Cinéma

Sparring de Samuel Jouy

Bonjour à tous,

On se retrouve aujourd’hui avec un nouvel article traitant de cinéma. Sparring de Samuel Jouy est un projet qui me fait de l’oeil depuis un petit moment déjà. D’abord annoncé pour le mois de novembre, Sparring se voit décaler en ce mois de janvier. J’ai donc attendu ce moment, non pas avec impatience, mais avec une petite curiosité pour le sujet et surtout pour le casting. J’avais également envie de savoir si j’allais ressentir les effets que la boxe avait eu sur moi durant le visionnage.
Sparring a t-il réussi à me mettre un bon uppercut ? Faut-il vous rendre dans les salles obscures pour aller voir ce film de Samuel Jouy ? Je vous dis tout dans la suite de cet article.

tomabooks-affiche-sparring

Synopsis :

A plus de 40 ans, Steve Landry est un boxeur qui a perdu plus de combats qu’il n’en a gagnés. Avant de raccrocher les gants, il accepte une offre que beaucoup de boxeurs préfèrent refuser : devenir sparring partner d’un grand champion.

L’histoire d’un looser de la boxe

33 défaites, 13 victoires, 3 nuls, voici le palmarès de Steve, jouait par Mathieu Kassovitz. Samuel Jouy dépeint le portrait d’un boxeur, d’un père de famille qui s’accroche à sa passion, tout en essayant de faire vivre les siens. Le réalisateur se penche sur la vie des boxeurs de l’ombre, ceux qui n’ont pas les moyens d’aller plus haut, ceux dont personne ne croit.
Sparring va donc parler de la vie quotidienne de Steve et elle a autant d’impact que le monde de la boxe qui l’entoure. Steve est un homme normal qui tente de survivre et de faire plaisir à sa famille. Le genre d’homme qui va se sacrifier pour le bien des autres, le genre de boxeur qui va se relever à chaque défaite, car la passion est là.
Samuel Jouy va se pencher sur des boxeurs méconnus que l’on nomme Sparring. Si vous n’êtes pas habitué au monde de la boxe, le sparring peut être vu comme un sac de frappe ambulant. Un boxeur s’entraîne et combat une fois par mois, tandis que le sparring va monter tous les jours sur le ring, afin d’entraîner un grand champion pour son futur combat. Les coups pleuvent et les sparring ont souvent du mal à s’en remettre. C’est ici que l’histoire prend de l’ampleur, puisque c’est Steve qui fait ce choix, afin de permettre à sa famille de sortir la tête de l’eau, mais surtout pour permettre à sa fille d’améliorer son art et profiter de sa passion, le piano.
Steve est également un boxeur de l’ancienne génération, celle qui cognait sans retenue et qui tend à disparaître. Aujourd’hui, le boxeur est un stratège, un technicien, presque un acteur, comme on peut le voir lors de l’entraînement public.

tomabooks-sparring-kassovitz

Samuel Jouy a su me toucher avec son film, car il propose une belle vision du sport en choisissant le cadre du théâtre du casino de Deauville pour faire les entraînements. Sparring est également porteur d’un message qui a su me porter tout au long du film, puisque l’on se rend compte que Steve n’a pas forcément été aidé et soutenu comme il fallait depuis le début. Tout peut changer si on rencontre une personne qui croit en nous et nous pousse dans nos retranchements pour ainsi faire ressortir le meilleur.
Sparring est également porté par son casting. Notamment avec Mathieu Kassovitz qui signe une performance incroyable et qui propose, selon moi, le rôle de sa vie. Il est très convaincant dans la peau de Steve, ce boxeur qui ne lâche rien et qui se relève quoi qu’il se passe. Il aime son art et ira jusqu’au bout, malgré son niveau. Mathieu Kassovitz est complètement entré dans son personnage et tout passe par ses regards et sa démarche. On sent qu’il a du vécu et qu’il porte beaucoup de choses sur ses épaules. J’aimerais également mettre une mention spéciale pour Olivia Merilahti et Billie Blain qui sont toutes les deux parfaites pour ce film. La relation entre les membres de cette famille est vraiment belle à voir.

tomabooks-sparring-jouy

Sparring, un film sur un boxeur et non sur la boxe

Durant le visionnage, j’étais un peu déçu de la façon de filmer de Samuel Jouy, notamment lors des phases d’entraînements et de combats. Le réalisateur reste toujours à l’écart, n’offre aucun plan mémorable et laisse également les cordes passer dans le champ de vision. Ce n’est que bien plus tard, que j’ai compris tout l’intérêt de Samuel Jouy et de sa façon de réaliser. Cet homme a voulu avant tout parler du boxeur, tel un triptyque. Il n’a pas voulu faire un film de boxe et proposer des plans séquences, etc. D’ailleurs, la plupart du temps, la lumière n’est pas très belle non plus, sauf quand le réalisateur joue avec l’éclairage particulier du casino.
J’ai eu du mal à me dire que les scènes étaient chorégraphier. Je pense que Mathieu Kassovitz et Souleymane M’Baye donnaient des coups réels, car Mathieu Kassovitz semblait vraiment subir les attaques et les blessures. Sparring est pour moi un long métrage authentique et qui dépeint parfaitement ce monde de la boxe.

tomabooks-sparring.jpg

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment apprécié ce premier film de Samuel Jouy. J’ai aimé suivre les déboires de ce boxeur, ce forçat du ring qui est prêt à tout pour sortir la tête de l’eau et faire les choses bien pour sa famille. Le message et les personnages m’ont porté tout au long du film. Le sourire angélique de cette jeune actrice conclue à la perfection le sacrifice de ce père de famille, de ce boxeur.
Je sais que Sparring n’est pas visible partout et que le monde de la boxe peut rebuter, mais laissez vous tenter par ce film.

4 réponses »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s