Cinéma

Les meilleurs films d’horreur de la décennie 2010

C’est de saison. On voit fleurir un peu partout les TOP 10 des meilleurs films de la décennie, mais comme j’en ai pas vu autant que les autres (notamment sur ces deux dernières années), je ne me sens pas capable de vous en proposer un…

Par contre, ce que je peux faire c’est de vous proposer un bon petit plateau sanguinolent en vous parlant des dix meilleurs longs métrages horrifique de cette décennie 2010. Parce que là, j’en ai vu beaucoup. Des films nuls, comme des films incroyables. 

Bon, je suis certain qu’il n’y aura pas vraiment de surprise, mais on ne sait jamais ! 

top-horreur-decennie-2010

Insidious de James Wan (2010)

Je commence cette sélection avec l’un des films qui me reste en mémoire. Je ne sais pas si je suis de mauvaise foi (je ne sais pas vraiment ce que pense les gens de ce film en fait), mais c’est comme ça, Insidious est un très grand film.
James Wan revient à quelque chose de plus classique après le premier Saw, Death Silence et son Death Sentence, pour nous offrir un moment de frousse incroyable. Pourtant, le réalisateur prend bien son temps dans une première partie qui met tout en place et qui nous présente des personnages intéressants.
Insidious est un voyage dans la sobriété, puis un plongeon dans le malaise, afin de terminer dans les abîmes de l’enfer. La fin est presque traumatisante, notamment avec cette BO qui me reste en tête, même encore aujourd’hui…

It Follows de David Robert Mitchell (2014)

La hype autour de la nostalgie des années 80 est partout depuis quelques années déjà et quand certains s’y cassent les dents, d’autres comprennent cette nostalgie et la sublime. C’est le cas ici de David Robert Mitchell qui nous offre un film d’horreur qui sent bon cette décennie. Déjà, on y retrouve l’influence de John Carpenter (ce qui est très souvent un gage de qualité), que ce soit au niveau de la mise en scène, de son ambiance, mais également de son score musical. Mais It Follows, c’est également un long métrage qui joue avec les codes du slasher pour nous apporter quelque chose d’intelligent autour de la sexualité et de l’angoisse que celle-ci peut nous procurer.
It Follows est un long métrage généreux, maîtrisé par son réalisateur et dont la mise sous tension sera gérée d’une main de maître. Récit autour de l’adolescence, de la mélancolie, It Follows est un film singulier qui brise les codes de l’horreur. C’est sans aucun doute l’un des longs métrages qui a redonné un nouveau souffle au cinéma horrifique américain.

Hérédité de Ari Aster (2018)

Ari Aster débarque avec son premier film et renverse tout sur son passage.
Je me souviens encore du jour où j’ai découvert le trailer d’Hérédité. Je me suis senti comme hypnotisé par ce film. Il fallait que j’aille le voir… J’y suis allé le jour de sa sortie, je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre et je n’étais pas prêt à recevoir ça…
Ari Aster prend son temps pour mettre en place son drame familial. C’est d’une maîtrise incroyable, l’angoisse monte petit-à-petit et ne nous quitte plus durant le dernier tiers. Hérédité, c’est LE film d’horreur parfait à mes yeux. Tout est magnifié, des choix de cadre aux acteurs (Donnez un oscar à Toni Collette bordel !), en passant par cette sensation d’étouffement. Hérédité est un film audacieux et original qui va au bout de ce qu’il a à proposer. Hérédité est un de mes films préférés dans tous les genres confondus.

Grave de Julia Ducournau (2017)

Celui-ci ne fait pas l’unanimité dans le cercle des cinéphiles et des amateurs d’horreur, mais ce n’est pas grave. Grave de Julia Ducournau m’a profondément marqué, au point que c’est un des films que j’ai le plus revu depuis sa sortie.
Certains diront que Grave est un long métrage prétentieux, mais je vois ici le travail d’une grande réalisatrice qui réussit à retranscrire ses diverses influences dans un film intelligent, profond, sous couvert d’horreur. Au final, Grave n’est pas si horrible (dans le sens “Ho mon dieu, ce film est sanglant”). Il l’est un peu, mais pas plus que ça. Julia Ducournau utilise cette histoire de cannibalisme et de Body-Horror pour questionner le corps de la femme et nos envies primitives qui découlent du passage à l’âge adulte. La mise en scène est très soignée, la BO est sublime et les acteurs sont tous parfaits. Il y a comme un malaise qui s’insinue au fil de cette histoire pour ne plus jamais nous lâcher par la suite. 

Conjuring 1 & 2 de James Wan (2013 et 2016)

Bon ok, là je triche un peu. Mais je n’y peux rien moi si James Wan a réalisé deux petits bijoux du cinéma d’horreur. En s’inspirant des classiques du genre (L’Exorciste, Amityville ou encore La Malédiction) James Wan réussit le tour de force de nous offrir deux films intelligents, loin des longs métrages qui arrivent de plus en plus dans le genre de l’horreur. Pourtant, on est clairement dans ce qui s’apparente aux Blockbusters du genre, mais derrière il a un savoir faire incroyable qui hisse Wan au rang des grands maîtres du frisson.
Tout est là pour te faire passer un bon moment de peur, puisque le réalisateur joue avec nos peurs primales, les Jump Scare (parfois en abus), mais avec une inventivité folle. Ajoutez à cela des idées de mises en scènes innovantes et vous avez là deux films incroyables.

The Witch de Robert Eggers (2015)

Film qui a divisé, qui divise et qui divisera encore durant de nombreuses années, The Witch est un véritable petit bijou que nous a offert Robert Eggers pour son premier long métrage. L’horreur ici se veut fantastique, insidieuse, paranoïaque et sublimé par une mise en scène, ainsi qu’avec une photographie magnifique.
Très grand film sur la suggestion, sur le mythe de la sorcière, sur la structure familiale, mais également sur la condition et sur la domination féminine. The Witch est une pépite du genre qu’il faut avoir vu dans sa vie. Le réalisateur use de ce folklore, qui devient seule source acceptable dans ce film, pour nous parler de notre société moderne de façon magistrale…

Ghostland de Pascal Laugier (2018)

Si j’aime quand le cinéma d’horreur me surprend par sa mise en scène, sa lenteur et sur son malaise, j’aime également quand les réalisateurs réussissent à m’en mettre plein la gueule avec une violence indomptable. C’est le cas de Ghostland de Pascal Laugier
Le réalisateur offre une expérience cinématographique oppressante, malsaine et brutale. Dès les premiers instants, l’ambiance se met en place et elle ne vous lâchera plus. J’ai rarement été autant sous tension durant le visionnage d’un film d’horreur et je pense que cette affirmation veut tout dire.
Ghostland est, pour moi, LE film qui mélange et résume tout ce que Pascal Laugier a essayé de nous raconter dans ses précédents longs-métrages. Le film est à l’image de Martyrs, une oeuvre folle qui ne laisse pas indemne. Il est rare qu’un long métrage me fasse ressentir aussi bien la violence physique et psychologique…

The Strangers de Na Hong-Jing (2016)

Ce film est un cas particulier, puisqu’on ne peut pas véritablement parler d’un film d’horreur et pourtant… Avec The Strangers, Na Hong-Jing montre à quel points le cinéma coréen est incroyable. Parfait mélange entre le polar noir, poisseux où les commérages vont bon train. On plonge corps et âmes dans ce village brumeux pour se heurter aux légendes urbaines qui mettent en lumière l’horreur humaine. Le réalisateur nous offre un mélange des genres des plus réussis avec ce magnifique long métrage. On plonge dans l’effroi, parfois dans le rire, mais le malaise ne part jamais vraiment dans cette histoire.
Na Hong-Jing livre, sans aucun doute, l’un des films qui m’a le plus retourné lors de cette décennie. La barre est placée haute en terme d’ambiance, d’esthétisme et d’histoire. Alors, fantôme ou folie humaine ? Plongez dans les montagnes coréennes pour le savoir.

Mister Babadook de Jennifer Kent (2014)

Premier long métrage de la part de Jennifer Kent et première réussite à mes yeux. Mister Babadook est le genre de long métrage qui ne peut laisser indifférent. Le genre de film qui n’est pas là uniquement pour te foutre la frousse. Mister Babadook, c’est bien plus que de l’horreur. C’est un drame familial puissant autour de la relation d’une mère et d’un fils, mais aussi du deuil, de la dépression, voire du burn-out. Jennifer Kent nous offre un film d’une intelligence rare dans le cinéma d’horreur et d’une efficacité monstre en terme de mise en scène. En prenant appui sur le courant de l’expressionnisme allemand, la réalisatrice nous offre des décors somptueux et une sensation de malaise permanent dans cette structure familiale.
Qui de Mister Babadook, de l’enfant et de la mère est le plus dangereux ? Vous le saurez uniquement si vous vous lancez dans cette merveilleuse histoire.

Midsommar de Ari Aster (2019)

Je termine ce top avec la dernière claque de la décennie et je la dois, une nouvelle fois, à Ari Aster qui montre à la face du monde qu’il est un réalisateur de génie. Encore une fois, Ari Aster fait preuve d’ingéniosité, de maîtrise et d’ambition dans ce long métrage. Le réalisateur va nous proposer un long moment d’angoisse et de malaise pour notre plus grand plaisir. En préférant nous offrir un film se passant quasiment exclusivement en plein jour, Ari Aster étonne par son Midsommar. Véritable cauchemar éveillé, Midsommar est une expérience qu’il faut vivre au moins une fois dans sa vie pour prendre conscience du génie de cet auteur. Midsommar nous entraîne dans une rupture amoureuse et dans la déconstruction de la cellule familiale dite classique, voire archaïque. Ari Aster nous montre qu’il est possible de s’ouvrir et de trouver une famille autre part.
Le réalisateur se démarque encore une fois de l’industrie du cinéma par le choix de son rythme. Ari Aster maîtrise son long métrage, il donne ce qu’il a envie de donner au moment précis et tant pis si cela nous frustre…

11 réponses »

  1. Je n’en ai pas vu la moitié, ce qui prouve mon retard criant et impardonnable en la matière. Je vais me programmer fissa un rdv avec la sorcière avant d’aller contempler la lumière du phare.
    Merci pour ces bons conseils ! 😱

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    • Il y a tellement de films qui sortent chaque semaine qu’il est difficile de s’y retrouver ! On ne peut pas être partout à la fois.
      Tu peux trouver The Witch sur Netflix (si jamais tu as un abonnement) et sinon j’attends de pouvoir aller voir la lumière du phare (il est dans mon cinéma, à 500m de chez moi 👌)s

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  2. J’en ai vu 6 de ton top, et je suis entièrement d’accord avec toi 🙂 je note les autres 😉 Midsommar m’a complètement scotché ! Un des rares films qui n’est pas centré sur la démonologie et j’ai trouvé la construction, les plans, les détails formidables. Le jeu des acteurs n’est pas en reste, l’actrice est formidable ! Insidous, j’aime tout dans ce film… Le dernier clos de manière magistrale cette quadrilogie ! Celui que j’ai le moins aimé c’est le 3! J’ai eu du mal à raccrocher les wagons avec les 2 premiers…
    Grave, pas accroché mais les thématiques sont très intéressantes.
    Conjuring est la série de film et notamment le premier qui a « relancé » le goût des prises selon les années 80 ! Peu d’effets spéciaux, les plans de tournage donnent toute l’intensité au film. Le premier conjuring m’a vraiment fait flipper! Au point que j’ai mis des mois à ne plus regarder des films d’horreur, alors que j’en suis friande ! Les 2 sont vraiment excellents !
    L’hérédité est celui que je souhaite le plus voir, j’attends le moment d’être seule. Même si mon ado de 13 ans baigne dans les films d’horreur depuis petit, je les regarde avant lui malgré tout…
    D’ailleurs Monster House fût un moment mémorable pour sa future vie de cinéphile de 6 ans. Ce que j’aime le plus c’est le minimalisme des effets spéciaux, c’est ce qui donne l’intensité aux films d’horreur.
    Bon je crois bien que c’est un de mes commentaires les plus longs de la blogo 😉

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    • Il te reste quoi à voir dans ce top (à part Hérédité) ? 🙂
      Je vois que l’on partage les mêmes goûts pour le cinéma d’horreur et ça fait vraiment plaisir ! J’avais l’impression de me sentir un peu seul en parlant de films de ce genre sur le blog haha.
      Je suis tout à fait d’accord avec toi sur la saga Insidious, j’ai du mal à m’attacher à l’histoire du troisième, bien que le monstre fasse son petit effet 🙂
      C’est vraiment cool que tu fasses en sorte de mettre tes enfants dans le bain de l’horreur, car je trouve que c’est le genre qui te fait le plus grandir dans la vie. Il faut voir au-delà de la peur et de l’horreur pour ça. Je crois que je serais un papa de ce genre avec les miens :p

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  3. Très bon top, je suis plutôt d’accord. Il y a juste MISTER BABADOUK que je n’ai pas vu, et le Pascal Laugier, je n’ai jamais été fan de son cinéma. J’ai trouvé que GHOST LAND était son opus le plus « sympa » ceci dit, mais vu que je n’aime absolument pas les films qu’il a fait avant.

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  4. Oh, il faut se laisser tenter par Mister Babadook <3. Je comprends pour Laugier, son côté rentre dedans peut laisser beaucoup de gens sur le côté et Ghostland reste une belle synthèse de ce qu'il fait.

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