Cinéma

Re-Animator de Stuart Gordon (1985)

Vous voulez du culte ? Vous voulez du gore qui tâche avec un humour noir dévastateur ? Alors ne cherchez plus et regardez tout de suite Re-Animator de Stuart Gordon.

L’université d’Arkham accueille un nouvel élève en médecine en la personne d’Herbert West. Celui-ci se met en tête de pouvoir, au travers d’expériences prohibées, redonner vie aux morts…

Avant toute chose, je vais vous parler de moi (je fais ce que je veux, je suis ici chez moi d’abord). Il faut savoir que Re-Animator, c’est le genre de film qui trônait dans la collection de VHS de mon grand frère. Si mes souvenirs sont bons, je crois que c’était un enregistrement TV avec sa jaquette découpée dans le magazine. Autant vous dire que je ne faisais pas mon malin quand j’allais fouiller dans le stock. Entre fascination et peur de la bobine, j’ai mis du temps avant de le voir pour la première fois… Maintenant, on peut dire que le film de Stuart Gordon fait partie de mes favoris du genre et c’est pourquoi je vais vous en toucher quelques mots aujourd’hui.
Re-Animator, c’est du tout petit budget (un million de dollars) qui offre un florilège de situations grotesques, gores et le tout avec un certain brio. Le réalisateur adapte une nouvelle de H.P. Lovecraft, Herbert West, réanimateur, pour en faire un film de série B décomplexé et naviguant sur plusieurs genres. Le film peut dérouter dans sa première partie, tant Stuart Gordon semble emprunter à la Sitcom pour mettre en place son carré de personnages, dont le loufoque Herbert West qui tente de vaincre la mort. Cette première partie met tout en place et fait monter la sauce tranquillement, afin d’amener une dernière partie explosive, folle et gore à souhait, qui devrait ravir les amateurs du genre.

Re-Animator, c’est du Grand Guignol, de l’absurde et la prouesse en terme d’acting, d’ambiance et d’effets pratiques. Stuart Gordon joue avec les codes pour apporter un univers bizarre, parfois teinté de malaise, le tout avec un amour du gore qui dépasse l’entendement. Le réalisateur offre une nouvelle lecture du zombie, pour en faire un long-métrage pas comme les autres. Les corps mutilés sont légions, les humains ramenés à la vie sont sales, parfois en très mauvais état et ne se prive pas pour exploser sur nos faces.  Il y a des miaulements de chats atroces, retenu par un seul lambeau de chair, tout en étant risible. Le gore est ici sublimé par l’humour noir qui s’en dégage, mais aussi par la réalisation, la photographie, les cadrages et le montage, ne donnant pas du tout l’impression d’un film fauché. Il y a du cache-misère de qualité, si bien que Re-Animator n’a pas pris une ride même 35 ans après sa sortie. Bref, c’est culte et ça le restera. 

7 réponses »

  1. Superbe éloge pour cet excellent choix !
    Ne serait-ce qu’en hommage à Stuart Gordon qui nous a quittés cette année, « Ré-animator » s’impose comme le film de cet Halloween pour ce qui ne l’auraient pas vu.
    On peut aussi relire la nouvelle de Lovecraft que j’aime beaucoup.

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    • Merci beaucoup !
      Stuart Gordon a gravé le cinéma d’horreur de son empreinte et j’aimerais voir de nouveaux réalisateurs dans ce registre… En tout cas, le film est un classique instantané et c’est assez rare pour le souligner.
      Je confirme pour la nouvelle de Lovecraft, que l’on a trop tendance à oublier.

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