Horreur

Cauchemar à Staten Island de Gilles Bergal : Plongeon dans l’horreur gore des années 80

Aujourd’hui, on plonge dans une décennie que je n’ai pas connue, mais qui me fascine. 

Plongeon dans l’horreur gore des années 80 avec Cauchemar à Staten Island de Gilles Bergal publié chez Fleuve noir dans la Collection Gore

La 4eme de couverture

 » Le marin ne hurla pas longtemps. Le bras qui l’avait privé de son arme revint à la charge. Les larges griffes qui le terminaient taillèrent sans peine dans la gorge offerte. Un flot de sang jaillit et inonda la créature, l’éclatante couleur écarlate tranchant crûment sur le blanc de sa peau. « 

Cauchemar à Staten Island : Plongeon dans l’horreur gore des années 80

Ouvrir Cauchemar à Staten Island de Gilles Bergal, c’est plonger dans une époque bénie des dieux pour ce qui est de la production horrifique. Je ne pourrais même pas vous parler de nostalgie de mon côté, puisque je n’étais même pas né… Pourtant, je regarde cette époque avec envie et ce roman m’a montré toute la puissance que pouvait offrir ce type d’histoire à l’époque. Sorti en 1986, le roman est symptomatique de tout ce que le cinéma et la littérature horrifique pouvaient se permettre en termes de folies sanglantes, de détails à faire vomir le plus fort d’entre vous…
Il n’y a pas à dire Gilles Bergal maîtrise son histoire et son concept d’une main de maître, puisque celui-ci ne va pas partir dans tous les sens. Cauchemar à Staten Island est un roman court, efficace et qui n’a pas besoin d’en ajouter pour marquer son lecteur pour toujours. L’auteur joue sur un rythme parfait, sans aucune accroche, mais surtout sur une tension qui s’accentue page après page. Le roman s’ouvre sur un prologue à la fois sanglant et alléchant, réveillant ainsi notre soif de comprendre.

Le romancier nous offre une histoire complètement folle que l’on aurait aimé voir adapté au cinéma par un réalisateur italien, histoire d’ajouter toujours plus de sang et d’effets pratiques. Cauchemar à Staten Island est un mélange des genres entre le roman noir, l’enquête et l’horreur la plus viscérale. Comme je le disais, Gilles Bergal maîtrise tellement son sujet que les différents genres fusionnent comme il faut, sans qu’une thématique ou un style prenne le pas sur un autre. On plonge donc corps et âme dans un roman assez sombre, âpre et qui sent la vase à des kilomètres.
Bien évidemment, on retrouve quelques poncifs de cette production avec notamment le personnage solitaire que personne ne croit, ainsi que certaines caricatures en termes de personnages avec le duo de flics faisant la loi et le chef d’entreprise un poil véreux, mais l’auteur se rattrape par sa générosité dans ses effets horrifiques. Le point culminant arrive dans le dernier chapitre d’une trentaine de pages avec une plongée dans les entrailles de la ville de New-York. Le côté cinématographique est bien là, la tension aussi et l’auteur nous donne l’impression d’être dans Aliens, voire dans un found footage avant l’heure…


Je pense que vous l’aurez compris, Gilles Bergal offre un roman réservé aux amateurs du genre horrifique des années 80, au cinéma qui tache par ses effets gore. Si vous faites partie de cette catégorie, alors n’hésitez pas une seule seconde. Cauchemar à Staten Island est un pur bijou !

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