Bonjour à toutes et à tous,
Le mois d’avril touche à sa fin dans quelques heures et il est temps pour moi de vous en faire le bilan culturel. J’ai eu 30 jours pleinement libre durant ce mois (merci à l’épaule cassée) et j’ai donc pu en profiter un maximum pour lire, regarder des films et profiter de la vie.
Le moral est au beau fixe, les projets se multiplient et pleins de belles choses arrivent petit à petit pour moi. Bref, je ne m’attarde pas plus sur ma vie privée et je passe directement au sujet de l’article.
Au niveau de la littérature
En ce début de mois, j’ai dû trouver une lecture qui me tienne en haleine, car je devais partir quelques jours à la campagne. C’est tout naturellement que je me suis tourné vers Karine Giebel et son roman Juste une ombre. La chronique n’arrivera que dans quelques jours, mais je peux déjà dire que je n’en suis pas ressorti scotché comme j’ai pu l’être avec Le purgatoire des innocents. Je me dis que j’ai du trop en lire en peu de temps. Bref, Juste une ombre est tout de même réussi et prenant. L’autrice instaure très rapidement une ambiance angoissante, anxiogène et paranoïaque. Les personnages sont assez intéressants à suivre, notamment la protagoniste que nous avons nous même envie de tuer dans un premier temps. On apprend à les connaître, à ressentir de l’empathie pour eux et c’est ce qui fonctionne le mieux. S’il ne m’a pas scotché, Juste une ombre m’a tout de même mis mal à l’aise par son sujet.
Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai eu une soudaine envie de ressortir un Michel Bussi de ma Pal et c’est tombé sur Un avion sans elle. Je ne suis pas un grand connaisseur de l’auteur, j’en ai lu que deux romans pour tout vous dire, mais cela a fait mouche à chaque fois. Je me suis donc lancé dans cette lecture à l’aveugle et grand bien m’en a pris. Bon déjà, l’auteur parle de ma région natale et de plusieurs villes que je connais, comme Dieppe, Criel sur Mer ou encore Le Tréport. Ça aide déjà à se sentir impliqué dans le roman. Pour le reste, Michel Bussi nous parle d’une saga familiale, comme on pourrait en voir à la télévision. C’est une quête d’identité que nous essayons de combler grâce au carnet d’un détective. Je me suis pris au jeu et j’ai fouillé les moindres pistes pour ainsi trouver la solution. J’ai eu de nombreux doutes et la solution m’est venu, mais sans aucune certitude. Pourtant, je n’ai pas été déçu de la révélation, bien au contraire. Elle me semble à la fois logique et incroyable.
Comme vous le savez, j’essaie de lire un roman de Stephen King par mois, afin de faire perdurer ma découverte de l’auteur. Je me suis donc penché sur Cellulaire, sans réellement savoir à quoi m’attendre. Alors, je vais revenir dessus dans quelques semaines avec un plus gros articles, mais sachez que Cellulaire n’est ni bon, ni mauvais…
L’idée de base est vraiment très bonne et l’auteur reprend les codes du genre zombies et survivaliste à sa sauce, tout en ajoutant quelques pistes spirituelles, voire religieuse. Cependant, le tout souffre d’un soucis de longueur et d’un soucis d’attachements aux personnages. Malgré ses sujets et sa base, Cellulaire est loin de faire peur. Je n’ai pas ressenti une seule source d’angoisse dans ce roman, à part peut-être lors des premières scènes d’attaques. Le reste devient trop classique et paresseux malheureusement. Bon, ce n’était sans doute pas le but de Stephen King sur ce roman, mais je m’attendais à plus. Après les différents thèmes abordés restent très intéressant et le point de vue de l’auteur est toujours justifié. En gros, Cellulaire ne fera pas parti des livres du King que je garderai en mémoire.
Un de mes meilleurs amis m’a offert deux livres qui lui sont chers. J’ai donc pu découvrir le Manuel du guerrier de la lumière de Paulo Coelho. Bon, vous devez vous dire que mon genre de prédilection est à des années lumières de cet auteur, mais j’ai tout de même apprécié ce que j’ai lu. Le manuel du guerrier de la lumière n’est pas un roman à proprement dit, puisque ce sont des textes qui sont mis bout à bout. On peut donc les lires dans le sens que l’on veut et autant que l’on veut. C’est une sorte de guide sur la vie qui peut nous aider dans notre quotidien, afin d’avancer, de franchir des étapes, voire même se dépasser. L’écriture est très belle et profonde, je pense d’ailleurs qu’il va me falloir plusieurs lectures pour vraiment m’imprégner de ces écrits. Je ne vais pas m’étendre plus longuement, puisqu’un article arrive dans quelques jours.
Au niveau du septième art
Durant quelques jours de vacances dans ma famille, j’ai pu enfin voir The Mist de Frank Darabont. On ne va pas cracher dessus, le réalisateur a fait un très bon travail d’adaptation. L’univers de Stephen King est présent et surtout reconnaissable. Darabont respecte la structure de la nouvelle du maître de l’horreur. Ce huis clos n’est, malheureusement pas, une réussite… Tout l’aspect humain, religieux et sociétal m’ont beaucoup plus. L’ambiance est pesante et devient de plus en plus inconfortable. L’évolution des personnages est crédible et nous voyons les personnages qui commencent à craquer sous la pression et la peur. Malheureusement, le reste est bien moins marquant… Les effets spéciaux sont assez moyens, même pour l’époque, on est en droit de regretter la non utilisation d’animatronics pour donner un autre aspect au film. Les acteurs ne sont pas très bon non plus, j’ai eu l’impression de regarder un long téléfilm, tant les réactions et le jeu des acteurs étaient assez mauvais, d’ailleurs on retrouve certains acteurs de la série The Walking Dead. Seul la fin m’a apporté un nouveau regard sur ce film et je pense qu’elle me restera en tête un bon moment.
En ce début de mois, je suis allé voir Red Sparrow de Francis Lawrence (Ma chronique est ici). Je ne vais pas vous cacher que l’idée de ce film m’avait beaucoup plu et les différentes bandes annonces m’avaient donné envie de le voir. Mais, Red Sparrow est un film d’espionnage classique dans son déroulement scénaristique. Le réalisateur et les scénaristes tentent d’en faire un long métrage psychologique, mais le tout est un peu lourd. Ajoutez à cela une volonté de nous perdre avec une multitude de twist, alors que la fin est logique depuis le début. Ne parlons même pas de la vision de la femme qui est véhiculé. Celle-ci est vue comme un objet sexuel, telle une arme sexuelle permettant de réussir les missions, car l’homme est bien faible face à ce pouvoir… Certes, cette utilisation est justifiée par le scénario, mais c’est limite, puisque le réalisateur ne remet jamais en question son idée. Red Sparrow se sauve du naufrage grâce au montage et à une mise en scène classique et symétrique mettant en valeur son actrice.
Dans la brume de Daniel Roby était l’un des films que j’attendais le plus ce mois-ci. La bande annonce était arrivé de n’importe où, mais elle avait suscité quelque chose de gros en moi. Je me suis donc rendu au cinéma le jour de sa sortie et je peux dire que la déception est vite arrivée. Alors, oui Dans la brume est un film de genre français qui mérite d’être vu, c’est un film ambitieux et qui évoque le film catastrophe à la perfection. Cependant, le film souffre d’un scénario peu ambitieux et ne déroge pas à la règle du drame à la française… Les dialogues sont mal écrits, le scénario souffre d’incohérence et j’aurais surtout voulu en voir plus. J’ai eu l’impression d’être devant le pilote d’une série et qu’un univers étendu était possible…. Pour un avis plus complet, je vous invite à lire mon article.
C’est bien après la bataille et la hype que j’ai pu voir Get Out de Jordan Peele. Je n’ai qu’une chose à dire. Je regrette profondément de ne pas l’avoir vu sur grand écran… J’étais comme hypnotisé par ce long métrage, notamment grâce à son ambiance oppressante. Le réalisateur joue avec les codes de l’horreur tout en renouvelant l’aspect politique que nous avions pu avoir dans les années 60-70. Bien sûr, l’aspect racial est bien présente, même si mis au second plan je trouve, mais on retrouve cette idée avec certaines lignes de dialogues. Cette réunion de famille est angoissante et réussit à nous mettre mal à l’aise, notamment avec un aspect comique des plus perturbant. Je ne vais pas en dire plus pour le moment, car j’aimerais en parler plus longuement dans un article.
C’est sans grande attente et à reculons que je suis allé voir Taxi 5 de Franck Gastambide… Je suis triste d’avoir apporté une entrée à ce film. Ce film est l’exemple parfait de la paresse en terme d’écriture. Le scénario est assez simple, voire inexistant, mais c’était un peu la marque de fabrique de la saga Taxi. Cependant, Taxi 5 va jusqu’à reprendre des scènes “mythique” du premier volet, montrant ainsi le peu d’ambition que le film a. Le soucis vient également de l’humour qui ne colle pas du tout à l’univers de Taxi. Il aurait fallu en faire moins ou bien partir complètement dans une parodie pour que celui-ci fonctionne, mais ce fût pas le cas. On se retrouve alors avec un malaise permanent et navrant… Une seule blague a fonctionné sur moi et c’est grâce à Ramzy. Bref, si vous en voulez plus, vous pouvez venir lire mon article qui se trouve ici.
Je suis allé dans le petit cinéma indé de la ville pour aller admirer L’île aux chiens, le dernier né de Wes Anderson. Que dire à part que ce film est une merveille d’inventivité et de cinéma. Par le biais de ce long métrage, Wes Anderson appui, encore une fois, le fait qu’il soit l’un des plus grands réalisateurs actifs. L’île aux chiens emprunte à la culture nippone ancestrale, aux estampes, mais aussi à la Pop Culture de ce pays. C’est un véritable plaidoyer pour la race canine que le réalisateur nous offre et c’est pour le plus grand bien de nos yeux. J’en suis ressorti en ayant envie d’avoir un deuxième chien pour débuter une meute capable de tout. (En fait, un seul chien à la maison c’est déjà très bien…). Wes Anderson en profite également pour évoquer des thèmes plus anciens, mais qui ont encore et toujours une résonance en ce moment… L’île aux chiens est aussi une démonstration de ce qu’une dictature peut faire endurer à un seul pays, une race… C’est sans doute le meilleur film de 2018, même s’il est encore trop tôt pour en juger. Pour en savoir plus sur ce coup de cœur, c’est par ici.
Depuis que j’ai la carte Pass des cinéma Gaumont / Pathé, il m’arrive de partir à une séance à l’aveugle. C’est tout à fait ce qu’il s’est passé pour Strangers : Prey At Night. Je suis arrivé au cinéma et j’ai pris une place pour le film qui commençait le plus tôt. Je n’avais donc pas vu de bande annonce, de visuels, ni même de résumé. La grosse aventure quoi. Après quelques minutes de film, je me suis rendu compte qu’on était peut-être sur une suite de The Strangers qui est un film sorti directement en DVD et donc qui était passé assez inaperçu.
Cette nouvelle cuvée reprend le thème du harcèlement en le transformant en un slasher typique des années 80. Celle-ci se démarque par les choix en termes musicals et visuels, mais cela s’arrête ici. Le reste est très mal joué, attendu, convenu et nous ne ressentons aucune peur, ni tension. Malgré quelques petits clins d’oeil à des grands noms du cinéma d’horreur, Strangers : Prey at night n’arrive pas à proposer quelque chose de neuf, mais surtout d’intéressant. Mon avis complet sur ce lien.
Pour rattraper le très moyen Strangers : Prey at night, je me suis rendu au cinéma pour aller voir la dernière comédie américaine en date, à savoir Game Night. Le film était vendu comme complètement loufoque, barré, comme la comédie de l’année en quelques sortes. Je peux vous dire que Game night m’a agréablement surpris. Dans le fond, nous sommes face à une comédie américaine lambda, des gags qui fonctionnent très bien, un rythme soutenu, des blagues qui fonctionnent les ¾ du temps et des personnages classiques. Mais, Game Night se démarque par un scénario très bien travaillé et ficelé, ainsi qu’avec sa réalisation, car les deux réalisateurs ont joué avec de nombreux codes du cinéma, mais aussi avec de nombreuses techniques. On se retrouve donc devant une comédie qui se démarque par sa forme et c’est plutôt plaisant. Si cette comédie vous intrigue et que vous voulez en savoir plus, c’est par ici.
Dans ma quête de découverte et de connaissance, je me suis penché sur le film Sid and Nancy d’Alex Cox. Ce long métrage revient sur la période Punk, mais plus particulièrement sur l’ascension, la descente en enfer et la rencontre amoureuse entre Sid Vicious (bassiste des Sex Pistols) et Nancy (jeune américaine fraîchement débarqué à Londres). Bizarrement, ce film m’a mis plutôt mal à l’aise par moment, notamment par son sujet et sa façon de le représenter. Devant ce Sid & Nancy, on peut facilement prendre conscience qu’être Punk à cette époque, ce n’est pas forcément très cool de base, mais quand l’héroïne prend le dessus ça l’est encore moins. Ce film d’Alex Cox est à la fois classique dans sa forme, même si quelques éléments fantasmés et hallucinés arrivent à nous. Cette histoire a su me toucher, me fasciner, mais aussi m’horrifier. J’ai également pris une belle claque quant à l’interprétation de Gary Oldman qui donne ses traits à Sid Vicious.
Je pense revenir plus en détails sur ce film dans quelques jours, avec une nouvelle rubrique. Restez donc aux aguets pour en savoir plus.
Il est toujours bon de voir ou de revoir Creed de Ryan Coogler quand il passe à la télévision. Ce fût le cas il y a quelques choses et j’ai pris un réel plaisir à le revoir. Le réalisateur relance comme il se doit la saga du plus grand boxeur de tous les temps Rocky Balboa. Ryan Coogler a réussi parfaitement à reprendre les codes et l’essence même du Rocky de Stallone tout en modernisant le propos. Nous sommes toujours face à un film social d’une grande sincérité et d’une grande force. Le casting est impeccable et Sylvester Stallonne nous donne une fois de plus une prestation de qualité, notamment dans les phases dramatiques. Ryan Coogler signe ici le renouveau de la saga tout en surfant sur une vague nostalgique avec brio. En tout cas, ce visionnage me donne très envie de découvrir le deuxième film qui devrait arriver dans quelques mois.
J’avais loupé une rediffusion dans le cinéma indé de ma ville, mais j’ai pu enfin me rattraper en regardant Les yeux sans visages de Georges Franju. Les yeux sans visage est un film quelque peu étrange, poétique, malgré le gore de l’époque. Le film a quelque peu vieilli par son aspect, notamment avec l’enquête policière qui est menée dans le fond, mais ça n’en reste pas moins un long métrage incroyable. Edith Scob, jouant cette jeune fille sans visage, est tellement expressive avec son regard. On devine toute l’horreur qui se cache derrière ce visage d’une blancheur angélique. On est également témoin de l’horreur que fait endurer son père pour réussir à redonner un visage à sa fille. C’est un amoureux fou, à la limite de l’amour incestueux, mais c’est tellement fort que tout fonctionne à la perfection. Nous sommes devant un conte fantastique d’une puissance et d’une maîtrise, notamment grâce à la photographie tout en contraste et une bande son quelque peu hypnotique. Je regrette vraiment de ne pas l’avoir vu sur grand écran…
Je termine ce mois avec LA sortie d’Avengers – Infinity War. 10 ans et 18 films pour nous offrir un spectacle qualitatif que l’on avait rarement vu chez le MCU. Je me rends compte d’une chose, c’est que j’arrive mieux à apprécier le MCU avec la réunion des héros… Pour faire assez vite, car vous avez mon avis complet ici. Avengers – Infinity War, c’est du grand spectacle, parfois illisible, qui a su mélanger quasi parfaitement l’humour, le drame et les émotions et qui offre la meilleure réunion de Super-héros (ça ne détrône pas Watchmen). Cet opus donne également le meilleur vilain de la franchise, avec Killmonger. Ils ont su le rendre humain, malgré les actes qu’il réalise. Les scénaristes ont pris des risques, quitte à choquer le spectateur, mais la réalisation des frères Russo ne suit pas toujours. Cela va être très dur d’attendre la sortie de cette deuxième partie, mais en tout cas le film m’a donné envie de voir la totalité du MCU et c’est vraiment incroyable.
Encore un gros mois qui se termine et le prochain risque de ne pas du tout lui ressembler. Je prends quelques jours, voire quelques semaines de repos, avant de me relancer dans le monde du travail. Je vais donc me recentrer sur moi, afin de faire de nouvelles découvertes et je vais me tenir éloigner des salles obscures pendant un petit moment. Aucune inquiétude à avoir, de nombreux articles sont déjà prêts et vous ne verrez même pas que je ne suis pas présent.
Pour en revenir à ce bilan, je n’ai pas mis la totalité des films visionnés, car je vous prépare un gros truc qui va arriver dans quelques mois, mais tout ça prend du temps et je vous donnerai des détails et des indices au fur et à mesure.
En tout cas, j’espère que le mois d’avril s’est très bien passé pour vous et que celui de mai vous procurera de belles choses et de belles découvertes.
Catégories :Bilan
Encore un mois bien chargé !
J’avais beaucoup aimé Juste une ombre pour ma part, mais tu me donnes encore plus envie de lire Le purgatoire des Innocents.
J’espère que celui de mai t’apportera les découvertes et les bonheurs que tu souhaites… 😉
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Tu sais bien ce que je pense du Purgatoire des innocents… Violent, assez sombre et une construction de l’histoire parfaite 🙂
Ça ne fait aucun doute pour le mois de mai. Je le sens très très bien 😇
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J’avais adoré Juste une ombre même si le personnage principal n’est pas des plus sympathiques ^^ On se sait pas si on peut croire à ce qui lui arrive, j’avais vraiment accroché. Purgatoire des innocents me fait très envie ! J’ai bien envie de regarder Get out et Creed dont j’entends que du bien.
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C’est exactement ça, j’en parle un peu plus longuement dans un article qui va arriver courant mai. Je ne peux que te conseiller de le lire, car il est géniale 🙂
Fonce aussi pour ces deux films 🙂 Get Out est assez spécial, il peut mettre mal à l’aise par moment, mais c’est un film magistral.
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Très beau bilan 😉
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Merci beaucoup ! 🙂
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