Littérature

Après de Stephen King : je vois des morts partout

Stephen King revient en France, quelques jours seulement après Halloween, pour nous faire vivre une aventure hors du commun comme celui-ci sait si bien le faire.
Cette fois-ci, on part dans un mélange des genres avec des morts partout !

Après est disponible aux Éditions Albin Michel depuis le 03 novembre 2021 et mon petit doigt me dit que vous devriez vous jeter dessus que vous soyez fan ou non. 

La 4eme de couverture

PARFOIS GRANDIR
VEUT DIRE FAIRE FACE A SES DEMONS
Fils d’une mère seule qui galère, Jamie Conklin veut juste une enfance ordinaire. Mais Jamie n’est pas un enfant comme les autres. Né avec une capacité hors du commun que sa mère a poussé à garder secret, Jamie peut voir ce que personne d’autre ne peut et apprendre ce que personne d’autre ne peut. Mais le coût de son talent est bien plus élevé que ce que Jamie ne peut imaginer, et il le découvre lorsqu’un détective de la police de New York le convainque dans la poursuite d’un tueur qui a menacé de frapper depuis l’au-delà.

Après : Je vois des morts partout

Oui, bon d’accord, Après fait vraiment penser au film Sixième sens avec son pitch de base et son enfant qui voit des morts. Le King le sait et le cite dès les premières pages pour désamorcer la bombe. Malin, non ? Vous voulez un roman sur la mort ? Vous en aurez un, mais vous aurez aussi en prime un polar qui flirte avec l’épouvante et ça, c’est plutôt cool.

Stephen King nous offre ici un roman au style épuré, loin de ses longues descriptions qui pouvaient en faire fuir plus d’uns. Si cette écriture ne me ravit pas spécialement (oui, je suis dans l’équipe de ceux qui aiment les longs romans du romancier), je suis sûr qu’Après fera partie des romans accessibles à tous. Cette envie de ne pas nous donner notre dose de développement habituel est sans doute due au fait que King nous plonge dans un New-York tentaculaire où le jeune Jamie se retrouve bien seul à devoir gérer son don, bien que ce ne soit qu’une supposition. En tout cas, si le style plus simple pourra plaire aux plus réfractaires, l’humour noir et les réflexions du romancier sont bel et bien présentes, donnant ainsi une bonne saveur à ce roman. 
Pour le reste, Après est le genre d’œuvre qui se dévore en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. On tourne les pages avec envie et enthousiasme, on partage cette aventure avec son protagoniste, notamment grâce à cette plume à la première personne et au fait que celui-ci nous interpelle au détour d’une blague ou d’une réflexion, donnant alors cette impression d’être à ses côtés. 

Qui dit roman court, sans ses longues descriptions, dit aussi roman qui va à l’essentiel et cela pourra en gêner quelques-uns. On peut dire ici que Stephen King effleure ses thématiques chéries avec l’innocence et la justesse de celle d’un enfant. Bien sûr, on ne passera pas à côté de cette envie d’en avoir plus, mais le constat est là, indéniable : King en a encore sous le capot pour nous émouvoir, nous faire rêver et frissonner à la fois. Avec ce roman qui mélange les genres, le romancier remue dans les brancards pour nous parler évidemment de la mort, mais également de l’enfance, de la perte progressive de l’innocence, tout en allant vers l’alcoolisme, la situation des familles mono-parentales, les violences policières, mais aussi vers ce que la crise économique de 2008 a fait endurer à la population américaine. En peu de pages, Après devient un roman riche en réflexions, mais pas que. Il y aurait de nombreuses choses à évoquer et à analyser sous le prisme de l’univers étendu mis en place par Stephen King depuis de nombreuses années, mais je ne voudrais pas gâcher votre plaisir de la découverte.


En tout cas, Après s’avère être un nouveau cru plaisant à lire, sympathique par moment, mais pas inoubliable, faute, pour moi, à un manque d’approfondissement et à une fin (toujours elle) qui me paraît expéditive. J’en garderai tout de même un agréable souvenir, notamment grâce à la naïveté de Jamie, à son courage et à son combat contre les morts. Stephen King livre ici, pour moi, son roman le plus accessible et ça devrait amener de nouveaux fans !


Lu dans le cadre du challenge #AutomneduKing


Pour vous procurer Après de Stephen King, vous pouvez cliquer sur ce lien.


Pour vous offrir une box La cube, c’est par ici.


Si vous voulez en savoir plus sur Stephen King et son actualité, je vous invite à consulter le site de Stephen King France, ainsi que le Club Stephen King.


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17 réponses »

  1. Quelle déception… Un début à la 6eme sens (même le cycliste y est franchement merci l originalité).. Retour du rituel de chüd (ça !!), des lumières mortes.. sérieux il était en manque d inspiration ?? Les boules d avoir dépensé 21 euros pour ce livre qui mérite juste d être pris d occas en poche… C est mon auteur préféré et la déception est à la hauteur !

    Aimé par 1 personne

    • Je n’irais pas du côté de la déception pour moi, mais je comprends tout à fait ton ressenti. Sauf au niveau des lumières mortes et rituel de Chüd qui apportent une pierre de plus à son édifice, comme pour certains personnages qui ont le shining.

      J’aime

  2. pour une ados comme moi de 13 ans je trouvais intéressant de débuter en douceur Stephen king en plus que ce soit un livre pour l’école en tout cas moi qui n’aime pas lire habituellement j’ai dévoré ce livre je le conseille fortement pour les ados souhaitant comme moi découvrir Stephen King

    Aimé par 1 personne

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