre avec parcimonie et toute l’horreur fonctionne à la perfection.
On sent réellement qu’il y a un auteur, un artisan derrière la caméra, car il nous offre de nombreux plans magnifiques et poétiques, si bien que l’on s’attache plus facilement aux dinosaures. Il ne fait aucun doute que le travail de réalisation est soigné et que la photographie, ainsi que l’esthétique du film apporte un grand plus à cette saga.

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Bon, je pense que vous l’aurez compris, mais malgré un scénario digne d’un nanard et d’un manque profond de développement chez les personnages. Ce Jurassic World : Fallen Kingdom a su me rendre heureux et tout cela grâce à la réalisation de Juan Antonio Bayona. Je ne sais pas si je vais vous donner envie de le voir, mais sachez que vous en prendrez plein les yeux et que les dinosaures n’ont jamais paru aussi dangereux. C’est un oui pour moi, mais je ne suis pas objectif quand il y a les plus grands animaux que la Terre n’ait jamais connu en jeu.

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