Coup de coeur

Museum de Ryôsuke Tomoe

Bonjour à toutes et à tous,

Comme vous avez pu le voir, j’ai décidé de vous parler de manga de temps en temps. Aujourd’hui, il sera donc question de l’oeuvre complète qu’est Museum de Ryôsuke Tomoe. Le manga se compose de trois tomes, que vous pouvez retrouver chez les éditions Pika et vous pouvez même retrouver les deux premiers tomes en grand format (je pense me les offrir d’ici peu).
Comment j’en suis venu à lire Museum ? Grâce aux divers articles, critiques et conseils que j’ai pu glaner autour de moi. Museum m’a été vendu comme un très bon thriller puisant dans des références cinématographiques de qualités… Il ne m’en fallait pas plus.
Du coup, est-ce que Museum vaut le coup d’être lu ? TOTALEMENT.

Une femme dévorée par des chiens, un homme découpé en petits morceaux… Une série de meurtres, un seul indice… une signature sur chaque scène, un petit message laconique, un verdict inscrit sur un papier. Le lieutenant Sawamura, secondé par le sergent Nishino, enquête mais manque  cruellement de pistes. Et pour ne rien arranger, Sawamura n’arrive plus à joindre sa femme qui a quitté le domicile conjugal avec leur fils…

Classique du thriller

Alors, oui je n’ai pas peur de le dire, mais pour moi Museum de Ryôsuke Tomoe peut très bien devenir un classique du genre. Tout est réuni pour faire plaisir et surtout pour faire frissonner les amateurs du genre.
Dans cette histoire, nous allons suivre la traque, la confrontation entre un tueur sordide et un enquêteur. Museum se veut intense dans son rythme, mais également très glauque par moment. Il suffit de voir l’aspect du tueur, mais aussi ses méthodes pour s’en rendre compte. Cependant, je ne vais pas m’étendre dessus, car je vous laisse la surprise.
Il est indéniable que Ryôsuke Tomoe possède une maîtrise précise du montage, permettant ainsi d’enchaîner les cases avec précisions. Les événements se déroulent sous nos yeux, sans que l’on puisse en décrocher. L’enquête avance à un rythme normal, tandis que le tueur s’amuse avec l’inspecteur principal. Celui-ci voit sa vie remise en question et nous assistons à une sorte de descente en enfer. Le mangaka nous offre quelques flashbacks permettant de mieux cerner notre héros et de comprendre ses différents engagements et ses soucis d’ordre personnel.

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Ryôsuke Tomoe se permet d’emprunter énormément d’éléments au cinéma, notamment aux genre du thriller et de l’horreur et ce n’est pas pour me déplaire. Comme je le disais précédemment, Museum est assez classique finalement dans sa façon d’exploiter cette histoire, mais le mangaka réussit à nous glisser de nombreux clins d’œil. Museum pourra vous faire penser au film Seven de David Fincher, qui est pour moi l’un des meilleurs thrillers. Vous l’aurez compris, Museum jouera sur la morale, certaines valeurs, mais également sur une certaine violence graphique. Le manga n’est pas gore, mais il recèle de quelques scènes explicites qui pourrait en gêner quelques-uns. D’ailleurs, j’ai également pensé au premier volet de la saga Saw écrit par James Wan. Je pense que ça peut vous situer au niveau du degré de violence graphique.
Pour le reste, Ryôsuke Tomoe offre des dessins très réalistes, permettant ainsi de comprendre et d’analyser les sentiments qu’éprouve les personnages. Sauf pour le tueur qui est assez énigmatique…

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Museum en devient donc très addictif et les pages se tournent à une vitesse folle. La confrontation entre le tueur et l’inspecteur de police devient anxiogène à un certain moment. L’ambiance est assez mystérieuse, stressante de par l’enquête, mais l’auteur réussit à maintenir le tout jusqu’au dernier moment. D’ailleurs, la fin arrive de façon abrupt, à tel point que j’ai dû vérifier s’il ne me manquait pas quelques pages… Museum se termine donc par une véritable hallucination amenant à une fin ouverte des plus énigmatiques, mais parfaite de maîtrise.

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