Apparue dans mes actualités Netflix, cette série a été une totale découverte pour moi. Je me suis d’abord renseigné sur le sujet, un soir, avant de l’entamer avec mon père. D’abord peu réceptif, ce dernier a été comme moi captivé et nous avons enchaîné les trois premiers épisodes avant de faire les trois derniers le lendemain soir. Je remercie Netflix qui diversifie son contenu de plus en plus, afin de nous offrir certaines séries asiatiques. Étant particulièrement fan de ce que propose le cinéma asiatique depuis plusieurs années, et notamment coréens, en terme de films, je n’ai pas hésité longtemps avant de me plonger dans cette courte série TV. En effet, dans un genre similaire, rappelez-vous « Dernier train pour Busan », assez mémorable. Ces derniers ont une sensibilité différente, un œil différent, un rapport aux choses que nous, occidentaux, n’avons pas. Et de toutes ces différences naissent l’envie chez moi de connaître et d’apprendre d’avantage sur leurs pays.

Kingdom m’a captivé, oui, pour de nombreuses raisons. Bien qu’il y ait aussi certains points « faibles », plutôt qui m’ont moins plu, la série va toujours de l’avant. Il est difficile d’y trouver l’ennui tant il se passe de choses intéressantes à l’écran. Mais par moment, cela fait un peu fouillis, ça s’éparpille. Du moins, je ne l’ai ressenti que lors des deux premiers épisodes. Après ça, la tension monte crescendo. Mais remettons les choses dans leur contexte.

Kingdom, qu’est-ce que c’est ?

Kingdom mêle plusieurs genres. Épouvante d’abord, et c’est normal par les Zombies qui peuplent la série. Que vous soyez fan, ou non, qu’importe. Mais nous n’assistons pas ici à un monde apocalyptique déjà ravagé par un fléau, mais bel et bien à la naissance de l’épidémie. À ses prémisses, ses débuts. Et ça fait peur. Enfin, par peur j’entends que ça va très vite, je n’ai pas flippé.

Le second genre est bien entendu Historique. Toute cette histoire se passe autour des traditions du pays coréen. Un empereur, un prince héritier. En plus d’avoir ce fléau qui se déchaîne et arrive vite au cœur de l’histoire de certaines personnes, toute une intrigue pour la succession de l’empereur sur le trône né et évolue au fil de l’histoire. Le sujet Zombie n’est pas central, et bon dieu c’est rafraîchissant. Le troisième et dernier genre est Thriller, par la tension permanente, palpable, que subissent certains personnages de cette série. Ça va vite et c’est bien fait. On est pris dans cet engrenage terrible qui nous agrippe, ce qui amène le second gros point fort de cette série, ces personnages.

En effet, les personnages sont très intéressants, développé en terme de profondeur. Surtout le principal, le prince héritier. Sa situation est plus que complexe et amène à se poser de nombreuses questions. Le personnage incarné par Doona Bae, lui, est légèrement en retrait et je pense qu’il sera plus développé dans l’éventuelle saison 2. Les deux autres personnages principaux, l’assistant/garde du Prince est correct et amène pas mal d’humour. Tandis que l’ancien militaire, lui, prend un certain crédit de folie et de scènes d’actions, parfois cocasses.

Kingdom, Ça vaut quoi ?

Pour les non-fan du genre, c’est une belle découverte en plus d’être rafraîchissant, et exotique par son contexte, sa situation et ses intrigues, où le sujet Zombie n’est pas central mais le deviendra plus ou moins vite, car il s’agit de l’éradiquer, d’endiguer la propagation du fléau. Pour les plus assidus, n’hésitez pas. Si même mon père de 56 ans, qui certes regarde parfois quelques épisodes de série par ci par là, a accroché comme jamais à cette série, je pense et je suis même sûr que vous le ferez également.

Ça a été un plaisir certain de me familiariser avec les traditions de ce pays qui m’inspire beaucoup. Ce sont des personnes plus calme, sereine, avec un certain code de conduite à respecter, en plus d’une hiérarchie toujours établie. Un moindre manque de respect conduit à une tête coupée. Pas de place au sentimentalisme.

Ça a été également drôle de voir la réaction de ces personnes par rapport à l’épidémie. Les mœurs et croyances ont fait qu’il a fallu un moment avant l’acceptation d’un facteur qu’ils ne comprenaient pas, ce qui amenait à des scènes de bêtises humaines sans nom pour certains personnages, et de plaisir visuel pour nous spectateur.

Les coréens, de plus, ne lésinent pas sur l’hémoglobine, sans en exagérer toutefois, ce qui est plaisant. On sent une réelle volonté de proposer un show contrôlé. De plus, une certaine sous intrigue évolue avec les Zombies, qui nous tient en haleine. Plusieurs fois au cours de la série, je me suis posé une question essentielle que vous vous demanderez également : Pourquoi les humains n’agissent-ils pas de jour ? Vous comprendrez de quoi je parle très vite.

Pour conclure

Une série avec un bon potentiel qui peut aller titiller un The Walking Dead vacillant ces dernières saisons. La place que prend le problème Zombie est au même niveau d’intrigues intéressantes au sein d’une Corée historique. À découvrir, indubitablement.